samedi 4 août 2012

VOYAGER SANS ESSENCE, entre le Rhin et la Moselle, détour par l' Ahr et la Kyll

Voyager à vélo, au détour de l'Europe, c'est à la portée de beaucoup, c'est plus rapide qu'à pied, nous avons même un coté piéton fainéant, nous sommes sensibles aux humeurs du temps, mais aussi aux odeurs... et  pas seulement celle de l'essence, faites un tour vers midi d'un endroit habité : il s’échappe des fumets attirants. Notre carburant nous le tirons de notre alimentation et nous y sommes attentionnés, bien sûr nous n'allons pas faire de prouesse gastronomique avec un réchaud à gaz, mais le choix des produits, de privilégier le local, l'artisanal. Manger dans la rue, dans un restaurant cela veut dire faire confiance. L’influence de la culture de la mer du nord, nous a fait voyager sous le signe du "hareng nouveau" dont c'était la période et nous en avons profité, ça nous a changé des rollmops et des boites. Avec le pot au feu du pêcheur servi dans une brasserie près des "5 mouches" à Amsterdam, la cuisine du Nord a mérité notre attention soutenue et ça vaut le détour "haesje Claes" Spuistraat 273.
 Au croisement de l’influence de la mer et de la vallée rhénane à Xanten, en Allemagne, nous tirons notre révérence pour un dîner au jardin, magistral : pour le hareng nouveau mariné poivrons et pommes fruit, pour la sauce aux "pfiffer linge" accompagnée de rösti, merci au personnel d"An de Poort".
Plus loin le long de la Moselle, nous partageons une belle émotion culinaire avec une crêpe aux herbes, farcie aux épinards et passée au four avec de la mozzarella et servie avec un pesto et des tomates crues, ça sentait la fraîcheur du jardin à la Maimühle de Perl, à la porte de la France, côté allemand.  
C'est bon! mettre les pieds au frais dans l'eau du Rhin, (le refroidissement à eau n'est pas permanent) est-ce que ça sent l'eau de Cologne ? 

Le musée d'art moderne de Bonn, ne nous a pas plu, comment les gardiens supportent-ils psychiquement ce qui s'y expose? Peut après, nous quittons le Rhin pour un affluant que nous remontons. L'Ahr,  dans le massif volcanique de l'Eifel,et l'art nous joue des tours. La vallée de l'Ahr, c'est viticole et souriant, et cela devient un peu plus sauvage et montagneux dans la partie finale. Nous retrouvons de belles boucles de cours d'eaux et des reliefs avec qui nous engageons des familiarités.
    


Au lieu de faire un aller-retour dans cette vallée de l'Ahr, nous rejoignons la Kyll qui se jette dans la Moselle en 140 km, les paysages sont sauvages, le trafic cycliste est moindre, et, même pour descendre , il faut remonter : la piste cyclable n'avait pas toujours la place dans les enclaves. Le petit lutin qui vient s’asseoir sur la remorque du tandem, quant ça monte avait le sourire, nous, pas toujours ! Nous avons posé pied à terre quelques fois, et croisé un panneau danger descente à 25% , les freins  aussi ont été mis à contribution. L'ambiance fraîche des forêts, alternant avec des prairies et des cultures et ce relief marqué, nous ont conduit là, touchant  une  autre dimension de l'aventure : un peu plus seul face à soi-même, dans l'effort pour s'extraire des sentiers battus,  dans un paysage exceptionnel. Quelques tunnels et ponds empruntés,  et  des magnifiques gares longées sont venues rappeler l' influence  de cette culture rhénane.        

 

Les retrouvailles avec la Moselle


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