Pluie, neige et grêle en alternance avec très peu de temps sec entre.
Les plantes des sous bois font vert luisant.
Les fleurs d'ail des ours sont écloses, un petit bouquet odorant ira aromatiser du vinaigre, des feuilles finiront en pesto, et aussi hachées avec du gros sel puis séchées pour un sel aromatisé " ail sauvage", les derniers bourgeons floraux frais agrémenteront la cuisine de ce week-end.
L'apéro sera préparé avec ma cueillette d'aspérule. Le secteur du vieux moulin de la Doller en est riche.
Mon aventure dans les sous bois et sous une frondaison en constitution nécessite, après le retour sous abris de mettre pantalon et chaussures au séchage.
Le bouquet d'ail ne parfumera pas longtemps la maison, il ira dans le vinaigre.
Et l'aspérule ira faire sa reine des bois, dans un vin blanc sec. Il y a toujours un endroit au monde où c'est l'heure de l'apéro.
Le canal qui amenait l'eau au moulin est encore visible, l'axe de la roue à aube est toujours en place. Le meunier et ses ânes se sont endormis depuis longtemps. Si un jour vous y sentez une odeur de farine fraiche, elle pourrait provenir de tricholome de la saint Georges, le champignon du moment.
L'Odyssée continue, sur le thème de l'eau, nous rencontrons des icebergs dans un aquarium.
La consistance molle de stalagmites sous marines est presque palpable. Elles poussent en utilisant l'attraction terrestre.
Le mouvement des vagues est reproduit au carré.
Un vaisseau coquillage nous invite au voyage.
Les fonds bleus mettent en valeur des pièces inquiétantes issues de fonds marins, de rêves, et de cauchemars.
Une forme fluide, c'est possible sous l'eau ! Entre le végétal et l'animal, entre le beau et l'inquiétant, les sous-sols de l'exposition du musée de l'eau Wattwiller valent la plongée.