vendredi 12 avril 2013

Grün, couleur de printemps

L'ail des ours pointe son air frais son parfum puissant et sa belle couleur tant attendue, à vos soupes... pestos.. et bourgeons floraux en légumes à la vapeur, à associer avec des champignons, des pommes de terre nouvelles, des escargots...
gare aux morille !
Concert en deux parties avec Virginie et Dominique de la compagnie "le vent en Poupe" qui évoquent la tendresse gaillarde de "la fille du train", et leur  clin d’œil ironique avec "le bonheur est dans le prêt". Après la poésie ingénue de ce duo ami, la soirée a pris une tournure inattendue avec cette façon unique de faire vibrer la guitare. J'ai été touché, ému et parfois même effrayé par la capacité de nous entraîner de l'autre coté de la guitare, dans un usage invraisemblable et percutant et de revenir dans le thème, ouf! Certains accents mélancoliques m'ont presque extirpé des larmes. J'avais entendu sur France culture : les paroles d'une mère qui témoignait après la mort de son fils abattu par Mohamed Merah et cela me revenait.
Merci Jan Vaclav Vanek et ciel orchestra c'était géant ce mardi 9 avril. 
détail d'une oeuvre de françoise Maillet

Si devant une toile quelqu'un me dit "j'aime le bordel", je pourrais m'attendre à voir de beaux corps, à défaut un beau décor. Mais j'ai droit à un empilement vers le haut et dans la profondeur d'éléments de vie, peut-être un frigo, une portière de voiture, un abat jour, un morceau de carton.
Je monte pour ranger au grenier et je trouve des cartes postales, des livres, un dessin, des revues et je relis, je revis des souvenirs, le vent du nord et des traces sur le sable, je n'ai pas oublié...
Les lieux d'empilement sont des lieux de refuge, refuge des souvenirs, accès à la nostalgie, acte d'humanisation, nous avons aimé...
J'étais monté au grenier pour quoi ? Ah oui pour ranger, se perdre c'est possible aussi ici, il y a un poisson qui tourne et ailleurs un caméléon qui me chatouille avec sa langue. Les lianes, l'atmosphère humide rendent les éléments flous, du mal à discerner et cela renvoie Claude au bagne de Guyane, souvenir de cellules et d'alvéoles structurées qui résistent et qui cependant sont rongées par la nature qui les dissous petit à petit.
Évocation du syndrome de Diogène, et, rester humain, devenir le partenaire d'un échange plutôt que d'être enfermé.
 Françoise Maillet expose du 12/4/13 au 3/5/13  c'est vers "le grenier" de l'Espace Grün à Cernay.
J

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