C'est une île brune et verte aux maisons blanches toujours ouvertes

Le figuier de l'aridité résiste à moitié dans un  champs de pierre,  c'est une randonnée courte entre Pyrgos et Panormos. 

L'île de Tinos se prête à une exploration à pied, son  charme vous sera plus accessible, avec ses contrastes de paysage : vallons verts et pentes arides. La myriade de chapelles y est impressionnante, ainsi que l'orfèvrerie maçonnée des pigeonnier. La mer était encore fraiche, mais nous  y avons plongé.    

Comme des galets géants, la randonnée Falatados, Myrsini et Volax et retour Chora-Tinos, un enchantement...

Les moulins ici aussi ont eu des belles lettres.

Dessin de façade avec l'ombre des bougainvilliers 

depuis les moulins vers la ville

recherche d'ombre pour deux chèvres

quelques anciennes demeures attendent des restaurateurs

Pour se familiariser avec "kalimèra" et le beau graphisme de cette langue ancienne

détail de mur, bord de sentier

Sur les sentiers anciens  avec dallage nous sommes en route avec l'histoire.




 Randonnée depuis la capitale moderne ou nous logeons vers celle des palais vénitiens, et plus haut encore le châteaux du moyen-âge.  A chaque passages nous ferons halte à Kera kéni, "notre" chapelle repère.

Pyrgos, escaliers de Marbre et maisons blanches,
 et toujours des petits passages sous les maisons, 
et entre les maisons, de manière plus étroite,
 vers la place du village avec le platane qui fait
 de l'ombre aux terrasses de café. 


J'ai réécouté Georges Moustaki
 "c'est une île habitée"  

https://www.youtube.com/watch?v=DYdpoZoehuU

 L'accueil et la gentillesse des personnes que nous avons croisées, nous ont fait rêver. Notre hébergement n'aurait pas été aussi extraordinaire sans le sourire, la simplicité et la générosité de Nikoleta.

La restauration présente au premier abord des coûts proches de notre pays, mais les portions servies sont à partager, leur  générosité va jusqu'à offrir du vin en plus, un dessert à la semoule et à la cannelle...

L'origine du mot sympathie vient du grec, nous l'avons éprouvé. efkharisto !

C'est une île habitée, par la lumière de la méditerranée

 Nous avons été les visiteurs d'une semaine parmi les touristes à l'année, parmi les chats, les tavernes, les voyageurs et  marins, faiseurs de bateau, ou marbriers. 

Les ruelles vers le ciel, Tinos

Lorsque tombe la nuit nous avons rencontré des hommes en noir, égrenant une mélopée grave,  plutôt dans le registre de la tristesse parfois à plusieurs voix, la foule est présente, les bougies éclairent la procession, un cortège de porte-croix,  d'église en modèle réduit à dômes sculptés et d'autres symboles de l'orthodoxie. 

Sur une île à majorité catholique, la communauté orthodoxe vient y fêter Pâques. La retransmission des chants sera très  présente dans la ville principale de l'île. Les ruelles à maisons blanches seront noires de monde. Les églises chargées d'icones, brilleront de chandeliers remplis de bougies allumées, des reflets d'ex voto en métal repoussé scintilleront parmi les ors et marbres polis.

Ici c'est comme   Lourde mais pour les orthodoxes, l'apparition de la vierge appelle la vente des bougies, et autres petits "Gift" et "Schmuck". Mais nous pourrons facilement  éviter cette rue. 

Nous avons aimé les contrastes de cette île, la sobriété du blanc et du bleu des maisons, nous déplacer seuls sur les sentiers millénaires, les herbes séchées, les pierres, le vent et la chaleur,  la luxuriance des vallons, le chant des grenouilles... 

et toujours une chapelle pas loin de soi

et ces chemins anciens bordés par des murs de pierre

détail d'un mur de chemin en pierre sèche avec marbre

câpre en fleur 

le bout de l'île c'était ici pour cette "Corolla"

Les célébrations des Pâques orthodoxes, nous feront une belle apparition  durant notre séjour, à  deux reprises le lièvre emblématique de la tradition germanique est dérangé, à notre retour de randonnée. Et le lièvre fuit sans un bruit.

Lumière faible sur un printemps vosgien tardif

Si sur notre terrasse alsacienne, il nous a été possible de déjeuner, puis de dîner avec une belle épaisseur de laine, le retour d'une belle flambée est nécessaire dès le lendemain  matin. Notre passage dans les Vosges nous fait retoucher la neige grâce à une vue panoramique. 

Vue enneigée sur les Vosges

Comment la cuisine se joue de cette intersaison ?

 Avec une Polenta aux orties, sauce courge et urtica, lieu jaune sel lunaire & fleurs de monnaie du pape. Le printemps des jardins et des sous bois est passé par une assiette blanche. 

Dans le bar il y avait du guignolet, la première rencontre que j'ai en mémoire, avec les  effets de l'alcool.

Les effets de l'alcool, le mélange spiritueux, spirituel...  

Claire De Rougemont

Et après il y a eu cette belle église, de la lumière y entrait par des verres colorés, nous n'y voyions pas grand chose de l'extérieur. Mais  la silhouette d'un homme et celle d'une femme nous ont accueillis à l'intérieur. D'autres jeux de lumière nous ont colorés notre après midi, nous y sommes allés, et retournés,  avec quelques heures d'écart  pour y saisir des ambiances différentes.

Jacques Bony

Jean le Moal 1986

Gérard Collot

C'était notre deuxième pique-nique-vitrail de l'année après Audincourt, voici venu Saint Dié.

Derrière le cloitre, sur un banc public, nous partageons, une salade de pomme de terre, fleur d'ail des ours au vinaigre, pesto -vinaigrette ail des ours. Joue de bœuf froide en petit cube, cuite en pot au feu, carottes et cornichons.

Comment aurait-été cette ville si Le Corbusier avait pu y faire valoir son projet d'urbanisme ? 

météo liquide

Pluie, neige et grêle en alternance avec très  peu de temps sec entre. 

Les plantes des sous bois font vert luisant. 

Les fleurs d'ail des ours sont écloses, un petit bouquet odorant ira aromatiser du vinaigre, des feuilles finiront en pesto,  et aussi hachées avec du gros sel puis séchées pour un sel aromatisé " ail sauvage", les derniers bourgeons floraux frais agrémenteront la cuisine de ce week-end.

L'apéro sera préparé avec ma cueillette d'aspérule. Le  secteur du  vieux moulin de la Doller en est riche.

Mon aventure dans  les sous bois et sous une frondaison en constitution nécessite,  après le retour sous abris de mettre   pantalon et chaussures au séchage.    

Le bouquet d'ail ne parfumera pas longtemps la maison, il ira dans le vinaigre.

Et l'aspérule ira faire sa reine des bois, dans un vin blanc sec. Il y a toujours un endroit au monde où c'est l'heure de l'apéro.

Le canal qui amenait l'eau au moulin est encore visible, l'axe de la roue à aube est toujours  en place. Le meunier et ses ânes se sont endormis depuis longtemps. Si un jour vous y sentez une odeur de farine fraiche, elle pourrait provenir de tricholome de la saint Georges, le champignon du moment. 

L'Odyssée continue, sur le thème de l'eau, nous rencontrons  des icebergs dans un aquarium.

La consistance molle de stalagmites sous marines est presque palpable. Elles poussent en utilisant l'attraction terrestre.

Le mouvement des vagues est reproduit au carré.

Un vaisseau coquillage nous invite au voyage.

Les fonds bleus mettent en valeur des pièces inquiétantes issues de fonds marins, de rêves, et de cauchemars.  

Une forme fluide, c'est possible sous l'eau ! Entre le végétal et l'animal, entre le beau et l'inquiétant, les sous-sols de l'exposition du musée de l'eau Wattwiller valent la plongée. 

 

Steinbach station lunaire

La lunaire plante emblématique du vallon du Silberthal

 Le Dimanche 7 avril 10h,
 il se passe des choses intéressantes dans ce vallon de Steinbach.

 L'humidité du vallon augmente vers la montée, et plus il s'encaisse plus elle est présente. Le couvert forestier se prépare, et va  limiter la lumière qui arrive au sol. Cet été seul 10% des lumières atteindrons le sol. L'ambiance fraiche de la foret sera alors  recherchée. Mais là ce qui nous fait sortir c'est cette course printanière des  floraisons de sous bois. Il faut aller vite, si vous croyez à la langueur végétale, détrompez vous !

Près de 15 personnes sont venues me rejoindre, pour 2h30  de balade avec des passages assez intensifs, pour la tête ou  les jambes. 

Il y a un peu plus d'un mois, il n'y avait presque pas de trace de lunaire si ce n'est que quelques rares siliques vestiges de la fructification passée. Maintenant, nous avons la chance d'avoir cette floraison rose lilas,  majestueuse, odorante et gracieuse.  C'est chou ! Cette plante est de la même famille que le colza, la moutarde et  tous les autres choux. Crucifère c'est la famille de cette plante surtout le dimanche matin pour ceux qui ont de la culture religieuse, avec ses fleurs en croix. Brassicacée c'est sa famille contemporaine.    Nous la sentons au plus  proche de notre départ et nous la goutterons une fois un peu  plus loin des passages humains. L'odeur imprègne, embaume le groupe s'en imprègne dans le sentier montant,   et la floraison n'est pas encore à son apogée !

En la gouttant nous  découvrons  sa délicatesse un peu "rustre" celle des choux, ce qui contraste pour moi avec ce parfum, plus noble. 

 C'est une plante rare liée à un milieu,  à l'humidité constante, un sol caillouteux et riche, ma station préférée pour la quantité de fleurs est à Bitschwiller lès Thann! Mais pour l'ambiance la sonorité du gargouilli ou le tumulte de l'affluant de l'Ertzenbach, les rives rocheuses et garnies de fougères et de mousses, la forêt à essence multiple, Steinbach me plait beaucoup.

Chez les anglais c'est la plante de l'honnêteté, parce qu'au travers de la silique les graines sont visibles, c'est la monnaie du pape ?

Steinbach station lunaire...et ses dentaires

Une autre plante sauvage dans la famille des choux, la dentaire est très présente ici dans des biotopes proches, parfois partagés, parfois contigus de ces vallons humides. Il y a au moins deux versions chez nous : une blanche rosée et une rose violette, l'une heptaphylla à 7 folioles en forme de "peigne" peinées et l'autre pentaphylla en forme de main à 5 folioles, c'est la digitée.  Quand la plante sort de terre : tige, feuilles et fleurs sortent en même temps, anticipation, puissance et rapidité.  

5 ou 7 folioles pour cette dentaire ?

L'arum une floraison très graphique, mais qui cache quoi ?

Patricia a dit que le bourgeon floral au stade avant cette prise de vue : c'est l'épine du diable. 

Nous échangeons autour de cette plante très graphique, qui pour les espèces horticoles est plantable en pleine terre avec de l'humidité  constante dans la partie souterraine, sauf en hiver !

L'odeur d'ammoniaque qu'elle dégage me fait penser à la mort, et je me méfie toujours quant j'en vois dans les jardins, elle aime les sols très riches, biens travaillés et ameublis,et il n'y a pas toujours de croix. 

Mais qui est là en dessous ? 

Méfiez vous donc de cette plante toxique surtout des fruits rouges très lumineux et attrayants, aussi des feuilles qui ressemblent par la forme à l'oseille. 

💚 



Il y a prolongation pour moi dans l'après midi, d'une autre sortie "botanique "avec l'objectif de faire une récolte d'ail des ours, ma 3ème récolte, ne récolter que ce que l'on peut manger...

élégance et toxicité de la parisette

 Ici l''aspérule odorante est avancée au stade ou j'aime la récolter, notre premier vin est préparé au retour pour extraire le parfum de foin et d'amande 

L'ail des ours prépare sa floraison

repas du soir : spaghettis pesto ail des ours et bourgeons floraux cuit  à la vapeur

 

et 

préparation du vin de mai

dégustation du vin de mai le 8 avril 2024, macération courte dans du vin "pinot blanc" 4 morceaux de sucre roux et quelques quartiers  d'orange sanguine.