mercredi 15 mars 2023

Charivari em Brennhisla

Le plaisir de l'alcool fait maison, ne date pas d'aujourd'hui. Même, si il avait  tendance à se perdre, il y a un renouveau pour cette pratique. Bernard nous a organisé un stage pratique de distillation, lui  a mené la fermentation des prunes, il est donc bouilleur de cru. Et il nous initie à la distillation.











Regis a plus d'un tour dans son sac, peut-être même plus que 45 ! Il passe avec nous  une initiation à la distillation et s'installe à la place tranquille, mais qui nécessite de la régularité et de l'attention celle du contrôleur.  A chaque litre qui coule il contrôle et note les degrés d'alcool sur le registre. Il calculera les degrés d'alcool de l'ensemble des litres écoulés. Mains jointes, il invoque dans les vapeurs et les liquides de l'alcool,  les esprits de la joie.

"surveiller comme pour pas laisser sauver le lait"

Bernard est au feu, c'est lui notre initiateur. 
Parmi  les personnes qui sont passées au  local communal de distillation,  j'ai entendu "on n'est pas un vrai franc comtois  si on a pas distillé au moins une fois dans sa vie"

Feuilleter le petit livre de photos réalisé par Bernard était  un régal...

Le sucre des prunes c'est transformé en alcool, notre intervention a été de séparer  eau et alcool, cela s'appelle la distillation. 

J'ai beaucoup aimé l'important passage des gens du village, des curieux, des intéressés que la distillation a attiré J'ai beaucoup aimé la richesse de la langue locale autour "de faire  la goutte". 

Les alsaciens brûlent pour faire le schnaps, la  maisonnette  de la distillation  est une "Brennhisla" une  maison de feu...

Les "Guy" sont au chapeau. En Franche Comté les Guy (en nom de famille) sont ceux  qui distillent le Pontarlier, et la liqueur de sapin. 

Le soir c'est fête d'anniversaire, les filles ont offert, orchestré, et, fabriqué. Le gâteau de ménage, est venu d'ici quant on veut faire simple et très bon, pour un double anniversaire, cela nous fait jouer sur le rayonnement de la Franche comté   





Les francs comtois jettent la blanquette, le liquide plus faible en alcool, qui sort à la fin de la distillation. Ils réajustent le degrés alcoolique avec de l'Évian, et pas autre chose sinon ça tourne. Des vapeurs de distillation doivent encore  s'échapper avant que la goutte soit consommable.

48° c'est le verdict avant adjonction d'eau

Il a dit qu'il fallait "y donner à boire". 

J'ai appris que les franc comtois prétentieux étaient "fier en cul" !

Bon après tout ça on a passé la pelle à ch'ni, pour nettoyer le local de distillation. 

Zut! , je ne me rappelle plus comment ils ont appelé le récipient en zinc qui a reçu les fruits après  la distillation. . 

Avec Le vocabulaire de la distillerie ont  pourrait ouvrir un lexique de la richesse des langues de Franche comté, d' Alsace et  d'ailleurs...

 La scierie locale, sur la route du retour : nous y faisons une pause . Sa vue redonne aux choses simples une place apaisante.


Merci Bernard pour "le stage"
initiation à  la distillation
et rencontre avec la richesse des langues.
la seille c'est une  bassine en zinc


4 commentaires:

  1. Merci les amis c'est très sympa cette petite ballade sur notre Week end, Marylaine

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  2. Merci Guy pour ces beaux mots.
    Après la distillation, on a fait les quatre heures. Notre groupe est homogène, comme que comme, on accepte pas les daubots. On avait meilleur temps de manger des gâteaux de fête, tout le monde adore ça, surtout la Claire et le Bernard. Bisous. Gina & Guy

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  3. J'adore cette ouverture au monde, par de nouvelles images, que proposent chaque langue, chaque parlé. Avec bruler, la sensation du feu de l'alcool, de la chaleur nécessaire pour l'élaboration, avec la goutte il y a la réduction dans le processus de distillation, l'usage de la parcimonie...merci Guy

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  4. oh lala que j'aime te lire, mon copain-voisin!
    merci pour ce partage! Claire

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