mardi 24 mars 2020

L'étrange printemps de mister Covid-19


petites " roses "blanches des sous bois, toujours animées par le vent frais
anémone sylvie ( foret de Steinbach)

caltha des marais, et ses bouquets jaunes luisants sur le ruisseau du vallon (foret de Steinbach) 
Le printemps devrait nous mettre le sourire, le sourire du renouveau...
Il devrait nous pousser dehors et il nous retient dedans.
Ce printemps silencieux conduit au ressassement, à des pensées à demi formées, à dépenser presque rien, il réveille les trucs inachevés et jamais construits, les projets jamais aboutis...
L'absence de rencontre me fait défiler des personnes que je souhaitais rencontrer et que je n'ai jamais interpellées. 
Remettre au lendemain, et puis ça s'envole.
Ne pas pouvoir s'obliger, rester libre de cette part de soi même.
Avec des regrets parfois, mais aussi des joies comme cette part d'ingouvernable qui nous pousse vers une évasion, l'évasion comme une aventure à vélo, à pied, avec des livres, de l'art, de la cuisine, de la musique et des mots.
Faire du feu le soir, préparer une soupe. 

Nous vivons dans un univers allégé des bruits humains, ceux habituels de la circulation, pour la première fois j'ai entendu le bruit de la conduite sportive d'une moto, qui s'est autorisée à enchaîner les lacets de la montée du vieil Armand. Moi qui croyait que les jeux de conduite étaient devenus de plus en plus vraisemblable! Et bien cela ne suffit certainement pas, puisque en ses temps de confinement il faut partager l'ordinateur, avec les gosses, avec le télé-travail...
L'ordinateur ne remplace pas le réel, il l' imite parfois, mais aussi il sert  de moyen de liaison.
Un vent frais caresse ma maison, après avoir refroidi mes oreilles de l'heure de promenade.
J'écoute Harmonium : histoire sans parole. De Pierre et d'Os le roman ethnographique inouït est lu, une aventure s'achève, comme si j'avais une place à leurs cotés, dans la lutte pour survivre, sourire et craindre.

Marcher, aller voir les fleurs avec cette phrase en tête "écouter la folie du sage et la sagesse du fou"

vendredi 20 mars 2020

Comment ça marche un escalier vers soi même ?

poirier du jardin
Mon dernier confinement long, était il y a 55 ans mais j'étais à la mer...
Dans les expériences de huit clos, j'ai vécu quelques expériences d'hospitalisation, quant ça va mieux ont sort, la dernière fois quand je suis revenu avec des béquilles de Thann, je suis passé devant les pompes funèbres.
Aujourd'hui c'est le pronostique vital d'une société qui  est engagé, restrictions et mesures et une part de politique spectacle. Les guichets bancaires ne doivent pas fermer ! Tout le monde n'a pas des milliers d'euros sous le matelas, ou de carte de retrait et de crédit.
Le marché hebdomadaire de Thann, n'a pas pu se tenir, déballage interdit, merde! Cela privilégie encore les centres commerciaux, alors qu'il y avait un regain d’intérêt vers les petits producteurs, les locaux de la vallée et des Vosges.
Pourquoi est ce qu'ont peut acheter une télé à L de Cernay , du matériel de bricolage et des vélos ?     


scrofulaire du printemps  foret de Steinbach






samedi 14 mars 2020

le moment silencieux des premières floraisons

S'enrichir de sensations, de pensées, de rêves et d'expériences vécues...

La plante porte ses bourgeons,emballés pour durer et résister.
Neige et glace peuvent passer.
Avec le réchauffement de saison , l'action de la lumière réveille la force de la vie végétale. La vie végétale sort de sa phase comprimée et concentrée, le bourgeon éclot , ou va éclore.
Le nouveau vert vient.
La poésie du printemps pourrait être fleurie et en vers.
Si le rhume ou la toux vous embête n'hésitez pas à manger des radis, plutôt que de les regarder pousser par la racine, sous l'effet du virus à la mode.
la Doller à Guewenheim
Le silence du printemps était très présent et troublant, la circulation habituellement présente et sonore des véhicules n'était pas là !
La vie humaine paralysée, dans un pays habituellement libre, virus et contraintes se mêlent, s’emmêlent.
perce neige

salade avec sauce ail des ours, la Doller est dans nos assiettes 
Avant d'être confiné, nous sommes passé par Zurich, d'où nous avons ramené quelques échantillons de couleur :
bien sûr il faut aller sur place pour mieux voir les nuances, la matière et les couleurs, mais en forme d'assiette ici on en mangerait presque.
Avec ses"vues à travers une hélice d'avion"
le peintre Delaunay entre dans les temps modernes,
musée de Zurich 
J'ai arrondi un peu la peinture de .Paul Klee.. pour qu'elle fasse série avec celle de Delaunay

samedi 7 mars 2020

retrouver les Alpes autrichiennes enneigées

Nos vacances de ski ne s'annoncent pas dans la certitude de neige suffisante pour skier, la douceur effrayante de l'hiver nous a mordu, autrement que par  la neige et le froid. Au fur et à mesure que les vacances approchent, les conditions météos se précisent. Un ciel chargé est annoncé, pluie ou neige selon l'altitude. Nous arrivons dans la soirée, le village a gardé les tas de neige des déblaiements successifs, les nivéoles sont en fleurs sur la pente la mieux exposée au soleil. Surprise au lever du premier matin  : la neige est venue. Le village de Sibratsgfall, retrouve un manteau blanc. Les corbeaux de l'arbre fruitier devant l'église, s'y distinguent, contraste de facettes sombres qui ressortent.
les corbeaux dans la neige, une mise en valeur esthétique...

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 Nous skierons dans de la neige fraîche, agréable, un peu cotonneuse. Notre activité de plein air nous rend plus attentif au temps qu'il fait. La grisaille du ciel nous laisse plutôt tranquille, une touche de ciel bleu nous enverra quelques signaux optimistes. 
Nous aurons vu du ciel bleu, et c'est reparti pour un temps de pluie à basse altitude, et la neige tombe à nouveau en hauteur, la visibilité est largement réduite. Nous skions au ralenti dans la partie haute de la station et dans la partie basse sous la pluie. Deux heures de lutte contre les éléments  aurons suffi à nous traverser les habits. Fin de la partie, nous avions l'impression d'avoir loué la station pour nous seuls.
La pluie s’arrêtera au moment du retour au village d'altitude, j'ai enfilé un autre pantalon, des chaussures de randonnée et mis les raquettes dans un sac à dos. La neige s'est gorgée d'eau elle devient glissante, le sentier du Rindberg me servira de terrain de découverte pour ce jeux de raquette.
Les nivéoles ressortent de dessous la neige, elles se redressent  gracieuses, la pluie nous les révèle résistantes. 

Nivéoles libérées par la pluie
Retour sans ski vendredi, mais après nos achats de pain, chocolat, bière, fromage, lard, gendarmes, huile de graine de courge, gaufrettes "wanner" et autres subtilités locales...
Pause détour par Zürich, découverte de la Kunsthaus. 
Oeuvres d'Olafur Eliasson

plongée sous marine virtuelle, dans l'oeuvre d'Olafur Eliasson
Ambiance étrange dans cette salle du musée d'art de Zürich, nous sommes en dessous d'une circulation de liquide comme du thé au lait, mais en fait cela serait plutôt du fumigène de spectacle !
Le concert rock sous marin n'est que visuel, le thé au lait qui se mélange au dessus de nos têtes, créé des nuages qui nous éclairent partiellement, le sol est d'une noirceur abyssale.
Nous venons d'une portion d’univers blanc, nous avons suivi la piste la plus noire...