samedi 21 juillet 2018

voyage physique,vagabondage de l'esprit....



Nous sommes partis avec 5 livres et revenus avec 7, pauses lectures et pauses bibliothèques ont variées les sensations de notre voyage. La tête et les jambes, participent à cette expérience, d'une traversée à tandem du Portugal pour rejoindre l'Espagne.   "Seul sur le quai désert, en ce matin d'été,
Je regarde du coté de la barre, je regarde l'Indéfini,
Je regarde et j'ai du plaisir à voir,
Petit, noir et clair , un paquebot qui entre,
Il apparaît au loin, net, classique à sa façon.
Dans l'air lointain il laisse derrière lui l'ourlet futile de sa fumée.
Il entre, le matin entre avec lui....
Avec le sens maritime de cette Heure, avec la douceur douloureuse qui monte en moi comme une nausée,
Comme un début de mal de mer, mais dans l'esprit...
Extrait d' Ode maritime 
Fernando PESSOA



voir le bruit, le vertige de l'océan

poser le vélo, et faire un tour à pied
S’asseoir pour appréhender un village blanc 




dimanche 8 juillet 2018

Petite botanique de bord de route, aventures au portugal

Partager la route, avec les voitures et les camions sur la plupart de notre trajet côtier du sud du Portugal au nord ouest de l'Espagne est une sacrée aventure. Nous ne nous sommes pas toujours sentis tranquille, sans espace dédié aux utilisateurs de vélos. Bien qu'une bordure délimitée d'un trait blanc, fasse pour nous office de piste cyclable. Mais seulement sur les voies importantes, donc il nous faut rouler avec un trafic important, encore que la végétation, partage souvent cet espace avec nous :
- De manière gênante avec des coups de fouet de fenouil sauvage, si l'on ne peut pas rejoindre du fait de la circulation dense, le trafic routier.
-Mais aussi de manière plaisante avec une flore riche, variée et exotique pour nous, sur les bas côté.

Sur l'ensemble de notre parcourt, nous n'avons vu que très peu d'indication spécifique "eurovelo1", nous avons utilisé des cartes, notre carte de debut "rota vicentina sw portugal " était extra, mais nous n'avons pas trouvé de suite au fur et à mesure de notre avancée, nous nous sommes rabattu sur des cartes routières ou 1cm = 3 kilomètres, complété par l'usage de la géolocalisation de nos portables.
Nos avons pu apprécier l'entraide solidaire des cyclistes, nous avons suivi des vététistes  espagnols, nous avons été renseigné par des cyclistes mais aussi spontanément par des passants, des commerçants, et même la police pour sortir de Sines sans se retrouver sur les autoroutes. 

Le bruit de la circulation routière, la fréquentation importante nous fait chercher parfois des toutes petites routes et surprise nous y rencontrons souvent des pavés, et quelques fois du sable, ses alternances ne nous permettent pas d'avancer à la même vitesse, mais nous donnent la possibilité de respirer. Le Portugal se présente pour nous comme une terre de cyclotourisme en devenir hors période de forte chaleur.
des scabieuses de teinte originale
garer notre tandem à coté de la Rolls de l'hotel
A partir de Porto, notre trajet vers le nord prend une nouvelle connotation, les personnes que nous croisons nous souhaitent "bon camino !" Nous sommes donc en chemin ! le plaisir du vélo fait un clin d’œil au film  E.T en s'élevant vers la spiritualité !
Les pèlerins et les touristes de pèlerinage nous accueillent sur la place, 20 jours de voyage, et tout à vélo depuis Faro.

arrivée à Saint Jacques de Compostelle

samedi 7 juillet 2018

le Portugal des arbres noirs


La beauté graphique des silhouettes des arbres, la force de vie qui se dégage vers le ciel, il en reste des traces...

2 jours de vélo avec des  traversées de forets brûlées. Le silence qui accompagne ce moment solennel est parfois extrêmement bruyant  d'un attroupement de cigales invisibles à nos yeux. Cela crée même de l'agacement. Et puis retour du silence.
La route côtière des forets brûlées n'est pratiquement pas fréquentée par les véhicules à moteur.
Avancer ici, c'est un peu comme fouler le gravier d'un lieu de recueillement , un point de rencontre entre le vivant et la mort.
Les grands arbres sont restés figés, les troncs juste noircis, les branches sommitales sont nues de toutes verdures, les cônes complètent la silhouette, une croix de cimetière.


silhouettes et ombres

transition pour un retour au vert



Portugal au dessus de l'eau

des aventuriers australiens au Portugal
Des vététistes espagnols, des cyclo sportifs rapides et endurants, des aventuriers australiens, Armand un jeune voyageur à vélo...
Nous faisons toujours de belles rencontres un peu rapide quand nos chemins se croisent, et parfois un peu plus longue si nous partageons un temps de voyage. 

Le Portugal terre d'aventure et d'aventurier, beaucoup de maisons sont délaissées... l'appel du large, l'aventure économique, la réalisation de soi donnent ils des ailes aux habitants ?
Des immeubles en construction inachevée depuis de nombreuses années, des maisons modestes mais souvent  grandiloquentes fourmillent  dans un état d'abandon. La spécialité nationale est aussi le béton, et parfois c'est trop !
Quelques maisons anciennes délaissées nous font découvrir la richesse et la multiplicité  des usages de matériaux locaux.  

Ici , les ponts auraient pu nous jouer des tours, l'un est signé Eiffel


accueil chez l'habitant  banlieue de Porto

la cathédrale des librairies !


se tenir à carreau  avec style et diversité, ici c'est possible ! 

Allez à la pêche de restaurants simples avec du  poisson grillé au menu !
Un plaisir quotidien renouvelé !

La mer jamais très loin !

pédaler dans le sable et flâner dans les rues

Dune tachetée, grains de beauté et bosquets

Nous avions rêvé d'un jardin de dune...

Lisbonne, la nuit
Passer de la campagne, d'endroits cultivés à des espaces sauvages et à des villes, mais toujours à la recherche d'un espace qui relève de l'authentique. Devenir nomade le temps de vacances d'été, c'est se poser parfois pour tenter de saisir quelque chose du monde qui nous entoure, et se remettre en mouvement pour en caresser du regard des choses rendues éphémères par notre passage.

S'endormir avec cette vue... 



vendredi 6 juillet 2018

en route vers la cote portugaise

L'idée de partir tôt dans la saison estivale, vient de notre envie de découverte d'un pays chaud. A vélo, une certaine fraîcheur est préférable pour avancer, plutôt qu'un soleil de plomb.
Notre nouveau salon de jardin à peine inauguré, nous empaquetons en partie grâce à son emballage un peu de notre bagage. Tandem et remorque s'envolent avec nous au sud du Portugal.
 De Faro nous mettons le cap  vers Saint Vincent, nous  y commençons  notre voyage sur des pistes, puis sur des routes côtières traversant les stations balnéaires. Le sable attire le béton, les villes de vacances ressemblent à des quartiers périphériques de grandes métropoles. Avec le bord de mer plus rocheux nous découvrons des lieux moins marqués par l’agglutinement estival, les variations de paysage et la densité  d'activité humaine, nous fait pénétrer dans un pays riche et  varié.


Une des constante qui nous a fait rêver c'est l'abondance des bistros, s’arrêter boire un verre partout dans le pays que nous avons traversé est resté possible. J'ai eu l'impression que chaque village, chaque quartier dans les villes a su garder des lieux de convivialité. La vie du village, les départs et les retours de pêche, les pronostics de foot, les pauses de retour d'une journée de travail, ont une tonalité vivante.