dimanche 31 juillet 2022

un soubresaut dans la douceur de vivre

C'est sur après des vacances à vélo, ça fait un peu contraste... 
Nous attendions cet évènement depuis quelques temps, en 2021 nous avons acquit les billets. Comme près de 100 000  personnes en deux soirs, soit 50 000 attendaient de vivre ce moment directement avec nous. Rammstein est venu à Lyon, le groupe de métal industriel allemand a mis le paquet, concert spectacle pyrotechnie, lance flamme, balade en bateau sur la foule, chants accompagné au piano, dans une sélection de près de 20ans de succès. L'ambiance, le spectacle, partagé avec autant de personnes m'a impressionné. La puissance sonore déployée, lumières feux et effets orchestrées de mains de maitre. La qualité sonore n'était cependant pas au rendez vous, une grande partie du concert n'était pas bien sonorisée, trop de basse entrainant la perte des paroles, des voix et des guitares. Le son était meilleur à la fin avec le passage sur la petite scène. Comme si le parti pris de la puissance a tout pris était nécessaire... dommage
Pour vos enfants n'hésitez pas à leur montrer le coté effrayant et attendrissant dans "mein Hertz brennt" voix et piano solo sur youtub     https://www.youtube.com/watch?v=Dv6Th7kJ64Q&list=TLPQMDEwODIwMjJcikKLFJX_VA&index=1
Nous y sommes allés en co voiturage, avec Laurent et Laurent, et nous avons partagé le même appartement le long de la Saône au nord de Lyon sur le retour. Modeste contribution au vu de l'énergie dépensée par les feux et les lumières sur scène, grand Lyon aurait pu être chauffé cet hiver pendant un moment, mais ça nous a chauffé le cœur.  
Pause au retour dans la ville de Besançon, ballade, découverte, flânerie et restauration.
Un cabinet de curiosité au musée d'art de Besançon, m'a donné envi d'acquérir un squelette de grenouille, ou de crapaud, sur fond noir ça m'a  beaucoup plu.
Sur un tee-shirt noir  au concert de Rammstein, ça se serait bien intégré. Retour au calme avec

Pompon et ses formes animales très épurées

Charles Belle expose au musée, certaines toiles se mêlent avec vivacité et hardiesse
dans les collections, et une salle grandiose lui est consacrée.
La force de la grandeur, je me suis senti  petit
à coté de ses œuvres
Le rendu de la tourmente, du temps qui a forgé les arbres, j'ai été touché.
 Pour la lumière renvoyée par des coings,  vous devez aller voir l'exposition.   




 Dans un autre registre, j'ai ri, quelle belle trouvaille que d'installer deux ventouses
 dé boucheuses de lavabo,
en guise de seins.
En plus j'aime bien ce format,
mais si l'on joue avec, nous sommes vu par les judas
qui sont à la pointe.  

invitation à la rêverie

 

lundi 4 juillet 2022

GDANSK une perle de la Baltique


A la campagne, et dans les petites villes nous avons été trop souvent  surpris par la froideur de l'accueil, même dans  certains hôtels et restaurants. A tel point que nous supposions que les jeunes femmes qui nous sourient ne sont pas polonaises.
 Le physique d'une charcutière polonaise, avec l'embonpoint et aussi la puissance dégagée, peut-être complété par un visage fermé. 
Nous avons eu l'impression de les envahir, j'ai  dis quelques fois que je parlais allemand deuxième langue, et pas russe. 
N'ont ils pas le sens de l'accueil ? Ont-ils peurs des étrangers ? Leurs vécus avec des  jougs politiques oppressants a-t-il une influence?
Ici on ne salue pas, on ne s'enquiert pas de l'autre, on dit rarement merci "dziekuje".

Nous avons été ravis quant nous avons été bien accueillis, par des personnes avenantes. Des personnes qui dans les épiceries de village, parfois ne parlaient aucune de nos langues, sur la route où les automobilistes nous ont respectés, dans les villes plus souvent qu'à la campagne, nous ont fait vivre des rencontres qui font plus chaud au cœur. 
  
  
Couleur d'ambre, pour cette perle de la Baltique, balade et polka pour Gdansk avec nous...
Nous avons sillonné la ville,  à pied, l'avons aimée à la lumière de 3  soirs d'été. Les reflets et les constructions, et reconstructions en briques rouges,  nous ont fascinés.














Un peu plus loin de la ville, avec un train de banlieue, nous avons admiré un parc arboré magnifique et fait la
Très belle découverte du musée d'art moderne Narodowe. En exposition : les œuvres et des éléments de la vie d'August ZAMOYSKI, m'ont touchés. Il est venu à vélo à Paris depuis les hautes  montagnes polonaises, grand sportif, amoureux des sports de montagne, voyageur. Il a  cherché et sculpté le mouvement, une danseuse était sa muse. Il a été novateur et en quelque sorte précubiste. Il a aussi vécu au Brésil et en France.     





Bois, métal et pierre, des supports différents pour des sculptures émouvantes, réalistes...après une période très innovante. A la fin de sa vie, sa sculpture est d'avantage marquée par une forme de  recherche spirituelle.   


 











Champs de chardon, rend un bord de route esthétique, vert et gris bleu.

Le pape Jean Paul II, est vénéré par beaucoup de Polonais, la forte prégnance du Catholicisme est bien là.

 Alors l'art contemporain s'en dégage un peu. La représentation du Christ en croix avec des ...ski devient polonaise 

Na zdrowie Wolinski, Zawadsinski, Brezniki, un p'tit clin d'œil à l'auteur de polar Zygmunt Miloszewski,  et à  Potom...Piontsk... Frasiac...  

Notre carburant à vélo, c'est la nourriture avec  la reine de la Pologne qui n'est autre que  la pomme de terre, nous croyions que nous roulions à l'ordinaire, le sans plomb d'avant. Aussi, le  pain et le cochon sont incontournables. J'ai aimé leur salade de betterave rouge au raifort. J'ai mangé du très bon cabillaud en tempura, et aussi un poisson inconnu de la  Bellone, et comme souvent en voyage de la vache qui rit  polonaise.
Le retour vers Berlin par le pays des lacs depuis Poznan en travaux pour tout le centre ville, c'est fait dans un paysage vallonné et très forestier. J'ai aimé traverser une partie de cet immense patrimoine forestier. Avec ici des vestiges de protection guerrière de cette ancienne partie allemande truffée d'un réseau de bunker souterrain qui  abritent les plus grandes chauves souris d'Europe, et  aussi sa plus grande colonie..



C'était notre 12eme voyage à tandem, une belle aventure partagée, bon vent à la Pologne contemporaine
 

dimanche 3 juillet 2022

Les rives de la Baltique à vélo


Les rives de la Baltique, nous permettent de nous évader. Un vent tonique et fort, nous souffle presque de face, il forcit encore le lendemain pour atteindre les 30 km/h, la piste est derrière la première grande  dune, et une foret dense nous tempère dans la lutte contre ce souffle. Le vélo est aussi un sport de combat contre le vent.   

Les bords de mer sont sur construits, là aussi c'est la  cote d'azur ! Villégiatures en maisons accolées, souvent en bois de forme contemporaine, mais multiplié à outrance. La recherche de la lumière en bord de mer, est un sport national. Les villages côtiers sont devenus obèses. La population que nous croisons nous surprend par la proportion de personne en sur poids, et le nombre de personnes porteuses d'un syndrome de Down est inhabituel. 

Deux jeunes femmes campent à coté de nous, elles sont sveltes et promènent chacune un lévrier, comme animal de compagnie, révolte, provocation ou légèreté dans un monde gros.


Dormir sous le toit dans un village balnéaire n'est pas tout noir, de la brume maritime viendra même ajouter de la poésie.
     


Une langue de sable d'une quarantaine de kilomètre de long, nous attire pour rejoindre Hel, même si c'est un peu l'autoroute, pour rejoindre ce bout du monde. "highway  to hell" résonne ici avec des ombres de nuage et une  brume esthétique.
Une expo de photo géante retient mon attention, les phoques ont vécus l'enfer à Hel, chiens, filets de pécheur, pollution en tout genre, et hommes en trop grand nombre, dans une zone fragile.. 

 Nous rejoignons Gdansk en bateau, par le port.
Lech Walesa électricien, crée une Europe de la solidarité, ici et avant l'heure. J'avais 17 ans.  

L'entrée par le port de Gdansk, est fascinante, les grues de déchargement sont au garde à vous. 
Quelques traces  et tas de charbon sont présents
Puis nous accostons au cœur de la ville, un joyau de brique rouge. Cette arrivée par les voies navigables est une voie éclatante, la lumière du soir  habille bien cette ville. 


 

vendredi 1 juillet 2022

Vers les rivages de la Baltique, voyage à vélo

de la croisière vers Aspach le bas


Les entrainements, nous réservent ici un beau champ tacheté de rouge, et un ciel bien cotonneux. 

Nous préparons notre douzième voyage à tandem.  

Nous n'avions pas roulé ensemble la saison dernière, et notre prospection en Roumanie n'abouti pas à la réalisation du  voyage à vélo pour cette entrée d'été. Et pour cause, les rives de la mer noire, se teintent de rouge à proximité. Les canons en action ne sont pas des paysages de voyage. 

Nous construisons et improvisons un voyage sur la rive balte de la Pologne, guide du routard et cartes sont déployées.

Le tandem change de transmission, pour des  chaines neuves et une cassette.. Sacs étanches, tente remorque, réchaud, habits et notre nécessaire minimal pour voyage sont préparés.

Ah, oui les pneus de la voiture étaient  encore en mode, hiver ! J'ai un rendez vous avant de nous engager sur l'autoroute allemande. 
   



De la banlieue de Berlin, nous ouvrons le coffre, le déchargeons et chargeons la remorque, remontons les roues au tandem et nous nous engageons plein nord. L'évocation de la mer  Baltique nous attire. Des terres sableuses, des éoliennes, de l'agriculture et des pistes cyclables conçues parfois  pour des carrosses. Les forets à influence de la mer deviennent de plus en plus présentes, pins et hêtres se mélangent, le bouleau s'en mêle. Pins et bouleaux deviennent dominant. Usedom, cette île avec sa bourgade du même nom,  après une très courte traversée en mer baltique, nous accueille.
 Un nouvel habitant se lance dans la réhabilitation du relais pour diligences, en lieu d'accueil et nous propose de planter la tente dans le jardin.
Les travaux engagés sont titanesques, avec un hôtel, une arrière cour avec  ateliers et écuries, et des jardins, et pâturages. Le propriétaire nous apporte deux chaises et une petite table, quant nous sommes installé, si ça c'est pas le luxe ? !   



Usedom, c'est la baignoire des Berlinois, c'est le lieu de villégiature pour leurs Week-end à la mer, mais là, en  juin  c'est encore tranquille et c'est d'une beauté apaisante. 
Vélo/Usedom=Valium, une autre manière de voir le calme.... 
regardez ! la mer est au bout du pré entre le petit rideau d'arbres...

Nous passons en Pologne sur cette île partagée, des maisons délaissées nous ont fait rêver, celles avec un toit de chaume, et lucarnes en œil de grenouille. Nous avons cru voir l'ombre d'une silhouette féminine, qui nous faisait signe d'entrer...
"sorcière ou sirène " La Pologne est aussi une terre de mystère.