lundi 4 août 2025

Séjour suisse

vers Gryon depuis Fenalet

Pour le stage de vitrail, en guise d'hébergement, nous avons choisi un petit chalet dans un des nombreux  hameaux de Bex. Après quelques virages en épingles, et les dernières vignes passées, quelques vaches y paissent tranquillement. Cela nous permettra de trouver de quoi faire une fondue puis une raclette avec des produits locaux délicieux.

 

La bouteille de fendant a égaillé une soirée de pluie. Après j'ai continué à dessiner avec des courbes, pour mon projet vitrail. 

 

Un chasselas grand cru a été partagé : un peu à la fondue, le reste pour nos palais. J'ai suivi la route à vélo dès le lendemain pour rejoindre l'école. Les courbes en grand allaient bien aussi. 


J'ai aimé les Chardons bleus sur fond de remise en bois;
Nous sommes là  : 
pour découvrir, marcher, prendre du temps pour soi. 
 Aussi pour se cultiver : et  c'est une caresse pour les yeux, parfois !
 
Le parc de la fondation Gianadda à Martigny reste ouvert en début de soirée.

Aigle, un village viticole, avec des anciennes maisons de ville à plusieurs niveaux d'accès : l'un pour les activités viticoles, l'autre pour le bétail, et des ponts en bois pour les humains entre les maisons.

Retour à la maison
vitrail de chœur,
randonnée du soir Fenalet-Gryon
"Papy, c'est comme un puzzle !"


Les "HOLDER" et leur machine






dimanche 3 août 2025

Mise en œuvre d'un vitrail

Avant il y avait des griffonnages, des croquis un peu partout, avec des prises de notes, sur une conversation téléphonique, sur un moment de pause.  Aussi des voyages de ressourcement, donc le choix d'une plante d'eau avec laquelle je suis  familiarisé. Elle pousse dans les gorges humides de mon environnement. La floraison rose, violette sent bon. Ses fruits se nomment siliques, ils sont translucides, "tient comme le verre !". Ils deviennent argentés, brillants et décoratifs. La monnaie du pape est la version horticole de cette plante sauvage.  

Je suis en Suisse pour une semaine de stage vitrail, je plonge dans un univers que j'ai souvent délaissé celui du travail manuel. Je peine un peu dans la minutie des gestes. Ici je suis en éducation des gestes qui sont nécessaires pour élaborer à partir du verre. Découper du carton, pour créer des gabarits comme un puzzle. Puis, s'occuper du verre : couper, tailler, gruger. Recommencer, parfois, une pièce casse à la découpe, en rognant sur les approximation que je cherche à rattraper . Je dois faire preuve de pugnacité, pour lutter manuellement. 

 Assembler avec les profilés de plomb, l'art de contenir les pièces de  verre. Je lutte contre ma dispersion. 



   

Aucune forme géométrique simple, dans mon projet...
Des lignes courbes  rendent le montage instable, les pièces se déplacent, glissent.. J'en monte trois par trois se qui rend l'avancée complexe, je recommence, j'avais coupé trop court ou la découpe en biseau sur la ligne de plomb est inverse de ce qui devrait être. 

J'ai cheminé à la vitesse de mes mains. Une forme d' écoute de soi.


Mon vitrail sort des ateliers, avec le travail de masticage pour renforcer la structure. Je le nettoie que partiellement sur place, un sachet de sciure et copeaux,  me sera remis, avec les crochets à braser. Brosses, cure dents et piques à brochette me sont eux familiers. 

Fructification et murissement, et deux lignes d'eau pour les forets humides, chères à la lunaire.
Je suis retourné à Steinbach "station lunaire"

Pas de musique, pas trop de conversations, le bruissement de la mise en œuvre solitaire, entouré et épaulé de l'orchestre des autres stagiaires et soutenu de nos deux guides. Ressourcement, calme et construction...Merci  



mercredi 23 juillet 2025

Chercher la beauté du monde à la campagne

lumière du soir sur des ombelles de carottes sauvages
ambiance d'après pluies, tressage de troncs, lieu dit Mounimatta

le végétal s'inspire de l'art nouveau ?
sentier de la Mounimatta vers l'oratoire d'Iffis 


 

dimanche 20 juillet 2025

Des pépites dans la ville


Nous sommes dans un  quartier mulhousien qui pourrait s'appeler  Maghrebberg,  vu depuis cette  maison unique.  Mulhouse, une ville monde.. Son Industrie, a crée un appel de main d'œuvre et provoquer du brassage.  Il y a quelques temps encore l'on pouvait manger pas très loin d'ici des merguez dans une friterie alsacienne tenue par des personnes d'origine asiatique.
 Un rêve de thé à la menthe, pourrait devenir possible ici. 

Rue Sophie, à proximité   de cette  maison nord africaine ,nous attendons une apparition exotique de 3 girafes.. Elles  sont  là dans la partie haute du quartier, pas très loin  et regardent peut-être la tour de l'Europe depuis le zoo.

 


 

Je suis allé rencontrer Hannibal, dans la ville voisine. Ville de Bâle
HanniBâle c'est l'un de mes mobiles préférés crée par Tinguely. Il évoque chez moi, quelque chose de la puissance de la virilité.  Au musée, à travers l'exposition actuelle, un voyage sous-marin nous emmène dans des cavités, sous les icebergs, dans les cenotes. Un plongeon dans les grandes fosses sous marines,  avec des films projetés au sol, puis au plafond et aussi sur des parois, du son qui vient du sol,  provoquent un vertige intérieur. Le  retour ce fait   par un phare comme entre un  deux terre-mer, sombre et éclairé... 
croquis d'Hannibal, Jean Tinguely

Notre transition de fin de visite, vers le retour du quotidien ce fait  avec un passage par le train fantôme. Tinguely mélange astucieusement l'effrayant de la mort et la fête. L'attraction foraine est  en continuité de ses œuvres :  une fête macabre  chère à Jean Tinguely. 
 Retour à la voiture avec un parcourt pour tête en l'air avec une  vue plein ciel.
 
Est ce que les pépites de la ville sont des talons hauts ? 


dimanche 6 juillet 2025

le merle moqueur

La beauté des cerises cache une petite horreur avec le  glycoside cyanogène dans ses noyaux, une forêt noire la nuit avec des yeux rouges qui nous épient. Une mousse de crème, avec une touche d'alcool, comme une bise de sorcière. Ne mangez pas les noyaux ! 
 

Repas du soir :
Tartine de fromage frais et ses cerises confites au vinaigre,  du " sür und siass" fait maison
Un reste  de T- bone steak, tranché et salé avec du sel & des fleurs de lunaire récolte steinbachoise 
Une salade, avec une paysanne de carotte et du citron confit au sel, des graines de cumin infusées, un déglaçage de la viande et  de la vinaigrette.  
En dessert : le  mendiant des fêtes
Il y a eu deux soirs d'évènements : la fête du Stein puis  la fête des voisins, l'opulence et le choix des  pâtisseries, nous a fait rentrer avec quelques cakes gouteux, et donc permis de les  transformer  après deux soirs; Ce fut pour moi une nécessité. Le  mendiant, est  servi tiède au sortir du four, l'odeur de la cannelle torréfiée nous embarque,  accompagnée d'un sorbet amande et des fruits de notre jardin et des jardins partagés. Fleurs de bleuet, cueillette sur la Loh, tri et séchage maison.

Quand les boutiques sont fermées on voit mieux les maisons, nous avons même suivi un écureuil bleu. Les rues de Guebwiller pourraient être magiques.


Michel Cohen, expo Guebwiller 

De la terre traitée au feu de bois, une posologie intense. En partant de la récolte d'une terre spécifique, au modelage  et en parallèle  la conduite d'un travail forestier pour avoir du bois débité et séché et mener 4 nuits et jours de cuisson intense.  Le feu et la terre se jouent selon un calendrier bien ordonné, mais font une belle  place à la création. 



Au sous sol, la minéralogie locale en vitrine est expliquée. Des pierres, des cristaux, des coulures, des bouillonnement figés, la beauté et l'utilité des minéraux, sur fond noir, sont bien éclairés. Ce lieu est à marquer d'un petit caillou blanc. 

lundi 23 juin 2025

Épipactis helléborine


Il y a deux, trois ans des amis voisins m'avaient appelé pour les aider à déterminer le nom de cette fleur, apparue spontanément.  L'année dernière déjà elle est venue en solo, se faire une place chez nous. Et cette année c'est une petite colonie qui occupe le sol ombré par le charme. Orchis des bois et des parcs,  bienvenue !

notre puits, vous inspire-t-il une poésie ?..
"skieur au fond d'un puits" Henri Michaux

balade dans les bois, à la recherche de la fraicheur

dans le vallon des "hérissons"

Auparavant à la cuisine, la préparation du vin de noix, juste avant le solstice d'été. 21 noix vertes, coupées en 2,   macèrent dans du vin et de l'alcool. 
Dans deux mois, j'y ajouterai encore du vin mais cette fois cuit et additionné de sucre.

Avec Francine nous avons cueilli et séché des fleurs de bleuet : pour égayer les salades de pomme de terre des saisons sans couleurs.


La cueillette des cerises aigres a été mise à confire, et conservée dans de l'alcool et du sirop, pour les forets noires.
Mais aussi, pour accompagner  le fromage blanc, où le munster d'un jour...

Ces derniers jours plus de 100000 lectures, visionnages  s'affichent au compteur de mon blog, je remercie toutes les personnes qui participent à cette belle aventure partagée

lundi 9 juin 2025

transparence

Pas "le verre de trop", mais de l'art

Rares sont les solides transparents, je connais le verre et les pierres précieuses, quelques plastiques, du plexiglass, du papier calque...

A la base chaque grain de sable devrait être transparent. C'est souvent le composant principal  pour la fabrication du verre

 Si la lumière traverse le verre, c'est grâce à l'organisation des atomes, ils y sont rangés de manière linéaire. 

Le verre on dirait un liquide qui est solide.

Il se casse violement.

Il fait rentrer la lumière, et  ça sert pour impressionner les foules.

C'est un moyen matériel pour faire entrer de l'immatériel. Le verrier a droit au port de  l'épée, il y a donc la reconnaissance d'une forme de noblesse.

Et voici quelques extraits visuel de notre balade dans le jura suisse, à la recherche de vitraux contemporains non figuratifs.  

  Mettembert

 Un artiste : Goghuf,  dont nous avions déjà rencontré le travail à Soubey, plus à l'ouest du Jura.

 J'aime son usage de baguettes de plomb de différentes sections, cela donne de belles lignes à son dessin. La nécessaire structure sert l' œuvre artistique. Ici le dehors mis en avant.





Vellerat
Une architecture remarquable, pas un truc grandiose, je dirais une église de village de montagne. Pas de Christ en croix, mais une sculpture de femme suspendue dans le chœur, grâce avec  une touche naïve. Elle est éclairée par le clocher, ouvert sur la lumière du ciel. le travail du  vitrail est remarquable, il me met en joie.
La lumière qui traverse l'œuvre me donne le sourire. 



Vicques


Dalle de verre, intégrée dans les cloisons extérieures, trois piliers sont porteurs de l'ensemble de l'édifice. La lumière qui passe est atténuée par le gris des murs. C'est tendre, doux et inattendu.


Zwingen

Deux puits de lumière remarquables dans l'avant de l'édifice. Des vitraux qui présentent pour moi un côté très sophistiqué, une très belle lumière s'en dégage. L'idée d'un plan cadastral, avec des parcelles, des routes, joue à cache cache avec moi. 



vendredi 6 juin 2025

"dites lui bien des choses"




 Steinbach, le 4 juin 2025


Il y a peu, elle était avec nous pour une visite guidée sur les influences de l’œuvre de Mathias Grünewald au musée Unterlinden…

Plus proche, il y avait « merci infiniment ! » le son de sa voix qui m’accompagnait jusqu’à chez moi, je lui avais déposé une course.

Nous nous sommes rencontrés il y a 28 ans en achetant la maison d’à coté. Leur terrain richement arboré participe à une harmonie de voisinage, tantôt parc, tantôt foret, tantôt protection.

Des liens plus forts se sont tissés petit à petit avec des échanges, des épreuves et des partages.

Avec Francine nous sommes fiers d’avoir partagé cette construction extra ordinaire.

En relais avec Marie Laure sa fille, Francine lui faisait les courses du quotidien, depuis plus de 5 ans.

Nous sommes content qu’elle ait pu vivre à domicile avec une telle lucidité pendant si longtemps.


Nous partagions des goûts artistiques pour la peinture, l’écriture et la musique. Avec Georges et Rachel nous avons été écoutés des chants du moyen âge à la chapelle Le Corbusier et nous nous leurs avions fait découvrir Rammstein « Mein Hertz brennt » en version lyrique, bien sûr !

Rachel est venue participer aux soirées dans notre jardin pour des contes, des chants de voyage, et même un groupe rock.

Beaucoup de livres lui ont été prêtés. Elle a lu Claudie Hundsinger, je lui disais : « j’aime beaucoup sa manière de nous faire passer du monde réel en observant les animaux, vers le monde des songes. Et Rachel dit pour d’autres passages : « je n’aime pas ces récits qui passent de la vie autour d’elle, à son érudition. Ça vient casser le fil conducteur et elle en fait trop !»

Elle a lu Tejpal : « loin de Chandigarh » et a remercié Francine « alors là ! Vous m’avez fait voyager ! » 

Rachel lisait beaucoup, elle se nourrissait des récits des écrivains aventuriers et artistes. Elle était toujours prête à agrandir son horizon.

Elle aimait nous entendre quant nous revenions d’aventure.

Rachel a été pour nous une présence rassurante, parfois confidente sur les soucis du quotidien.

Plutôt que juste passer, alors que nous sommes happé dans le tourbillon du quotidien, elle y contre carrait de plus en plus et nous invitait à nous asseoir avec elle.

Nous nous sommes vécu pour elle et seulement partiellement comme une fenêtre sur le monde.

Le soucis de son bien-être a été partagé avec une solidarité de voisinage qui a bien marché grâce à Françoise et Rémy, Claire et Bernard, Marlyse et d’autres encore...

Je n’ai jamais entendu Rachel dans la plainte. Mais quant elle disait « on fait aller ! » Alors là, je m’inquiétais.

 Je n’ai jamais entendu Rachel dans des traits tyranniques ou son contraire de redevenir exagérément comme un petit enfant, et qui peuvent être des signes du grand âge, nous avions fêté ses 95 ans. De ce fait la sollicitude à son égard a été plus facile.


Nous perdons plus qu’une voisine.


Rachel est partie rejoindre Georges.

Dites-lui bien des choses..

Rachel à mon tour de vous dire « merci infiniment »







foret de Steinbach



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les confitures du merle moqueur, le temps des cerises... les cerises sont cueillies chez Claire et Bernard, lavées, dénoyautées et cuite avec les noyaux dans un nouet, du sucre et de l'agar agar  





les traces de l'usine s'en vont




Est-ce que c'était l'entrée des cadres ?