jeudi 26 mai 2016

nos paysages familiers

Nos premières sorties en tandem sentent le printemps qui s'installe, les feuilles du hêtre pleureur sont d'un vert tendre, il peut déjà faire rideau, notre vélo est posé contre l'arbre voisin, c'est notre pose. 


La saison blanche a viré au jaune
puis les bourgeons sont sortis en vert
et la poésie des cerises finit en boucle d'oreille.
La renaissance ne s'arrête pas là.
L'asperge montre sa pointe,
saison d'amour un peu fofole,
un brin hésitante peut-être ?
Vers une équinoxe de mon cœur...



mercredi 11 mai 2016

habiter Steinbach c'est grave !

A l'atelier d'écriture du mardi soir, Jojo nous a accueilli et nous a proposé ce sujet :
Nous revenons d'une consultation médicale, où le médecin nous a demandé : « vous habitez où ? »
Nous lui répondions : « à Steinbach  !»
Il nous a dit : «alors, c'est grave ! »

Ça se passe la nuit.
Une nuit avec très peu de lune.
Je suis tombé en panne sur la rn 83.
Je croyais ma 2cv increvable.

Elle a toussé, hoqueté et pour finir, elle a caler dans un râle d'agonie mécanique.
Le démarreur tournait dans le vide sonore d'un entraînement qui ne prendra plus jamais.
Alors je vais sur la route à pied. Laissant mon emballage de transport, là ou la panne l'a arrêté. 
Je vais vers ce village éclairé faiblement en flanc de colline.
Les immeubles qui bordent la voie rapide sont désaffectés.
Je ne croise personne.
L'herbe qui entoure les résidences est sèche. 
Les lézardes des façades, les volets aux peintures écaillés m'impressionnent.
L'éclairage public est vacillant, un parking vide et une usine délabrée de l'autre côté forment le signal d'accueil du cœur du village. 
Des broussailles, quelques squelettes d'arbres, des pieds de vigne tortueux arrachés, du fil de fer barbelé de la guerre de 14, une montagne d' écrans de télé entassés dispersent des ombres inquiétantes.
L'usine n'avait plus servi
à rien depuis longtemps, à part de dépôt.
Peut-être aussi de défouloir pour des adolescents allumés.
Une grande pancarte n'est lisible que de jour, mais je la connaissais par cœur elle vous indique  : Danger ! sol contaminé : présence d'acide chlorhydrique, fluor, lithium, uranium et benzodiazépines.
On ne peut pas tous partir de Steinbach.
J'y avais acheté une maison, et maintenant j'y retournais avec cette perte de mobilité. Le garagiste m'a proposé de remplacer le moteur de ma 2 cv avec celui qu'il a trouvé sur un corbillard.
Il y a des moments dans la vie où l'on existe que là où on est.
Guy


jeudi 5 mai 2016

le printemps dans tous les sens

Jean dubuffet 
Avec l'espace réduit d'une voiture, la vie de couple ne révèle pas toujours ses meilleurs aspects : ennuis, proximité, inattention, respect des règles, tu roules trop vite, tu es trop près ! attention il freine devant. Vieillir à deux en voiture, une gloire du quotidien. Les deux photos pourraient être des autoportraits !





Sortie printanière à la fondation Beyeler, l'oeuvre de Jean Dubuffet en exposition. La vie d'un peintre qui a fait découvrir l'art brut, celui des personnes qui n'avaient pas de formation pour l'esthétique, mais des choses fortes à exprimer.

Partir en vrille

Steinbach dans tous les sens, vous accueille samedi 21 mai 2016 à partir de 14h30. Une vingtaine d'atelier autour des 5 sens,

Partir en vrille

 sera le titre de l'atelier d'évasion gustative proposé dans l'ancienne cellule de dégrisement. J'ai fixé ma vieille valise sur le mur en signal d'accueil. C'est comme un voyage Autour du gout avec plusieurs  associations légume- épice à deviner pour tous. J'ai travaillé des carottes avec de la cannelle de Saïgon en crème dessert, j'ai fabriqué un bavarois avec du potimarron et du gingembre confit, et une mousse de betterave avec des graines de carvi,  Il y avait les légumes et les épices sur la table, et il me fallait une proposition collective, les dégustateurs devaient se mettre d'accord. Même celles qui ne voulaient pas goûter voulaient dire !

 Et pour les adultes : 3 vins à noter, l'origine, le cépage et le taux d'alcool et le  prix. Mach achtung muesch nohrar em Ballon blossa !
 3 filles étaient très intéressées par le vin, leur maman goûtait. Je leurs ai proposé de sentir avec le nez, puis en rétro olfaction en aspirant l'odeur par la bouche, et pour finir si leur maman les autorisait à tremper un doigt dans le verre pour mettre une goutte en bouche, Elles n'ont pas attendu l'accord et le verre a changé de main entre les filles, plus vite que l'éclair. " ça a un peu le même gout que ce que papy nous a fait goûter..."  

No Drog, no rock and roll just riesling et p'tit bal à partir de 20h.
Steinbach dans tous les sens  c'était  le 21 mai 2016