jeudi 16 août 2018

petit bazar avec les arts

"œuf de parc" fondation  Beyeler
Les surprises de l'art, dans la plaine du Rhin, ne relevent pas que du bazar. Des riches aventures sont possibles, l'aisance économique n'y est pas étrangère.
Galeristes, collectionneurs et villes peuvent nous faire partager des expositions. Nous nous en saisissons comme d'une possible  évasion.
Nous  y rencontrons parfois de  l'ivresse, au musée des Augustins à Freiburg, pour des beaux escaliers...
mc Escher aurait-il des enfants architectes ?

aller au musée pour voir les escaliers !
pour moi, ça marche.. 

Il se disait "génie", il était des deux cotes de cette frontière que je cherche à désapprendre entre folie et création. 

Il nous fait traverser des assemblages de meuble et d'humain, de girafe et de feu, il nous rend le temps mou, nous met des pattes de lévrier à un éléphant. 

A Riegel am Kaiserstuhl, 

dans une ancienne brasserie, une exposition qui a à voir avec la magie du génie. Des lithographies, gravures,  illustrations, et sculptures nous font traverser des talents encore  méconnus pour nous  de Salvator Dali.


les girafes en feu ont besoin de zoo,
celle n'y est pas ! 
A Riehen la fondation Beyeler, nous propose un regard croisé: 
la chair,les tissus et les muscles humains déformés, tourmentés et mis en scène sur une piste de cirque pour Bacon. 


La structure osseuse, ce qui nous tient debout, ce qui est dur, trop solide, parfois surdimensionné pour Giacometti.
Bacon et Giacometti sont face à face : les excès, les tourments, la solitude sont parfois murmurés, souvent décrits et  décryptables et aussi  criants dans  ce dialogue construit comme une fiction. 

A notre retour les tomates du jardin, rencontrent de l'ail ,des olives et du piment dans une soupe froide, puis  partagent le four avec un filet de rascasse de l'huile d'olive, un oignon rouge, des herbes du sud  et du vin blanc, et le soir en simple salade avec des pois chiches, une tartine pain noir, carré frais  et carvi.
Les tomates vertes tigrées font la surprise du lendemain soir, avec une sauce au basilic,puis  un sorbet figue fraîche, figue sèche au gout de miel et au croquant sympathique.


dimanche 5 août 2018

ode aux nuages, comme une poésie du ciel


fondation Schneider Wattwiller,

Orthèse en vapeur d'eau,
quelque part une 2cv géante est poursuivie par deux caniches,
quelqu'un arrive, et un courant d'air le transforme en  sabre...
Les mots misérables donnent de la mémoire aux nuages.
L'interet pour l'ennui est rempli de nuages à observer.
L'ennui avec un ciel bleu n'a pas de prise.
Les yeux dans les nuages n'éclairent que notre propre matière grise, c'est une promesse de douche.
Un nuage ça respire, un souffle le fait voyager.
L'eau légère se promène, l'eau lourde tombe sans miracle, les éclairs sont royalistes.
Peut-être parce qu'il foudroient !
les traqueurs de nuage finissent sous l'eau. L'alcool les tempère.
Ceux qui les aiment mettent  du lait dans du thé noir.
L'arrivée des nuages sème l'eau des espoirs. le temps d'un nuage, s'habille.
L'amour d'un nuage peut-être un coup de foudre. Des kidnappeurs de nuage oeuvrent actuellement à Wattwiller, faites un détour ! Un drapeau azur parsemé de nuages fait signal à partir du territoire de l'exposition 


Guy Holder


les nuages respirent, ils font la sieste, comme un coussin de rêve

les amis rêveurs diurnes, qui se régalent de l'observation des nuages, rencontrent les rêveurs nocturnes qui se délectent des mers de lune.
le hublot découpe une lune en nuance de gris

des nuages noirs comme une colère de bande dessinée

allumer un bout de nuage en tirant sur la pluie c'est possible ici !