jeudi 30 mars 2023

du printemps dans les verres

Ce libérer de la grisaille quotidienne, et faire gouter quelques joies exquises qu'offre "l'explosion printanière" dans les sous bois ;  voilà mon invitation.  J'ai fait  une petite préparation comme un repérage à une sortie autour des fleurs des vallons du Silberthal. J'attends avec une certaine fébrilité les premières fleurs de lunaire, et de faire partager leur odeur parfumée au vallon à ce moment.  
Une hépatique trilobée m'accueille. 
Puis des dentaires me font traverser le ruisseau, leur course printanière est engagée,  feuilles et fleurs sortent de paire. 


Les lunaires sortent leurs premières feuilles, en cœur. La dorine malgré sa taille discrète nous attire de ce jaune vert  flamboyant...


Mais le printemps ça peut aussi être dans les verres, pour retrouver
le parfum floral du Gewurztraminer d'outre Loh, nos voisins d'Uffholtz nous ont invités à faire lecture, à leur soirée printanière, au syndicat viticole.

Francine a lu du Jean-Pierre COFFE :  Descente aux plaisirs- récit trouvé dans une cave- paris 1997 page 27 à 29. C'est un  magnifique texte de théâtre.

 Malek CHEBEL a écrit Anthologie du vin et de l'ivresse en Islam, j'ai lu un extrait de la naissance du vin page 27 à 29, 

De nos voyages,  j'ai rapporte un livre traduit du roumain, le vin de longue vie, de Cocéa dont j'ai lu la dégustation du vin de jouvence.


J'ai lu un texte adapté à partir de celui du groupe NORN découvert grâce à "passe-moi les jumelles" une émission de la télé suisse romande sur You tube :


En venant à Uffholtz la montagne m'a tiré la langue,

 une grande langue qui lape la roche,

 une longue langue avec des crevasses en travers,

 la montagne m'a tiré la langue,

une longue langue qui finit pointue et qui commence carré, 

la montagne m'a tiré la langue,

 elle est un peu grise comme quand on a la grippe, 

une langue sur le menton carré de la montagne, 

la montagne m'a tiré la langue une longue langue une grande langue comme celle râpeuse des vaches,

 une longue langue beaucoup plus longue que celle des vaches,

 la montagne m'a tiré la langue,

.... il y avait des taches de vin dessus.


A l'accordéon et au violon, pour d'autres intermèdes nous avons vibré à des airs musicaux, comme des voyages sonores en rapport avec les textes lus, la cave du presbytère résonne bien. Les musiciens nous ont fait entendre  une belle  part de leurs talents.   

 

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