jeudi 29 septembre 2011

le temps des vendanges

L'été indien vient caresser notre horizon et notre humeur. La chaleur et la lumière sont agréables et invitent à des balades à pied dans les vignes et les vergers, à vélo dans les plaines et les vallées. La lecture à l'ombre du "bon coing" fait quitter l'ordinateur pour Théo qui libère Oscar de son clapier.
Les mains collantes par les grains de muscat maraudés, des pommes, des poires sont ramassées pour confectionner des compotes originales noix, raisins secs, muscade, cannelle, gingembre viennent soutenir la variété.
En debut de soirée, il faut pourtant se dépêcher, l'obscurité arrive vite.



lundi 19 septembre 2011

la guerre est passée par là

Sur les traces de la guerre, le week-end des manifestations "journées patrimoines" ne nous a pas emmené loin, enfin géographiquement du moins parce que pour ce qui est de l'histoire il y a eu de l'aventure. La place de l'histoire est interrogée, l'actualité forte de cette année avec les révolutions arabes et fukushima, doit nous rappeler que nous devons aller de l'avant, aussi.
Mon arrière grand-père que j'ai cotoyé jusqu'à 16ans avait fait la guerre de 14-18 sur le front russe, enrôlé dans l'armée allemande. Il nous faisait sentir à travers sa peau fripée un éclat d'obus, souvenir de sa guerre. Sa consommation alcoolique était-elle également un souvenir rapporté ?
Devenir guide pour une sortie autour de notre horizon familier et accueillant, pour faire ressortir des traces, des ruines, de la boue rouge, des blessés, des morts, des coups de canons, des charges à la baïonnette, l'attente dans l'eau glacée des tranchées...Les 5 heures de marche nécessaire pour arriver au front, voilà ce que j'ai essayé à travers un parcours, quelques photos, et de nombreux documents faire ressentir au public, avant de les laisser repartir avec le partage de quelques sources qui m'ont marquées : le film Capitaine Conan, le roman la chambre des officiers,l'oeuvre peinte d'Otto Dix, et la montée par le sentier de la Suisse lipique à Wattwiller.



lundi 5 septembre 2011

La tête des faux

La concentration mobilisée pour un travail écrit de fin de formation, c'est relachée. Le temps magnifique de samedi vire à l'orage : entre le gris noir menaçant et le gris ciel lourd. Le programme tandem est modifié, pour une sortie à pied, le temps vélo, peut-être mis à distance. Après un détour au marché des potiers de Kaysersberg, nous partons à l'assaut du sommet : la tête des faux, les vestiges de guerre y sont impressionnants et sans restaurations. On dirait qu'ils sont abandonnés depuis 1918, et malgrés l'usure, liée aux conditions climatiques de hautes vosges, particulièrement rudes, ces vestiges nous touchent et de ce lieu se dégage une ambiance étrange. La ligne de front dès 1915 a pris position sur une ligne passant par cet endroit, le col du Linge, le Hartmannswillerkopf, et Steinbach. Les batailles, les guerres fratricides entre Français et Allemand viennent me rappeler l'importance symbolique et réelle de François Mitterrand et Helmut Kohl se donnant la main.



samedi 3 septembre 2011

2/ ballade franco-suisse

La forêt de ces magnifiques vallons, nous apporte un peu de fraîcheur. C'est renforcé par la présence de la Lucelle, qui dès ses début, est retenue pour régulariser les forces qui sont libérable dans la régularité. Après les moines, des manufactures étaient venues s'implanter. "Laboré at oraré"est resté. Nous longeons le cour de la Lucelle, elle nous plait cette rivière, nous lui faisons la cour. A Aesch, nous faisons une pause, pour chercher une route qui nous ferait passer en France sans col trop marqué. La pâtisserie centrale accueillera notre gourmandise. Les pentes du Sundgau, recèlent de chapelles cachées, mais aussi un magnifique tracteur vert, qui me fait rêver éveillé à des aventures agricoles et forestières au volant de ce magnifique engin, dont j'aimerais dompter la puissance et moduler la musique.   

1/escapade sundgauvienne

La cour de Lucelle, belle demeure ancienne à Cernay, vient marquer le départ d'une escapade en tandem dans le sundgau. La remorque est légèrement chargée, beaucoup moins que pour les vacances, mais comme nous partons vers le sud, ça en a le goût. Les villages qui bordent le territoire de Belfort sont traversés jusqu'au canal du Rhône au Rhin que nous longeons, vers Dannemarie. Le chemin de hallage borde une serie de nombreuses écluses, pour passer un contrefort jurassien. Les fossés sont ornés de fleurs sympathiques. Aussi un triporteur chargé de géranium a fini sa livraison, et devient un élément de décoration d'une maison forestière. Les étangs à carpes jouent une partie de cache-cache avec les voyageurs que nous sommes, dans ces reliefs si agréables. Une montée plus raide, sous la chaleur de cette fin d'été, nous mène à Lucelle avec une première incursion en Suisse, pour retrouver l'ancien couvent où nous passerons la nuit. La puissance d'influence de ce lieu a été très forte, au cour de l'histoire alsacienne, pour qu'une sorte de relais soit installé à une journée de vélo.