A plusieurs reprises nous avons croisé, des lieux qui ont été encore fraîchement cultivé, et qui ne le sont plus. Il se dégage de ces entre deux sauvages-civilisés, une belle poésie. Le travail de la terre est une lutte, même dans les derniers lacets du circuit du paradis.
Avec Lou nous avons sillonné les villages de Mouans Sartoux, Mougins et Valbonne en poussette et à bras.Entre temps dans les parcs à jeux, c'est lui qui s'y déplace à quatre patte. Attiré par les autres enfants, il essaye d'aller à leur rencontre, 3 filles débarquent en caracolant vers les jeux, il les suit mais ne rattrapera que chaussures et chaussettes délaissées vite fait pour escalader le toboggan à l'envers.
Sa position de prédilection du moment c'est debout en appui sur les bras sur un élément stable, enfin il vaut mieux !
Sur les rives de la Siagne, nous y plongeons presque avec Lou dans le "sac" pour cette escapade. Nous passons d'une végétation très sèche et clairsemée, encore marquée par quelques brûlures à une foret plus dense et sombre en bordure de rivière. Le changement d'ambiance sonore aussi est plaisant, le bruissement de l'eau est agréable. Lou qui s'était endormi, ouvre un œil puis l'autre tout d'abord étonné. J'adore cette fraîcheur musicale et celle de ce regard tout neuf qui se croisent.
Lors de notre randonnée d'ouverture de ses vacances au sud, nous avions le village de Gourdon comme cible avec un dénivelle ascendant important, et aujourd'hui nous partons du village pour monter plus haut, et nous allons même croiser un troupeau de mouton sur les hauteurs minérales du plateau de Cavillore.
C'est celui qui a un couvre chef qui est chef !
dimanche 28 avril 2013
retrouvailles et randonnées cotières
En dehors d'un court passage sur la promenade des Anglais et d'une balade dans le vieux Nice, nous avons opté pour quelques randonnées côtières relevant de la moyenne montagne dans l'arrière pays de Grasse.
L'ouverture de cette petite série de 3 demi-journées se fait par les bords du Loup, pour une montée douce puis vertigineuse vers Gourdon, l'un des plus beaux villages de France, avec une très belle situation en promontoire rocheux. L'effort et la tranquillité de cette ascension sont bousculés par le flux touristique, venu en bus ou voiture.
La descente de ce circuit du paradis nous ramène des terres d'élevage des moutons vers les anciennes terres de culture d'approvisionnement pour les parfumeries locales.
Il n'y a plus de train sur cette ancienne ligne, pourtant il m'a semblé apercevoir la fille du train... Dans la poésie chantée par la compagnie du vent en poupe elle lui sourit et il lui colle au train...
lundi 15 avril 2013
art de vivre le printemps
Le tandem est ressorti, après ce long remisage hivernal. C'est avec l'idée de rouler au chaud et à la lumière que nous sommes partis, et de voir les fleurs poussant dans les vignes. Notre premier objectif rejoindre Rouffach de manière assez directe. Notre première pause se situe sous un hêtre pleureur qui abrite une belle colonie de tulipe sauvage, nous sommes des familiers de lieu dit-secret. Puis nous flânons très proches des vignes.
Et le soleil nous étourdit presque, la vue sur les Alpes sur les hauteurs entre Soultzmatt et Orschwihr nous émerveille.
Et le soleil nous étourdit presque, la vue sur les Alpes sur les hauteurs entre Soultzmatt et Orschwihr nous émerveille.
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samedi 13 avril 2013
café littéraire à Steinbach
caltha des marais (entre la mounimotta et le village) |
Marie-Thérèse avait lu un récit extrait d'un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle, le couple de jeunes amoureux devant elle semblait avoir mis au placard nombres de plaisirs, et ils passaient, même leurs nuits dans des lits gigognes. En écho à cette épopée j'avais proposé en lecture : Thérapie de David Lodge, et en lien avec des textes d'Aragon il s'agissait pour moi de rebondir sur le lit gigogne, avec un extrait : le con d'Irène.
Un instant, je me suis cru dans un lit à baldaquin, et j'ai failli me faire assommé par les montants.
Mais c'est bien d'un lit gigogne que je dois partir, comment faire l'amour avec un tel espace entre les personnes, si ce n'est avec les mots ?
"la lecture est une porte ouverte sur un monde enchanté"
En ouverture, je dépose le livre sur le comptoir et j'entends même "quel con !" Comme la géographie peut me le permettre je fais lecture du "blason du beau tétin" de Clément Marot année 1535, puis page 65 et suivantes pour l'extrait du con d'Irène d'Aragon. En 1926, il est seul et il écrit "il est si petit et si grand.....
Emmanuelle a lu une belle histoire de coucous en parade nuptiale, Dominique et Rémi en duo un extrait d'une pièce d'Albert Camus, Jeanine une histoire sans télé, nous avons eu notre première carte postale du cercle polaire, un poème de Victor Hugo. Nous avons pu voir de la très belle calligraphie...J'ai lu un extrait de "graine de crapule" de Fernand Deligny et passé le livre à Emmanuelle. En présentant Pascal Garnier et sa manière d'écrire bien taillée, j'ai précisé que cette lecture était risquée, dans un bus ou un train, risque de manquer l’arrêt initialement prévu : "Lune captive dans un œil mort" est actuellement le dernier que j'ai lu, et, il est à la bibliothèque de Thann.
Prochain café littéraire le 11 mai 2013 à 11h, et tous les 2ème samedi du mois. Vin, limonade et bière pression plus souvent au même lieu.
vendredi 12 avril 2013
Grün, couleur de printemps
L'ail des ours pointe son air frais son parfum puissant et sa belle couleur tant attendue, à vos soupes... pestos.. et bourgeons floraux en légumes à la vapeur, à associer avec des champignons, des pommes de terre nouvelles, des escargots...
Concert en deux parties avec Virginie et Dominique de la compagnie "le vent en Poupe" qui évoquent la tendresse gaillarde de "la fille du train", et leur clin d’œil ironique avec "le bonheur est dans le prêt". Après la poésie ingénue de ce duo ami, la soirée a pris une tournure inattendue avec cette façon unique de faire vibrer la guitare. J'ai été touché, ému et parfois même effrayé par la capacité de nous entraîner de l'autre coté de la guitare, dans un usage invraisemblable et percutant et de revenir dans le thème, ouf! Certains accents mélancoliques m'ont presque extirpé des larmes. J'avais entendu sur France culture : les paroles d'une mère qui témoignait après la mort de son fils abattu par Mohamed Merah et cela me revenait.
Merci Jan Vaclav Vanek et ciel orchestra c'était géant ce mardi 9 avril.
Si devant une toile quelqu'un me dit "j'aime le bordel", je pourrais m'attendre à voir de beaux corps, à défaut un beau décor. Mais j'ai droit à un empilement vers le haut et dans la profondeur d'éléments de vie, peut-être un frigo, une portière de voiture, un abat jour, un morceau de carton.
Je monte pour ranger au grenier et je trouve des cartes postales, des livres, un dessin, des revues et je relis, je revis des souvenirs, le vent du nord et des traces sur le sable, je n'ai pas oublié...
Les lieux d'empilement sont des lieux de refuge, refuge des souvenirs, accès à la nostalgie, acte d'humanisation, nous avons aimé...
J'étais monté au grenier pour quoi ? Ah oui pour ranger, se perdre c'est possible aussi ici, il y a un poisson qui tourne et ailleurs un caméléon qui me chatouille avec sa langue. Les lianes, l'atmosphère humide rendent les éléments flous, du mal à discerner et cela renvoie Claude au bagne de Guyane, souvenir de cellules et d'alvéoles structurées qui résistent et qui cependant sont rongées par la nature qui les dissous petit à petit.
Évocation du syndrome de Diogène, et, rester humain, devenir le partenaire d'un échange plutôt que d'être enfermé.
Françoise Maillet expose du 12/4/13 au 3/5/13 c'est vers "le grenier" de l'Espace Grün à Cernay.
J
gare aux morille ! |
Merci Jan Vaclav Vanek et ciel orchestra c'était géant ce mardi 9 avril.
détail d'une oeuvre de françoise Maillet |
Si devant une toile quelqu'un me dit "j'aime le bordel", je pourrais m'attendre à voir de beaux corps, à défaut un beau décor. Mais j'ai droit à un empilement vers le haut et dans la profondeur d'éléments de vie, peut-être un frigo, une portière de voiture, un abat jour, un morceau de carton.
Je monte pour ranger au grenier et je trouve des cartes postales, des livres, un dessin, des revues et je relis, je revis des souvenirs, le vent du nord et des traces sur le sable, je n'ai pas oublié...
Les lieux d'empilement sont des lieux de refuge, refuge des souvenirs, accès à la nostalgie, acte d'humanisation, nous avons aimé...
J'étais monté au grenier pour quoi ? Ah oui pour ranger, se perdre c'est possible aussi ici, il y a un poisson qui tourne et ailleurs un caméléon qui me chatouille avec sa langue. Les lianes, l'atmosphère humide rendent les éléments flous, du mal à discerner et cela renvoie Claude au bagne de Guyane, souvenir de cellules et d'alvéoles structurées qui résistent et qui cependant sont rongées par la nature qui les dissous petit à petit.
Évocation du syndrome de Diogène, et, rester humain, devenir le partenaire d'un échange plutôt que d'être enfermé.
Françoise Maillet expose du 12/4/13 au 3/5/13 c'est vers "le grenier" de l'Espace Grün à Cernay.
J
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lundi 1 avril 2013
du rouge !!
Notre escapade à Lyon, est organisée autour de la manifestation Quai du polar, mettre de l'encre dans le vin rouge n'en est qu'un chemin de traverse, qui se subdivise en pot. Un pot lyonnais c'est 46 centilitres de rouge au choix "Morgon, Côte, ou Beaujolais"
Mais le rouge c'est aussi la couleur des reflets de la nuit, sous le tunnel qui permet la circulation sous les train à Perrache, gare mystérieuse, un peu glauque. Misère, vagabondage et prostitution s'y mélangent. Les anciennes prisons bordent notre passage, vers l’hôtel. Autour d'un bâtiment central, les ailes abritant les cellules sont ouvertes, démolition et restructuration sont entamées. Les oiseaux de passage viennent-ils y dormir ?
Nous venons goutter à l'avance du printemps par rapport à chez nous. Mais la fraîcheur hivernale est encore de mise. Pas, de croissance exubérante des floraisons, ni des feuillages verts tendres. Nous pouvons encore nous contenter du sable rouge de la place Bellecour.
Mais le rouge c'est aussi la couleur des reflets de la nuit, sous le tunnel qui permet la circulation sous les train à Perrache, gare mystérieuse, un peu glauque. Misère, vagabondage et prostitution s'y mélangent. Les anciennes prisons bordent notre passage, vers l’hôtel. Autour d'un bâtiment central, les ailes abritant les cellules sont ouvertes, démolition et restructuration sont entamées. Les oiseaux de passage viennent-ils y dormir ?
Nous venons goutter à l'avance du printemps par rapport à chez nous. Mais la fraîcheur hivernale est encore de mise. Pas, de croissance exubérante des floraisons, ni des feuillages verts tendres. Nous pouvons encore nous contenter du sable rouge de la place Bellecour.
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