dimanche 26 août 2012

CACHE-CACHE AU JARDIN

Jouer à cache cache, au jardin !
 Francine dévoile une nouvelle pièce au jardin de Wesserlin, juste pour un jour. Mais c'est jour de fête le 26 août.  C'est une sculpture avec de belles courbes, le cache-cache est décliné en "for...da", pour créer des liens sûrs, et l'idée de la permanence de l'autre.
Jouer à cache cache, c'est surprendre et se faire surprendre, c'est un jeu coquin, ou l'on tente de voir qui est caché, surprise ! il y a quelqu'un derrière la porte.
 La fin de l'été, permet grâce à la pluviosité de retrouver de gros escargots. Ceux qui roulent doucement, voient plus de petites choses et de détails.



photo Lucien Di Grande
Une caresse extirpe un sourire de contentement, et le bruit rugueux d'une barbe naissante un peu froissée.  " tu piques!" ritournelle du matin.
Mais ne le dites-vous pas aux mûres, lors de la cueillette gourmande, aux orties avant qu'elles soient en soupe, aux pulls en laine, ou, pire aux châtaignes que l'ont doit extraire de la bogue ?
Et le gosier ? n'aime-t-il pas les saveurs piquantes ? Pas le feu, mais juste être un peu agacé, pas brûlé, mais aller jusqu'à la légère irritation, comme une excitation.
J'aime bien que certains piqueurs se fassent prendre. Il s'agit ici, de piquer... s’envoler.

Suivant son nez pointu, à l’affût, notre Punk des jardins, sillonne dès la nuit tombante les espaces les plus riches. "Kirié" le hérisson ne chante pas, il grogne, ronronne et mastique bruyamment. Il est susceptible, un petit rien le fout en boule. Mais "Krys" la hérissonne saura lui faire l'éloge des piquants et des zones plus douces...

dimanche 19 août 2012

LES CHASSES-CROISES DE L'ETE

Le retour de voyage, après 1200 kilomètres à tandem, se fait sous le signe des prolongations de vacances, le vélo est remisé et n'est plus l'outil du contact direct avec les paysages, celui qui nous permet d'être en prise avec une alimentation locale et riche, aussi, le tandem attire, intrigue et permet de nombreuses rencontres. Nous passons à un autre mode de vie.
Théo fait une courte étape entre travail d'été et vacances, pour repartir avec ses potes.






Bien que nos plans de tomates soient attaqués, une certaine résistance fait que notre récolte peut continuer. Les concombres et courgettes font une pause de production. Nous sommes toujours content d’accommoder nos fruits du jardin, ici salade de concombre, tomate et fêta, bourrache fleurs et feuilles dans l'assaisonnement.
Puis Francine et moi partons au chalet, avec l'objectif de rentrer du bois pour l'hiver. Je n'ai pas de difficultés à me "transformer" en homme des bois, bien qu'il faille chercher l'eau au ruisseau. Mais la cuisine au feu de bois et la  récolte de champignons participent à une belle compensation de l’effort.


Francine retrouve le sud et ses deux filles, chez Elodie c'est l'ouverture du magasin de jeux et jouets: lapouleauxjeuxdor en complément de leur site internet de vente. Julien et Elodie peuvent accueillir, expliquer, faire essayer de nouveaux jeux. C'est à Mouans-Sartoux dans les Alpes-maritimes à proximité de Grasse.



Elodie est en rondeur, l'idée de "mer" est en train de germer, ça fait des vagues, et les préparatifs d'accueil mobilisent les tricoteuses, les couturières et les dénicheuses de bonnes affaires...















Et chez Noémie c'est plage, terrasse, et "vie en rose"  après... ben, la reprise c'est pas que pour les chaussettes.

samedi 4 août 2012

VOYAGER SANS ESSENCE, entre le Rhin et la Moselle, détour par l' Ahr et la Kyll

Voyager à vélo, au détour de l'Europe, c'est à la portée de beaucoup, c'est plus rapide qu'à pied, nous avons même un coté piéton fainéant, nous sommes sensibles aux humeurs du temps, mais aussi aux odeurs... et  pas seulement celle de l'essence, faites un tour vers midi d'un endroit habité : il s’échappe des fumets attirants. Notre carburant nous le tirons de notre alimentation et nous y sommes attentionnés, bien sûr nous n'allons pas faire de prouesse gastronomique avec un réchaud à gaz, mais le choix des produits, de privilégier le local, l'artisanal. Manger dans la rue, dans un restaurant cela veut dire faire confiance. L’influence de la culture de la mer du nord, nous a fait voyager sous le signe du "hareng nouveau" dont c'était la période et nous en avons profité, ça nous a changé des rollmops et des boites. Avec le pot au feu du pêcheur servi dans une brasserie près des "5 mouches" à Amsterdam, la cuisine du Nord a mérité notre attention soutenue et ça vaut le détour "haesje Claes" Spuistraat 273.
 Au croisement de l’influence de la mer et de la vallée rhénane à Xanten, en Allemagne, nous tirons notre révérence pour un dîner au jardin, magistral : pour le hareng nouveau mariné poivrons et pommes fruit, pour la sauce aux "pfiffer linge" accompagnée de rösti, merci au personnel d"An de Poort".
Plus loin le long de la Moselle, nous partageons une belle émotion culinaire avec une crêpe aux herbes, farcie aux épinards et passée au four avec de la mozzarella et servie avec un pesto et des tomates crues, ça sentait la fraîcheur du jardin à la Maimühle de Perl, à la porte de la France, côté allemand.  
C'est bon! mettre les pieds au frais dans l'eau du Rhin, (le refroidissement à eau n'est pas permanent) est-ce que ça sent l'eau de Cologne ? 

Le musée d'art moderne de Bonn, ne nous a pas plu, comment les gardiens supportent-ils psychiquement ce qui s'y expose? Peut après, nous quittons le Rhin pour un affluant que nous remontons. L'Ahr,  dans le massif volcanique de l'Eifel,et l'art nous joue des tours. La vallée de l'Ahr, c'est viticole et souriant, et cela devient un peu plus sauvage et montagneux dans la partie finale. Nous retrouvons de belles boucles de cours d'eaux et des reliefs avec qui nous engageons des familiarités.
    


Au lieu de faire un aller-retour dans cette vallée de l'Ahr, nous rejoignons la Kyll qui se jette dans la Moselle en 140 km, les paysages sont sauvages, le trafic cycliste est moindre, et, même pour descendre , il faut remonter : la piste cyclable n'avait pas toujours la place dans les enclaves. Le petit lutin qui vient s’asseoir sur la remorque du tandem, quant ça monte avait le sourire, nous, pas toujours ! Nous avons posé pied à terre quelques fois, et croisé un panneau danger descente à 25% , les freins  aussi ont été mis à contribution. L'ambiance fraîche des forêts, alternant avec des prairies et des cultures et ce relief marqué, nous ont conduit là, touchant  une  autre dimension de l'aventure : un peu plus seul face à soi-même, dans l'effort pour s'extraire des sentiers battus,  dans un paysage exceptionnel. Quelques tunnels et ponds empruntés,  et  des magnifiques gares longées sont venues rappeler l' influence  de cette culture rhénane.        

 

Les retrouvailles avec la Moselle


vacances sans péage, sans radar, sans bouchon

Les beaux gazons, les arbres taillés en sucette, les maisons fleuries réjouissent notre gourmandise visuelle. Les soins apportés aux aménagements de l'habitat nous ont ravis. Une alternance très marquée, entre la place de la nature, de l'habitat et des activités industrielles, est renforcée par le fait qu'il n'y ait pas de zone de transition. 


Le delta du Rhin à Rotterdam est impressionnant à traverser : les grues et les bateaux participent à un paysage mouvent démesuré, et au pays des moulins, les éoliennes sont reines. La rencontre du Rhin et de la Mer du Nord ce fait sous l'angle de l'activité humaine du transport, et, avec nos 180 kilos tout chargé et nos près de 6 mètres de longueur, nous ne pouvons que nous sentir petit. Le vent a fait un rappel tonitruant avec quelques rafales à décorner les boeufs, notre drapeau de remorque s'est envolé. 

Des espaces de rencontre s'ouvrent autour d'une piste cyclable : des jeunes allemands nous confient leur carte-guide des rives de la Mer du Nord aux Pays Bas. Nous partageons une agréable soirée avec d'autres campeurs français : goût de l'éffort, culture, aventure et gastronomie s'échangent. Chez des "Biker's" aux cotés de la Harley, nous sommes invités à camper dans le jardin et nous les  remercions.
 D'autres, intrigués par nos pneus, nos pédales, par la longueur de notre attelage, par le klaxon, par notre parcours... échangent quelques phrases avec nous et se construisent peut-être leurs propres rêves d'aventures..

Souvent à notre passage, il y a des remarques, des plaisanteries comme "und der Dritte erverlauft!", "das ist ein LKW Fahrad" !

jeudi 2 août 2012

DES VACANCES SANS VOITURES

Un petit gout de nostalgie pour ce départ depuis Bruges : il y a vingt ans déjà nous avions apprécié cette ville, et petite déception culinaire en entrée de ces nouvelles aventures, au pays des frites et de la bière, le premier restaurateur nous propose du pain en accompagnement d'un filet de sole et de la bière en bouteille. Les gaufres sentent le piège à touriste, à cause du prix pratiqué. Heureusement, ce petit coin de paradis s’appréhende mieux à vélo sans guide qu'à "fourchette ". Les pavés nous secouent dans les quartiers touristiques et commerçants. Mais nous font vibrer dans les petits enclos calmes, participant à une sérénité des cours , jardins et petits ponts battis autour d'un réseau de canaux. L'architecture flamande est bien préservée "toute en harmonie". 

Une part de poésie, de récits, s'y libèrent, s'y répandent par les nombreuses sculptures bien implantées. 


Notre remontée vers le Nord se fait par la côte. Nous passons très vite au pays de "culture vélo" : les Pays bas, ceux qui sont nommés Hollande.
Les dunes nous protègent souvent du vent fort présent. Les passages de digues et les nombreux bacs empruntés, nous font sentir cette lutte contre les forces de la mer. Les rivages de bord de mer sont un lieu de préservation de la faune et de la flore, dans lequel est tracé la piste cyclable, invitant à la découverte, s'interdisant la ligne droite et la platitude, c'est surprenant, et, cela rend ce parcourt très ludique et fort plaisant.