dimanche 17 avril 2022

Un rêve de perdrix bartavelle

 Nos livres d'enfance avaient parfois l'accent du sud : " L'oncle Jules entraine mon père à la chasse et la séance de tir a lieu, sur la porte des cabinets, dans le jardin. Une feuille blanche sert de cible, alternance des tirs, puis à la pause la femme de ménage, entrouvre la porte du lieu d'aisance,  et demande d'une voix timide, si elle peut sortir, si ils ont finit..."(Marcel Pagnol la gloire de mon père)

"n'oubliez pas de tirer la chasse !"

L'accent du sud continue avec une réminiscence de  la reine du gibier, la perdrix bartavelle. J'aurais été content de la découvrir, mais peut -être qu'il y a  trop de chasse par ici !

La longue route qui nous mène dans le Sud se termine en lacet.

Une petite dérive phonétique nous indique terminer enlacé, c'est une belle arrivée. 

Les 750 kilomètres se finalisent par un exploit de route de montagne, grimper jusqu'au village de Bairols, puis se hisser aux bergeries du lac. La capacité de virer du véhicule est utilisée à fond, et dans les deux sens de virage, et pas de lac là haut !, lac signifie "lacet" ....

L'entendue offerte par le gîte depuis ces hauteurs est époustouflante, nous redevenons petits face à la nature et son environnement.

Pas de voitures, pas de lignes électriques, pas d'antennes... des arbres, 

ici un pin- rhinocéros sur la  montée de la "pointe des 4 cantons" 

des rochers sur la pointe des 4 cantons

des souches qui essaient de nous attraper 

Naïa est attaquée par un arbre crocodile au "col de Courbaisse"

col de Courbaisse

Bairols est  en vue


des broussailles , des herbes, des fleurs et des rochers...  
Les sons de la nature sont discrets seuls deux coucous s'interpellent. La sensation d'être seul ici, dans 70 hectares de nature, est un bonheur, cela se gagne il faut passer l'épreuve des lacets jusqu'à 1198 m et trouver le confort d'un gîte simple et agréable, faire du feu à la cheminée, a ajouté du confort. Et si l'on est là haut, pour apprécier " ce loin de tout" ; il faut donner une suite à pied, en chaussant les chaussures adaptées et bien fermer ses lacets. 
Escapades et randonnées, ballades et promenades. 
Sous le bau du paradis, nous avons rejoint Bairols, mais aussi une autre fois par St Martin, puis sur  une journée : le tour des 4 cantons, le lendemain la montée au sommet par la crête, je l'ai suivie en solo. 
Léo "ma branche c'est la peinture"

"L'arbre monstre est venu me sentir" Lou

Roméo aux bergeries "le lac" à Bairols

 

La solidarité de montagne a dû se mettre en œuvre, l'eau nous a manqué, le plombier est venu, et a constaté que la citerne était vide et son approvisionnement par la source n'a pas été suffisant. Les temps sont trop secs,  un camion citerne a grimpé pour nous livrer, et des bouteilles nous ont été données.

jeudi 7 avril 2022

à l'écoute des soubresauts du monde : quais du polar

 Le tgv est trop cher pour rejoindre Lyon. Je trouve dommage que l'avion de demain, ne nous embarque pas, sans vider nos poches trop profondément. Le trajet en voiture nous a paru très largement moindre, pour le cout. Il s'agira donc de se concentrer sur la route pour pouvoir participer au festival. Le tendre vert printanier est submergé par la neige, la soif appelle un vert de blanc,  cette drôle de couleur de prés recouvert d'une petite couche de neige  et c'est vers la littérature noire  que nous allons. La puissance noire des éléments s'est invitée dans notre escapade, gants pulls et vestes chaudes enrobent notre séjour lyonnais.  Marie Vingtras a écrit "Blizzard", Olivier Norek nous emmène dans les brumes les plus denses, l'ouragan Katrina se rappelle a nous avec Dolores Redonde...

 premiers gratte-ciel, construction d'habitat social de 1927 à 1934, Villeurbanne

Chika Unigwe

Un p'tit coup de retro !!

Un beau nez et après un velouté comme une culotte de velours...
Lyon,  c'est gourmand, pause "chez la mère Léa" extra !

Marie Vingtras, Olivier Norek