lundi 28 septembre 2015

Kohlgraben Lachtelweier Zäckenberg Kohlgraben

Un circuit du dimanche après-midi, après la sieste, histoire de prendre l'air et de bouger un peu après deux soirées de fête chez des amis.
Cette entrée dans l'automne est très chaleureuse, il n'y aura peut-être pas de champignon, pour cause de  sécheresse  mais rien ne nous empêche de fouiner dans les bois, et à la lisière des pâturages. En passant par la villa puce à l'aller et le Zäckenberg au retour, (le mont des tiques)  cela signale mon attachement à ses lieux, "presque parasitaire". Ce n'est pas une promenade tracée, par des sentiers bien entretenus, il y a du sauvage dans l'air de cette vallée, la balade longe un canal d'alimentation en eau, puis des anciennes mines, avant de se retrouver contre des vaches. Un dallage de pierre locale  constitue le chemin qui redescend de la villa vers le lac, il y a quelques sections de pierres très lisse et cela m'a toujours impressionné, je les ai vues  de très près à plusieurs reprises à vélo.

     

 L'ambiance dégagée par le lac et son environnement, oblige à une pause, ici des feuilles jaunes et d'autres brunes recouvrent la surface  en  bordure. La lumière donne une tonalité un peu triste. Sur la photo de 1934, l'esprit du paysage du lac d'aujourd'hui n'a pas trop changé, seules les prairies se sont refermées partiellement.
Les traces du chemin qui part du lac pour rejoindre le Zâckenberg n'est pas évidente, l'usage s'en est perdu. Les hêtres tombés en 1999 puis avec la neige en abondance des années suivantes sont encore là, ils créent des obstacles qui retournent à la terre.
 Je le vis comme un immense gaspillage de bois d'oeuvre ou de chauffage.
 Avec le  changement d'exposition au soleil, la foret change aussi, bientôt des orties, viennent se mêler aux plantes de sous bois, l'homme est passé par là ! les orties le signalent.
Dans les ruines de la ferme je cherche toujours le lit d'enfant, il est beau gracieux et intemporel. La cave voûtée résiste et l'escalier qui mènait aux réserves de foin  nous propose un plongeon vers la nature

Le bûcheron retraité qui habite au Willenbourg y est né. Pour son frère plus jeune sa mère est descendue parce que la sage femme ne voulait pas y monter. La photo de la ferme date de 1935 un camp avec dortoir sous toile y était installé. Source www.blhhisto.canalblog.com  :à la recherche du "Zâckenberg"
Pour remonter l'escalier du temps dans cette vallée pour des périodes un peu   plus contemporaines laissez vous guider par H. Ehret sur son site   www.ogygie.pagesperso-orange.fr
Mais vous pouvez aussi apprendre l'histoire en partie avec les pieds, en  s’entraînant  à l' effort ça devrait payer..pour apprendre les courbes de niveaux ça marche alors il y a de l'espoir


samedi 19 septembre 2015

art et patrimoine près de chez nous

château d'Hartmanswiller
Elle s'est dévoilée rien que pour nous, cette face habituellement cachée. Les journées du patrimoine nous autorisent à voir des angles de vue sur, et, dans les bâtiments que la propriété privée nous interdit.Tourelles, passerelles, rajout en colombage, jardin sauvage et secret, et des artistes qui exposent pour rendre encore plus fort le plaisir de boire, ouh ! pardon je me trompe :  de voir ! C'est du plaisir de voir qu'il s'agit, le vin c'est après à la synagogue de Thann.
des moines oiseaux sur une pirogue 
Détour par la Tuilerie maison d'art route du vin à Hartmannswiller, avec leur cave, un des lieux les plus fort, une oeuvre seule y est exposée et elle remplit l'espace,
les oiseaux y redeviennent moines, avant de redevenir oiseaux, je  m'envolerai tout la haut...
Bel échange avec José Pimmel autour de ses toiles, et mes  préférées, comment je ressent ce qu'il a saisi, la solitude, le vide de l'autre qui est parti, la mélancolie, avec peu d'artifices : de la sobriété qui tire au dénuement, cela vient m'interroger sur la place de l'ennui, qui permet parfois une construction, une élaboration avec l'aide de la nostalgie, ce rappeler de bons moments, les recréer. Ses toiles résonnent en moi, comme un miroir sur ce que je pense est souvent  masqué. Avec José Pimmel cela sort des profondeurs et cela vient à la lumière.

   
engranger de l'art à Burnhaupt
L'art des granges? dérange !
Gérard Doutreleau : notre découverte du jour, comme  une tache, une explosion des frottements organisés avec ce qui est en soi

ciel où avais je la tête?



Ila synagogue de Thann, accueille les paroles autour du dit vin

Il fallait avoir du coffre pour être entendu  a Thann, ou être bien en chaire. Comment l' Histoire de Noé le juste, le transforme en  Noé le paysan au sens le plus péjoratif ? Les qualificatifs qui accompagnent Noé sont diamétralement opposés au debut du texte de la torah par rapport à la fin. Le vin est passé par là   . Satan s'invite à participer à la plantation de la vigne à la fin du déluge, il égorge un mouton et arrose de son sang la vigne, repart à la chasse et il revient  égorge un lion et arrose de son sang la vigne, puis il égorge un porc et plus tard un singe. Cela a laissé des traces dans le rapport à la consommation du vin, en quantité modeste l'on reste doux, fidèle et on suit les instruction, un peu comme un mouton, en quantité raisonnable ça rend fort et courageux comme le lion, en quantité exagérée l'on se roule par terre dans la souillure comme le porc, et au summum l'on peut devenir comme un singe qui se moque de tout, fait des grimaces et subit des quolibets.
Le vin n'est pas mauvais en soi, ce qui peut-être mauvais c'est l'usage qu'en fait l'homme.
La pasteur protestante partage un travail de recherche sur une histoire de deux frères qui s'ennuient, l'un dit oui à la sollicitation du père d'aller travailler dans les vignes, et l'autre refuse. Celui qui refuse, réfléchi à son attitude et revient sur son engagement rejugeant celui ci et va travailler la vigne, il y  croise son frère qui avait dit oui juste pour ne pas contrarier le père et se cacher, pour ne rien faire. Vigne et place de l'engagement de la parole...

Le curé a oublié de venir...
et l'anthologie du vin et de l'ivresse en islam,  n'est pas très connue, dommage..



Steinbach 14-18 vu depuis Thann
Cette vue de Steinbach est bien visible depuis le musée de Thann, l'angle réel de vue correspond plus au chemin du Seelacker, mais vous irez voir.

dimanche 13 septembre 2015

vadrouille

 La pluie est venue après l'apéritif littéraire, j'y ai évoqué les nuages que j'observais en classe, fait passé un pot de colle blanche "Cléopâtre" pour permettre à chacun de se souvenir, et à certain de découvrir ah! les colles .... élémentaire mon cher Watson ! L'apéritif  littéraire était en vadrouille dans la bibliothèque de l'école : lieu d'ouverture à la culture, dans les beaux bâtiments de la mairie lieu du vivre ensemble, et nous nous sommes venus croiser les deux à notre manière. Un chardonneret est passé dans le ciel, le père d'un écrivain scandinave, des nuages avec des pseudopodes, la vallée des merveilles, le dernier cheveu noir, un psychiatre qui dit à l’enquêtrice qu'elle est folle...

 Certain arbres devenus des monuments, nous invitent à regarder vers le ciel et d'autres couchés au sol retournent vers la terre. Même pour un arbre " Que reste t-il après la mort ?" Petite balade sur les hauteurs du Freundstein, chaume, forêt et rochers, éclaircie entre pluie et orage du soir. 

caravane abandonnée
Une vie de voyage, l'été au camping, l'apéritif, les jeux de boules, les enfants qui se chamaillent, et puis ce terrain dans un vallon frais d'une forêt vosgienne où elle est installée à demeure, résidence de  petites vacances, évasion de fin de semaine.. Les rideaux sont devenus des œuvres d'art, la peinture qui s'écaille forme un tableau magnifique avec des ronces qui s'installent dedans aussi. 

fin de voyage à W..heim  plage
Repas du soir avec des courgettes rondes farcies avec un flan de persil, salade de lentilles, et des tartines radis et jeunes oignons, vin "Marius" pour un repas végétal vers l'automne. Une idée cuisine pour " Faim "d'été..

dimanche 6 septembre 2015

escapade sundgauvienne

 Nuages et éclaircies sont présentes, mais les pluies ne sont pas encore venues. Une escapade dans le Sundgau à Tandem s'organise vite fait, avec deux sandwichs dans la sacoche, une carte du sud pour rejoindre parmi mes villages préférés : Luemschwiller et Obermorschwiller. Ce sont des écho-musées libres ils évoluent dans le temps actuel.
 Surprise ! si j'évoque l'odeur de colle blanche,  puis l'ennui avec  regard perdu dans les nuages qui se transforment, je ne suis pas loin des colchiques et c'est le souvenir de la rentrée des classes, quelques notes tombent en tourbillonnant !
 Ciel où sont mes bulletins ?
histoire géographie : "devrait consulter les pages jaunes pour le club méditerranée" bon c'est vrai j'avais un peu exagéré sur l'animation, les jeux de mots et les farces. Mes parents n'ont pas apprécié la remarque, Moi je m'étonne encore aujourd'hui pourquoi deux ans après, en cour de travaux pratiques d'animation j'ai eu "devrait participer d'avantage !"
 Il y a des colchiques au bord de la route !



"N'apprend qu'avec réserve
Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre, ce que naïf, soumis,
Tu t'es laissé mettre dans la tête
Innnocent !
Sans songer aux conséquences" Henri Michaux  Poteau d'Angle 1981
une toile de Francine  posée sur le rebord de la fenêtre et la lumière y ajoute une éclaircie

les toiles au jardin, ce n'est pas la nuit

Soubassement en pierre, colombages et parfois balcon à l'étage, les maisons alsaciennes comme je les aime, sont là ! Dans leurs jus. Parfois que des pierres suivant les époques de construction, les lieux et les moyens, parfois toute en colombage. Luemschwiller et Obermorschwiller qu'il faut rejoindre par un chemin en pente dans la foret et les prés, réservent toujours de belles surprises, avec  des abandons,  et de la reconstruction et aujourd'hui les traces d'un passage d'un groupe d'étudiant en patrimoine qui met en valeur l'histoire et la richesse du bâtit. 
A Steinbrunn, nous pique-niquons sur la place de la mairie. Dans nos sandwich du dimanche midi il n'y avait pas de poule au pot, sauce Ravaillac, Mais la poule du "maire"  est venue partager notre pain, c'est une très jolie rousse avec un regard que l'on oublie pas.