lundi 14 novembre 2022

Les constructions d'Istanbul

 Côtoyer les différences, est l'une des idées, des attendus de vie en ville.




Dans l'attente vers la descente à la citerne souterraine, un beau couple devant nous, une jeune femme cheveux  long et jupe courte et le jeune homme aux traits androgynes. Il  sort son rouge à lèvre couleur cerise et de cette retouche théâtralisée, nous adresse : nous habitons Istanbul et c'est la première fois que nous  visitons  ce lieu.



J'étais très content que cette forme de diversité puisse être affichée et possible aussi ici.


La magie du lieu, de l'éclairage, des reflets et des sculptures...

 La ville en travaux a fait se déplacer les arrêts de bus, le chauffeur  nous indique qu'il va s'arrêter plus loin. Nous partons de Galata vers Balat. Une majorité de femmes étaient habillées de noir, longue jupe et visage en partie caché. Comme si une communauté religieuse était en vadrouille. Plus tard nous retrouvons les mêmes femmes qui attendent leurs enfants à la sortie de l'école.

Mais là le bus est bondé, l'atmosphère surchauffée par la densité de voyageurs. S'y déplacer pour se rendre proche de la sortie est un défi. Deux femmes voilées, à l'obésité importante, se bousculent et s'invectivent. L'une debout c'est assise sur l'autre et a mis du temps à pouvoir se dégager, il m'est facile de croire que le voile rend les femmes moins mobile et encore plus corpulente.

Je suis tenté de croire que le regard de l'autre n'alimente plus l'image de soi.



Quartier Balat


Dans ce quartier il y avait plus de femmes voilées qu'ailleurs. Des collégiennes dans un  groupe plus hétéroclite, partageaient le même bus. Le chauffeur plaisante avec elles, et tous rient. Certaines filles portent un fichu discret, d'autres le voile, et une autre est en top, bretelles fines et sourire avenant. Toutes les filles enfilent leurs vestes pour sortir du bus. 

Surprise, nous visitons une église, les jeunes filles s'y rendent 2 par 2 pour une séance de photo au moyen de leurs portables, elles s'y photographient  en top, nombril à l'air. Elles ont certainement trouvées là le lieu, d'un espace de liberté sans regard communautaire.






Quartier Karaköy

Quartier Balat

Nous l'avons élue la plus belle maison d'Istanbul,
Quartier Balat


La liberté de s'habiller comme nous le souhaitons, oblige  à trouver des espaces où cela est possible. Je suis donc amené à nuancer ma première impression de  liberté. 


 

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