mercredi 29 juillet 2020

Le retour d'une belle aventure


Voyager à vélo, c'est aussi se ménager  des temps de récupération

Le voyage des trois capitales Bratislava, Budapest,Belgrade nous aura réservé de très belles surprises dans nos locations d’hébergements citadins.  Un appartement dans une résidence bourgeoise et cossue, salon cuisine avec lave vaisselle, machine à laver, salle de bain avec baignoire et wc séparé et chambre le tout de près de 75 m2 pour moins de 25e la nuit. Le tandem vient prendre place dans le salon après avoir gravi les 3 étages de l'escalier en pierre et belle rembarde en fer forgé , vacances sportives tout de même !
Les hongrois, les croates fabriquent une soupe rouge aux carpes, nous avons adoré. A Souza, un restaurant spécialisé, nous a servi dans un  chaudron en inox, avec  un nombre de  tronçons de carpe impressionnant, accompagné de pâtes maisons. Poivron tomate et paprika s'associent avec la carpe.

En Serbie, notre aventure culinaire continue par le choix du plat du jour, sans rien en comprendre, qui s'avère être des poivrons farcis à la viande saumurée et de la purée de pomme de terre, simple et bon.

Nous quittons les lieux la faim apaisée, Francine va se rafraîchir avant la reprise du  tandem, et une alpha roméo noire se gare en travers et 3 hommes s'empressent vers l'entrée, un quatrième vient les rejoindre en tracteur, il est à la limite du dérapage pour son arrêt. Je me dis "des pompiers qui n'ont pas pu se changer pour une urgence !"
Francine sort affolée par une porte arrière du bâtiment, ils sont en train de casser les chaises, dans la salle à manger ! Les serveurs prennent la poudre d'escampette eux aussi.
Ce n'était pas une version locale des tontons flingueurs, ni une caricature d'un règlement à la Corse mais ça pouvait y ressembler.
C'est l'approche des Balkans, douceur et violence, miel et sang... 
     

Une berline Mercedes est garée sur le bas coté, une femme blonde bien apprêtée sort des sacs poubelles de son coffre pour les jeter, nous sommes entre route et champ cultivés. Ce n'est pas une fiction, les bas cotés fourmillent d'endroits dépotoirs, rarement avec des bennes débordantes, et souvent sans ! la pratique du dépôt sauvage, nous surprend désagréablement.    





Notre retour depuis Belgrade vers Bratislava, est une nouvelle aventure à partir de la gare de Belgrade, excentrée et desservie par une centaine de mètre de pistes cyclables neuve à son arrivée, mais c'est tout. C'est un chantier commencé il y a plus de cinquante ans, toujours en travaux. Les guichetières mangent tranquillement et me demandent de revenir à 11h pour me rendre à Novi Sad, afin de rejoindre Budapest.
Le lendemain, une nouvelle guichetière m'explique qu'il n'y a pas de train mais un bus à prendre au centre ville,  houps ! Nous sommes suffisamment en avance pour tenter le coup. A la gare routière, nous devons acheter les billets mais c'est le chauffeur qui décide si il accepte le tandem. Je défais la remorque,  je démonte aussi une roue après avoir disposé le bagages de la soute autrement, pour que le tandem entre, c'est possible... Le voyage retour aussi est long
Etape à Novi Sad, où le train  effectue les liaisons avec Budapest.
Contrôleurs de train et policiers, interviennent  à la gare juste avant la frontière et font sortir quelques passagers, venaient-il de Roumanie?Les policiers embarquent nos cartes d'
identité et nous les restituent qu'au démarrage du train. Quand nous arrivons à
 la frontière, il y a autant de contrôleurs douaniers et de policiers que de passagers. Nous devons changer de train, fouille et contrôle sur le quai. Jouer à saute frontière,c'est parfois avec des frissons... 


Théo et Léa nous attendent chez nous, j'irai retrouver le sommet du Wolfkopf avec leur "louve"
Lou et Léo viennent en séjour et participent à la cueillette des fleurs de Bouillon Blanc

 
si c'était les traces de notre bronzage qui disparaissent..
sculpture Francine Stentz.
Nous sommes allés rendre visite à Bernadette et Jean -Pierre qui n'avaient pas vu de Holder depuis un moment, puis à Jasmine et Ezekiel que l'on n'avaient pas vu depuis Noel.

dimanche 12 juillet 2020

Belgrade à vélo




En longeant le Danube, nous faisons de belles rencontres, dans un hameau de quelques maisons,loin de tout une épicerie, tenue par une vieille dame, quelques fruits, des légumes, de la bière au frigo, un fromage, du pain et hop, à la recherche d'une place de bivouac ! Nous profitons de la bière  encore fraîche, dans un bel endroit, mais les moustiques nous attaquent.Changement de lieu pour monter la tente. Sur une prairie bien tondue,sous les relief remparts des crues nous nous hâtons de monter la tente. Au levé du jour un troupeau de mouton, mené par trois chiens et un berger qui se ressemblent tous, viennent à notre rencontre. Le berger aimait aussi faire de la bicyclette quand il était plus jeune.Nous lui expliquons que nous avons des soucis avec les moustiques, et il sort de son sac, la "lotion" qu'il utilise. Lotion est en français chez les hongrois. Sur ma prise de photo, le berger c'est un peu déplacé. Mais j'avais adoré que les chiens se placent dans son ombre, pendant la discussion.  
       Nous entrons en Croatie
frontière croate ça ne rigole pas !
Pause à Vukovar, nous nous recueillons sur les traces de la guerre de l'ex- yougoslavie, le chateau d'eau porte des stigmates qui sont en train d’être masqués. Il y a eu ici, une expédition de l'armée officielle yougoslave et de la milice serbe, avec des centaines de morts en une nuit, une exécution collective,  les victimes ont été enterrées dans des fosses communes. Et dans 2 jours à vélo, nous nous retrouvons dans le pays voisin, dans la salle de restaurant,de l'homme d'une soixantaine d'année a son portrait où il pause, fièrement il y a une trentaine d'année avec une arme de guerre dans les bras.


Les Hommes partagent le même fleuve...mais pas



Les rives du Danube, l'agriculture est très présente, et variée...

avec des espaces sauvages...

même à l'abord des villes, couché de soleil sur Belgrade. 


Budapest à vélo

voyage à vélo Budapest

-quelle joie d'entendre à nouveau parler français dans la ville!
C'est un habitant qui nous interpelle, cela fait depuis janvier qu'il n'a plus entendu cette  langue, et sa question était : 
-y avait il du monde dans l'avion ? 
Nous ne savons pas ! Nous sommes venus à vélo ! 

J'ai aimé cette capitale, elle ressemble un peu à Paris, des immeubles bourgeois, cossus. La magnificence architecturale de l'art nouveau est omniprésente, avec des restaurations en attente,d'autres en cour et certaines réalisées...
Un quartier entier acheté pour les locaux de l'ambassade des Etat Unis, l'esprit colonisateur met des grilles autour pour s'approprier un ensemble diversifié d'immeubles art nouveau, la gestion du  patrimoine vision oncle Picsou !     




photo autorisée

les fers de la halle du marché 

la verrière "parisi"

la photo qui a  beaucoup plu !


perspectives rouges et bleues



samedi 11 juillet 2020

douceur de vivre sur les bords du Danube

une aventure en tandem

L'aventure vers l'Est...
Partir et aller vers le soleil qui se lève le matin, suivre le Danube. Il y a 10 ans notre deuxième grand voyage à vélo, nous a permis de débarquer à Vienne. Notre préparation au voyage a été bousculé par la covid 19, hésitation, tâtonnement, recherche, discutions, écoute. L’épidémie s'est immiscée de manière centrale dans cette aventure. L'incidence sanitaire dans un voyage, n'est pas un problème à négliger même si je suis tenté de ne pas m'en encombrer.Notre prise de risque par rapport à la précarité du voyage à vélo, peut être compensé, si nous rencontrons des personnes bienveillantes.
En voyage la question d'où est ce qu'on vient ? Vient se poser tous les jours, la période de crise sanitaire va t'elle nous freiner, créer du rejet ?
Notre parcourt nous permet de passer de très nombreuses frontières, au moment où nous partons la Serbie annonce l'ouverture prochaine de ses frontières, mais ce n'est pas encore le cas mercredi 24 juin et nous sommes sur la route.


La descente du fleuve commence à près de 1000 km de chez nous, Bratislava où nous garons notre voiture pour 15 jours d'aventures, dans un parking d'aéroport encore vide. 
Nous traversons les faubourgs, la ville et nous rejoignons le fleuve canalisé avec des perspectives impressionnantes, comme une autoroute qui défile avec lenteur, nous sommes les seuls cyclo voyageurs à user la piste, seuls les sportifs locaux, partagent avec nous cet espace. En nous éloignant des espaces urbains, il y aura de moins en moins de cyclistes... Le vélo devient alors un utilitaire pour les courses du quotidien, et reste cantonné aux villages, ou inter villages, quelques scooters électriques nous surprennent parfois en début de voyage.
Les forets de rive deviennent des jungles, elles sont luxuriantes, dans cette magnificence végétale, nous rencontrons nos premiers ennemis : les moustiques. Ils attendaient, eux aussi la fin du confinement.
Je n'ai ri que beaucoup plu tard dans le voyage, quant un habitant local, qui a longtemps vécu en France, a exprimé la nostalgie qu'il avait de son pays en disant ça fait longtemps que les moustiques ne m'ont pas mangé...  
 

Nous alternons habituellement, les bivouacs pour dormir dans des endroits "sauvages", mais les attaques d'armées de moustique, jusqu'à la tente montée, nous ont fait renoncé. La modicité du coût de l’hébergement chez l'habitant, dans des pensions ou des appartements meublés, parfois même à l’hôtel, aura mis du baume sur les perforations intempestives des petits Dracula ailés.      
voyage à tandem

Bratislava-Budapest-Belgrade

3 capitales, et des campagnes de  quatre pays traversés, en pédalant...Même si nous avons " mangé "des kilomètres, au chaud,  trop souvent avec les voitures et les camions à nos cotés, nous avons découvert une douceur de vivre inattendue, le bonheur d'être à la campagne, de  très bien manger, de boire de la bière locale désaltérante, pour marquer la fin de la journée à vélo. Surprise viticole aussi avec des vins locaux , très bien travaillés, ils peuvent en être fier !