jeudi 10 novembre 2011

Retour du sud

Pour nous aller dans le sud, c'est cette rencontre invraisemblable de la mer à la montagne, le gout des olives, mais aussi l'occasion de retrouvailles familiales. Les repas prennent des accents croisés, cette fois si avec des aliments de l'est permettant d'éveiller de la nostalgie. Vins blancs, et viandes fumées accompagnées par des pommes de terre de notre jardin d'Alsace et pommes du verger. Les aventures d'après repas continuent avec le jeux de tarot qui sort facilement mais aussi des découvertes : Elodie nous propose des jeux de société, l'un d'eux nous fait reproduire à partir d'une description orale des dessins loufoques dans un temps très réduit, les rires fusent, la qualité de la reproduction au sens esthétique n'est pas nécessaire pour marquer des points,bien que le jeux se nomme "identik". D'autres jeux sortent et leur expérimentation est un régal, "dixit" met le sens des descriptions et de la formule à l'honneur. Chez lapouleauxjeuxdor.com vous y trouverez ces références et de nombreuses autres.
La balade à la rencontre des oeuvres de Jean-Pierre Augier nous a enchanté, quelle inventivité avec des sculptures métalliques souvent nées d'objets usuels tombés en désuétude, construire un boeuf avec le fer d'une masse, des oies avec des faux aux lames arquées, un hérisson avec une roue dentée...et des facteurs humoristiques, dont un fait l'enseigne à la poste.
De retour chez nous les gelées de coing peuvent parfumer la maison, et l'association de deux sculptures de Francine nous plait, les fleurs vertes s'y associent bien.




L'AIR DU SUD

Les cigales se sont tues et les feuilles rougissent aussi. Une sorte de Mont Saint Michel isolé dans les montagnes, voilà le village perché où Francine nous a déniché une maison de location pour un séjour court à l'air du sud. Coaraze, nous l'avions déjà remarqué il y a quelques années, et d'y séjourner a été magique. Après un long parcours alternant de très nombreux passages sous terre avec les reliefs des Alpes, pour longer la mer puis prendre des petites routes en lacet, avec une arrivée finale qui se fait à pied. En effet cela se mérite de loger sans automobiles devant sa porte. Les maisons accolées et desservies par des ruelles, des escaliers, et parsemé de jonctions privées enjambant les passages publics, reste sobre, vivant et garde un cachet moyenâgeux. La maison d'édition L'Amourier pourrait être prise comme une sentinelle sympathique, la découverte de Jean Luc Coudray pour "monsieur le curé" m'a permis de lire pendant 2 heures avec le sourire, et d'y retrouver mélangé philosophie et humour me l'a rendu précieux. La randonnée depuis le village jusqu'au lieux dit "rocca sparviere" nous a ravi, avec les nuances d’ensoleillement dans la succession de gorges et de vallons que nous avons sillonné. La vue sur le hameau abandonné est étrange. L'assemblage de pierre construit par l'homme se détache de l'aspect minéral d'une falaise.