Entrée en Saxe, après notre passage en Bohême, la chanson d'Aznavour occupe encore mon esprit, même si ce n'est pas la même orthographe que la région que nous venons de quitter," la bohème, ça veut dire être fou, ça veut dire avoir 20 ans, manger un jour sur deux, croire à la gloire" Nostalgie de bons moments dans les périodes difficiles, pauvreté et insouciance, et une certaine forme de flânerie pour prendre son temps.
De la gare de Dresde au centre ville, une avenue piétonne s'élance rectiligne entre d'imposants immeubles rectangulaires. L'austérité de l'urbanisme utilitaire et communiste suinte encore. Les commerces, services, restaurants et hôtels sont venus égayer et dynamiser cette longue avenue. Je me suis demandé si les nombreuses fontaines étaient déjà installées sous le régime de la RDA, il y a vingt ans nous serions de l'autre côté du mûr.
La ville a conservé des palais qui évoquent Versailles, des dômes italiens, et le baroque viennois et même le "pissenlit mulhousien" . Tiens donc ! Mais où il est celui là ?
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"couple" Hans Körning |
Nous centrons notre visite de la ville, autour des bâtiments et de l'art moderne, nous avons espoir de découvrir des œuvres d'Otto Dix, nous sommes lundi, ici les musées sont fermés, nous resterons donc un jour de plus. En attendant, nous dénichons un petit musée sympathique qui nous permet de découvrir l'oeuvre de Hans Körnig, nous y reconnaissons des proximités avec l'oeuvre d'Otto Dix et nous y découvrons un portrait de Dix par Körnig. Cela éveille notre curiosité, le lendemain à la galerie Albertina, nous visitons et attendons les œuvres de Dix, à la fin de la visite des salles sont fermées. La galerie avait consacré une exposition autour du triptyque sur la première guerre, et accueilli de nombreuses autres œuvres du peintre. J'ai dû contenir une certaine rage, j'avais même envie de déchirer les cartes postales qui reproduisent les toiles que j'aurais pu voir réellement et qui étaient là à deux pas. Le triptyque sur la guerre ne s'inscrira pas comme un élément potentiel pour alimenter mes cauchemars.
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"famille" Hans Körnig |
L'après midi à la galerie d'art communale, leur tableau d'Otto Dix a été prêté à la Galerie Albertina qui ne l'avait pas encore rendu.
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