Neige de crète au Rosberg |
vendredi 26 février 2021
La foret des volcans
le merle et le loup
Par le petit bout de la lorgnette...un merle moqueur |
Je dois encore écrire une fable qui pourrait illustrer mes ballades sur les deux cotés du vallon de Steinbach. Amselkopf serait la tête d'un merle.
autour de l' Amselkopf "tête des merles" |
Chêne de pierrier, adret du Wolfskopf |
bois de chêne grisé par le temps |
lundi 22 février 2021
DOLLER Plage
Balade le long de la Doller, à la ruine de l'ancien moulin de Schweighouse
Les nivéoles peuvent rentrer chez vous en photo ! |
Menu :apéro champagne et mise en bouche jambon rôti de sanglier, "quetsche up" la belle préparation de Herbitat Cédric Hauschild vendu au marché de Thann
La lumière sur la Doller, crée des brillances éblouissantes |
Jeux d'ombres sur une dalle de pierre, sommes nous sur des vestiges de voie romaine ?
Rassemblement sur un nuage de pierre |
Jeu d'ombre: la tête dans les nuages |
et les pieds sur terre |
Le jambon rôti de sanglier est tout mangé, la cabillaud sauvage est allé à son tour faire un tour en tourte "bretonne" avec une petite sauce béchamel et de la fondue de poireau, le fond de cuisson cours bouillon légumes et chorizo, ayant reçu la cuisson du poisson, c'est fait lier avec un roux blanc pour un velouté divin
lundi 15 février 2021
Gertrude
Nos "Gertrudes" mettent en valeur, les premières réalisations de Francine à partir d'un tour de potier. Ici, Gertrude a du bol, sa propre flânerie végétale à la recherche d'un endroit du manque, a une belle place.
La fille a t'elle indiquée à sa mère la posologie ? soit une à deux cuillérées à soupe d'eau par semaine. Lorsqu'elle téléphone elle prend des nouvelles de Gertrude. Plus tard pour les biberons ça sera indiqué sur la boite de lait en poudre, si Gertrude pouvait mener sa vie végétale jusqu'à là ! Il faut garder les pieds sur terre, même si c'est de la terre à cactus !
Laine secrète.
Un secret qui se pelote à l'intérieur d'une bobine.
Lou et Léo avaient été intrigués, ils avaient essayé d'extraire les secrets en se frayant un chemin entre les fils, mais n'ont rien pu saisir.
Non lieu
C'est ce que nous avons mangé à la saint Valentin, lieu jaune à la nage, pomme de terre en maillot jaune : c'est quant elles enlèvent leurs robes des champs ! beurre de persil et dessert comme une cerise d'amour
mercredi 10 février 2021
ECRITURES EN CHAMBRE (deuxième partie)
Je n'ai pas entendu d'annonce, beaucoup de soignants préviennent de leur entrée en chambre, et là, c'est la lumière de la salle de bain qui s'est allumée.
La nuit est bien engagée, un chevalier en armure de papier, masque, lunettes de protection, blouse en tissu, surblouse de plastique, et gants était là ! Au dessus de moi.
Irruption nocturne !
Je me sépare des bouchons d'oreille.
Elle a changé ma perfusion et scotché le tuyau d'entrée dans le bras dans l'axe pour que l'entrée du liquide se fasse même avec le poignet plié. Pour cela elle a sorti, un rouleau de sparadrap de dessous les armures, et au moyen d'un stylo, sorti d'une autre poche, relancé la circulation vers les veines, des produits transfusés.
Je suis objet de soins, et j'aime redevenir sujet. Non, je n'ai pas trop mal !
Je constate que les deux soignantes de nuit sont toujours beaucoup plus protégées que les soignantes de jour, la nuit les choses peuvent basculer plus facilement. Les nouveaux chevaliers des temps de la covid sont en action. Elles se constituent des boucliers et des armures pour se protéger dans le combat engagé.
Et le chevalier est une dame, elle a appelé l'interne de garde pour la dame qui interpelle par un lancinant "j'ai mal j'ai mal j'ai mal" Je me suis rendormi jusqu'à 5heures, et j'entend l'interne qui pense à des calculs dans les reins ou la vessie pour la dame, je suis soulagé qu'une partie de cette souffrance soit prise en compte...
Vocabulaire guerrier
Pour le pipi au pistolet, nous sommes entrain de glisser vers un urinal, pour contenir mes efforts de miction en position allongée. Cependant, je crois que la structure support en métal peint, celui que je me suis vu allouer, va resté un support de pistolet, au vu de la rouille et des déformations encaissées par les chutes, les passages sous chariots, et autres duels. Il n'est pas apte au nettoyage du vocabulaire guerrier. Faire pipi dans un pistolet, c'est toujours mieux que de manger un plat et de le qualifier de tuerie, bon à l'hôpital : tu peux rêver !
Les visites sont interdites, mais Francine vient m'apporter des affaires et je la rejoins d'abord au relais H, c'est le seul lieu que nous connaissons où l'on a pu boire un pot pendant le confinement, jusqu'à17h.
chanson : Thé café chocolat biscuit, valium tranxène nozinan neuleptil
Même la police est venue, pour boire un coup, rassembler les chaises autour d'une table à 8, rappel des habitudes de bistrot autour de la convivialité. Les flics voulaient rassembler les tables mais cela a été tempéré en interne. Nous n'étions pas loin du ballon de rouge et du demi pression, le printemps reviendra !
Puis, le lendemain le relais H a dû fermer sa salle, sur ordre de la direction. Donc café et thé dans les couloirs de l'hôpital, avec pour moi un bras en écharpe, l'autre avec des perfusions et une potence qui ne roule pas bien. Tiens ? "potence" ! pendu, impotence, omnipotence, potentiel.
Un séjour hospitalier c'est ne pas avoir affaire juste à du matériel high tech, celui-ci qui avait été performant a pris de l'usure avec les années de service. La potence avec son étoile à 5 branches munies de roulettes de siège de bureau a du vécu, le plot en métal qui leste l'embarcation est boursoufflé par la rouille. L'inox du tube et des crochets a quant à lui bien vieilli. Donner une trajectoire à cet engin oblige à jouer avec la force, la vivacité d'esprit et la prise en compte de l'irrationnel.
Pourtant la potence sur roulette, signe la fin de l'alitement en retour d'opération, la potence c'est un air de liberté. Enfin un air de liberté intermédiaire puisque ça limite les sorties, je me vois mal marcher dans le Rebberg, je me contente de quelques couloirs d'hôpital.
Assis sur les sièges de rebord de fenêtre, Francine et moi voyons un homme sortir de l'ascenseur, avec une potence rutilante, inox et roulettes plus grandes et une poignée pour la guider.
Attaque et vol : "passe-moi ta potence et tant qu'on y est :ton portable et tes grôles!"
"Pour un vol de potence, on risque la guillotine" ?
Parfois ça me laisse pantois... et sa
sonorité effrayante.