Myriam,
Je ne sais pas ce que tu faisais quant nous jouions avec des billes, que nous faisions des courses à vélo, que nous courions dans la cour de récréation dans des jeux de "Kapala" que nous désherbions les jardins potagers chacun chez soi. Nous étions un peu décalé au départ..
Nous nous avons ramassé des journaux, nous allions à la Doller, aux manèges du "Racha markt" et petit à petit au bal. Nous sommes rentrés somme toute assez tranquillement dans le monde des adultes, il y a eu un certain nombre de voitures pliées, et quelques excès d’alcool, et de la musique rock plein les oreilles.
Myriam est venue rejoindre Jean Luc assez tôt dans le monde adulte que chacun se construit, se coconstruit. Des voyages, des études, des errances, des changement de lieux de vie, mais aussi quelques retrouvailles autour de la question « qu’est ce que tu deviens ? » Etienne est aux prémices de cette construction de groupe, il a mis fin à ses jours. Sa fin tragique a été partiellement surmontée par une construction pérenne de l’association classe 64.
Je suis désolé mais je redescends ma ruelle des morts.
J'ai une pensée pour un collégien passionné de tir à l’arc, adolescent fils de nos copains de classe qui meurt. Épreuve terrible
J’ai une autre pensée pour ce gracieux adolescent, passionné de tracteurs et de ski, fils de nos copains de classe qui meurt accidentellement. Épreuve terrible.
Et je me retrouve là pour Myriam, j’ai comme un bourdon qui résonne au clocher de ma nostalgie.
L’accès à la nostalgie, se construit parce que l’on a de bons souvenirs.
Myriam, je l’a trouvais jolie. J’appréciais sa conjugaison d’une certaine discrétion, mais aussi de l’attention qu’elle portait à tous.
Dans un groupe, Myriam a aussi été animatrice elle venait nous chercher pour danser jusqu’au bout de la nuit, nous sommes beaucoup à avoir danser et rit avec elle. Nous avons partagé l’eau des piscines, flâné en bordure.
Nous avons partagé des repas luxueux, d’autres plus simples, nous étions en vacances, en Week- end ou simplement en sortie. Mais avant d’arriver là, il fallait organiser, réguler, rappeler, réserver, calculer, négocier voir si ça colle, et ça c’est pas rien, merci Myriam.
Je crois qu’elle veillais sur chacun de nous, pour que cela se passe bien. Dans un groupe et ailleurs cela a un grande importance. Sur des choses qui paraissent anodines, comme la régulation d’un pied un peu trop appuyé sur l’ accélérateur, je suis sur qu’ elle veillait sur nous.
J’ai été à Kirrwiller, je me suis aventuré en Crète J’ai eu une vision panoramique de la ville de Venise, puis des ruines d’ Ephese, j’ai marché sur des routes des vins allemande, j’ai été à Copenhague, puis en Norvège, je suis monté et remonté dans un bateau de croisière, expériences que je n’aurais pas faite sans la construction de ce groupe où elle avait une place importante.
L’animation, la régulation et l’attention aux autres, j’ai envi que l’on retienne cela.
J’aimerais dire un mot de sa passion et de son attachement avec des animaux de compagnie originaux, les Alpagas. Myriam a invité Francine à les approcher. Francine est craintive face à eux, mais avec Myriam elle s’est vraiment sentie en sécurité ce qui lui a permis d’aller vers les Alpagas, c’est bien de tricoter la laine d’animaux que l’on a rencontré.
Je me suis retrouvé seul dans ma cuisine pour préparer le repas de Noël de ma famille, et j’ai pensé à elle, autour de gestes simples , qu’elle ne referait plus. Je ne sais pas quoi faire de cette sensation de vide que son départ, radicalement définitif, cause. Si je savais chanté je lui dédierais « 99 luftballons »
www.youtube.com/watch?v=czmuduSGaSY