lundi 1 septembre 2025

J'écris pour crier en silence

 Si je cherche l'image de l'opulence, de la générosité, 
le chêne du Schletzenbourg m'y invite.
Petite respiration, et une caresse à l'arbre,
 avant la montée au Wolfkopf.  

 

La dentelure des canines alpines, s'immisce
à l'horizon. Un dimanche après midi,
sur les hauteurs du Wolfkopf.


je me pause en bordure de zone,
exposition à la fin du plein sud,
encre de chine, roche et chênes


sculpture, présence, la vie au vert continue,
les branches écrivent maintenant des histoires plus lisibles, 
un échange entre arbres s'y dessine



Une silhouette de danseuse,
la grâce d'une fille indoue,
 les courbes d'une croissance au vent

Une échelle vers la mort,
cassée par la tempête et restée là
 depuis longtemps.


2 chamois adultes s'en vont
à mon approche.
Je ne vois pas de suite, un tout jeune..
"J'espère que tu feras la gueule
 à tes parents,
ils t'ont laissé seul."
 Il crie, mais c'est un petit sifflement
qui sort,
 il se déplace peureusement.
L'histoire du Wolfkopf se réécrit.
    

J'écris pour crier en silence, j'écris pour ne pas entendre grincer les portes, j'écris pour descendre en moi. J'écris comme un ayant vu, je cris pour faire peur, j'écris attendri. J'ai peur du mot attendri même chez le boucher. J'écris sans prévoir. 
J'écris comme une rivière coule, j'écris avec de l'encre liquide, je dessine des coulures avec des mots. Écrire c'est nager avec des mots, je les fais tourbillonner, certain m'aident à flotter. Je rejoindrai la mer plus tard.
J'utilise les chemins et parfois pas, je monte abrupt je descend abrupt, les cailloux me glissent. Je monte à l'ombre, je traverse au soleil, et je voyage sous les arbres.