dimanche 17 novembre 2013

en perspective du marché des céramistes cernay 2013

Petite mise en scène des dernières petites céramiques de Francine, l'idée de cache-cache dans la pelouse est abandonnée, les pièces se perdent elle est devenue trop haute. Mais je retiens quelques endroits mi-sauvages, avant de récolter quelques sirènes à la passoire et de les associer avec les lutins, et même de les faire voyager en brouette.    
Une partie du bois de chauffage prévu pour cet hiver, a quitté les dessous de l'escalier extérieur, fendu et coupé en bûche et stocké au sous sol. C'est principalement du chêne de Steinbach, mais aussi un peu d'érable de Kirchberg. Le gaz lui doit  certainement être russe ? et reste  notre principal apport de confort .

création : Francine Stentz
mise en image : Guy Holder 
Et côté fourneau et table, une proposition de  pot au feu, avec une joue de bœuf et quelques tronçon de queue de bœuf , des os à moelles et tous les légumes qui restaient de notre dernier marché, et un poireau tout neuf. Le bouillon est servi avec pâtes en forme de lettres, la joue en tranche avec une cuillerée de préparation à base de raifort du jardin récolté et préparé pour l'occasion, attention : la force alsacienne ça décoiffe ! Et une salade de céleri citronnée. Pour le dessert un cake qui associe patate douce et huile de courge torréfiée, croûte sucrée et croustillante et intérieur moelleux, accompagné de pomme au four et airelles sauvages.    

dimanche 10 novembre 2013

philosophe et fossoyeur

vitraux Manessier église de Pontarlier 
La clairière du Silberthal, pour la trouver il faut traverser le village de Steinbach après avoir laissé sa banlieue CernayThannUffholtz derrière soi. Il faut s'engager alors que des panneaux de signalisation indiquent un sans issu, traverser  la fin du village sur une route devenue simplement carrossable suivant le creux d'un vallon boisé. Ici, le monde est derrière moi.
Je le laisse derrière moi, pour lire, marcher, pédaler et rêver, je le laisse en partie derrière moi pour parler, rire et rater.
C'est samedi matin, le deuxième samedi du mois, un peu avant l'heure de l'apéritif, quelques personnes arrivent, laissant les courses, la déchetterie, le bois de chauffage, le ménage...  derrière soi.
Même le chien qui creuse, dont la tête, les pattes avant et une partie du thorax sont enfouit, ne donne à voir que l'arrière train, nous montre qu'un derrière, lui. Il est sans pudeur, l'anus bien en hauteur, seule la queue domine indiquant un mouvement de plaisir.

 
C'est une sculpture, d'un demi corps de chien, la partie émergée, un peu indécente, joyeuse, et, en tension pour contrôler soit l'enfouissement ou la sortie. La joie de creuser pour atteindre quelque chose qui n'est pas visible.
Sculptures, travaux céramique et fer sont de Christine Schweitzer, c'est exposé au Grün à Cernay pour un mois, allez voir les "t'as tout vu" une sorte de liaison entre un fauteuil roulant et un être vivant.
Peut-être quand nous serons très vieux, nous irons à son atelier en établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes "vers la terre".

Beaucoup d'entre nous sont allés au cimetière, c'est toujours une fête pour les yeux, que d'y découvrir toutes ces couleurs vives, pour notre hommage aux morts

Une bibliothèque c'est mort.
Ce qui rend vivant le livre c'est d'être lu. Que le lecteur se trompe dans la lecture qu'il lise un peu autre chose que ce qui est marqué, que le récit devienne le sien. Ce n'est plus le livre de Michel Tournier, de Jean Rouaud, d'Yves Navarre, de Pierre Lemaître, il a ma voix, il a mon accent.



  
C'est la saison des prix littéraires, pour l'apéritif littéraire j'ai ressorti les ouvrages primés par le Goncourt que j'ai lu et qui sont encore dans ma bibliothèque.Les champs d'honneur, de Jean Rouaud avec Julien le fossoyeur ont introduit le partage de cette session de novembre. "les morts c'est comme la semence, on met en terre et après, tout dépend du ciel"
Francine a enchaîné avec  des extraits de Pierre Lemaître. "Au revoir, là haut" ... Pour nous, prochain rendez-vous le samedi 14 décembre 2013, échange, partage, lecture et apéro autour des livres.



dessin de Thalia
 Le soir, accueilli par la joie, l'agitation et les cris aigus et sympathiques des filles de nos amis, nous avons mangé des fleurs de capucine au vinaigre, du jambon séché maison, du saumon fumé  et du foie gras fumé maison, les escargots venaient du jardin avec comme musique un doux bruit de beurre parfumé qui grésille. L'onglet était goûteux, nos bouchers sont venus alimenter la conversation, nos chasses aux champignons et nos voyages aussi...
sculpture christine Schweitzer

dimanche 3 novembre 2013

En vacances avec Lou

Du haut de ses 13 mois, Lou aura partagé une bonne partie de la semaine avec Papy et Mamy.
 Nous avons vécu de manière rythmée les alternances, changes, repas, siestes.. avec des activités compatibles : balades marchés visites et repas en famille.
Son regard parfois espiègle, ses airs coquins, les yeux malicieux et ce sourire qui va droit au cœur, simple direct à quelque chose d'éblouissant.
Dans le quartier résidentiel où nous logeons, nous sommes étonnés  par la traversée d'un troupeau de mouton avec chèvre chien et berger empruntant les espaces libre entre les propriétés.  
La proximité de Grasse, ville des parfums, nous propose une approche bien sentie par les jardins. La culture des "sentis" caresse les yeux et le nez et évoque la "faim" la nourriture, une fleur,une feuille froissée sous le nez de Lou et c'est un "a mamm" qui nous est adressé.

La culture du jasmin ne fini pas que dans le thé oriental. La lavande pourrait former ici un labyrinthe, et les géraniums ne sont pas qu'aux fenêtres d'Alsace, la culture de l'espèce rosat est ici aussi une spécialité régionale.    

Le cédrat ne s'y mange pas mais plutôt s'y distille.
Lou a revêtu son bonnet rouge pour une escapade sur les hauteurs. La pente, le revêtement grossier du chemin, et, même le sol de la forêt ne lui ont pas trop facilité la marche. C'est dans nos bras qu'il goûtera le couvert forestier d'une fin d'après midi, il y aurait pu y avoir des champignons dans les parages.

Circuit de Viériou

Descendre dans le Sud, pour une petite semaine, en voilà une chance, pour goûter au plein air alors que l'on se calfeutrerait facilement devant un bon feu, ici. Les paysages panoramiques des Alpes maritimes nous sont familiers, et on ne s'en lasse pas. En avant pour une randonnée de quelques heures sur les hauteurs de Coursegoules, versant au soleil, nous allons même prendre quelques couleurs sur ces crêtes à plus de milles mètres d'altitudes, avec vue sur la mer et vue sur les Alpes du Mercantour.  

Une importante bergerie était implantée là haut, les murs rectilignes épais et hauts donnent de la majestée à ce lieu, loin de tout. Un imposant noyer solitaire couronne les traces de l'humain, dans ce petit vallon abrité. Sa ramification me fait penser aux représentations des arbres d'hiver dans l'art naïf. Lou n'est pas avec nous dans la bergerie.
La Provence buissonnante est là, avec justement des buis, et toutes sortes d'arômes en touffes : lavande, romarin et thym... Un couple de mantes religieuses en fait son terrain de chasse. Et, une grande chapelle restaurée agrémente le retour au village.