jeudi 15 août 2019

Fenêtres du Sundgau

Le tandem sans remorque de voyage, c'est un peu comme passer d'un camping car à une berline, c'est plus facile à conduire, nous avons cette chance inouïe d'avoir ce paysage vallonné, riche d'agriculture diversifiée et d'architecture durable à notre proximité…Les retours de voyage, sont pour nous des périodes de balade. J'aime l'idée que ce qui nous entoure doit être accessible comme une fenêtre ouverte sur le monde.
Une boucle de la Largue, va nous faire pédaller d'Altenach à Pfetterhouse, de Mooslargue à Ferrette, retour en passant par Ballersdorf  jusqu'à Altenach.
L'éloge de son entourage est une chose assez rare, ce qui est loin de nous,  est bien plus beau ?
J'aime bien faire ce touriste de proximité, ce nomade d'une promenade à partir de chez soi.
Le Sundgau c'est une série de  fenêtres ouvertes sur le monde.
C'est un monde de couleurs, qui bavardent d'une maison à l'autre.
C'est des pierres qui sont conjuguées pour faire noble et durable.

 C'est l'odeur de cuisson, du dimanche avant midi, qui vient réveiller tout vos souvenirs de repas avec la grand mère au fourneau
Un lapin élevé par le maraicher Lucien Christen d'Uffholtz, nous attend, ça va être la fête des papilles, le foie et la fine musculature abdominale sont grillés pour ce midi. Le reste est mariné avec carottes,oignons vin blanc,teriyaki et melfor en même quantité. Le soir épaules et râbles au barbecue. Le reste sera grillé et apprêté pour une cuisson longue et douce dans une casserole en fonte, avec la marinade, du thym serpollet et une touche de farine.
Notre mirabellier est chargé, des fruits sont tombés à terre, et les autres sont encore en phase de murissement. Le taux de sucre encore assez bas, la couleur verdâtre m'invite à les ajouter en fin de cuisson pour que la vapeur de la sauce les mijote. Le cuisinier de la Poterne m'avait servi à la fin de l'été, des joues de porc aux mirabelles aigres-douce, je le salue à ma manière, ici.
Mais aussi les deux Alain Meyer, qui sont nés la même année que moi, et qui dans nos rencontres se chamaillent, et pour marquer leurs différences eux que la symétrie nominale a confondu. L'un est pour un  lapin traditionnel avec des nouilles, et l'autre lui propose un lapin au pruneau. Comment réintroduire de la complexité ? En entretenant un feu très legé sous une casserole en fonte...  Le lapin des deux Alains...   

 

dimanche 4 août 2019

la poésie du bain

Pierre Bonnard 1867-1947
lumières et couleurs éclatantes sur des scènes intimes
Joann Sfar 1971-
de petit vampire à l'eau du bain en attendant Bon art..
une œuvre foisonnante
il peint, il écrit, il dit et mange des sardines de l'espace, et de la soupe au cacart
Nous avons commencé notre été début juin sous le signe du bain, arrivé à Copenhague, le musée de sculptures de la capitale ouvrait son exposition de la saison consacrée à Pierre Bonnard.
  Nous avons visité ce musée extraordinaire, mais pas de trace de bain, en sortant un gardien nous dit : " revenez ce soir, c'est l'inauguration !"
L'idée de rentrer dans l'exposition en passant par une salle de bain, me traverse l'esprit.

Nous nous sommes régalés de sa peinture très vivement colorée, de la détente qu'inspire son travail, le bain comme une plongée dans soi, à la recherche d'un apaisement, de calme, de se sentir presque flottant dans l' intime et l'érotique.

Une belle partie de l'été s'inscrit dans un parcours des lacs en Suisse. Les bains, nous auront rafraichi dans des lacs comme des immenses baignoires, l'eau tranquille dans un écrin de montagne nous aura tutoyée.

 La fin de l'été est marquée par la truculence des dessins et peintures de Johann Sfar dont toute une partie de l'exposition du cartoon muséum de Bâle est consacrée à la reprise des œuvres de Bonnard.

Deux jeunes femmes sont immergées à demi dans la fontaine de la rue du musée, elles se rafraichissent en maillot de bain dans la ville, puis sortent de ce bain surprenant, pour prendre le soleil sur la margelle dans des poses symétriques, sont-elles des sirènes jumelles ?

La ville de Bâle nous offre pour les beaux jours une expérience sensuelle !





sculpture Francine Stentz

Steinbach, heure d'été