dimanche 27 novembre 2022

vers un arbre en métal

Sculpture Francine Stentz, composition au hachoir 
et photo Guy Holder
Construire un arbre en métal, tronc et branches 

Le concevoir pour qu'il supporte des hachoirs en guise de colonie d'oiseau posée dessus,

l'arbre serait aussi comme une représentation d'un village, avec le hachoir de chaque foyer 

"Ceci n'est pas un hachoir"

Le hachoir manuel, c'est une sorte de rappel d'économie familiale, si l'on cuisine avec des produits bruts, un morceau de viande crue par exemple. Avec les restes, du savoir, de l'organisation et un peu de rigueur, d'habilitée dans la mise en œuvre,  de l'énergie et du temps, les galettes de viande peuvent être magnifiques, les legumes farcis divins, les lasagnes mémorables, les encornets toujours prêt à passer au four, (pas de glace pour les encornets ?), les cannellonis...farcir les cailles pour noël avec une composition moitié foie gras moitié filet de volaille passé au hachoir...

Le hachoir est l'instrument, le lieu de convergence pour la transformation des restes, il permet le changement, d'un reste de bœuf bourguignon à  de la farce pour  cannellonis ...


Avec mon hachoir, j'ai fabriqué des quenelles de foie avec du foie de cerf de sanglier, je rêve encore de fabriquer des saucisses à griller et des saucissons à sécher.

J'utilise un hachoir manuel en inox, pour la cuisine, quelques rares  pièces de ma collection ont resservie.  

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Fleurir, penser et agir

Sculptures et peinture Francine Stentz,


Vieux trucs en alu, escargots,  et sculptures  de Francine Stentz

Réduire son écriture à l'os, n'est pas applicable ici,

en cuisine non plus, le p'tit quelque chose en reste, en trop, sert à refaire quelque chose...

Peinture Francine Stentz et composition hachoirs & co Guy

 

Un policier perspicace vous passerait à la moulinette ? ouf c'est pas au hachoir ! 


Sculpture Francine Stentz et hachoir de collection Guy Holder





dimanche 20 novembre 2022

Titre de transport

Pour éviter les averses, qui sont  comme des giboulées d'avril. Ce dimanche matin de novembre, Francine et moi  proposons d'aller au musée du train.
 Roméo va donc découvrir le train, il connait déjà les déplacements dans les bras de sa mère, de son père, plus tard  dans la poussette, puis à pied, sur le dos de papy, un tout p'tit peu à vélo, beaucoup en voiture, en bus... et voici le train.

Pour aller au musée de l'auto, y aller en voiture, ou en rêve de voiture me parait indiqué. Aller au musée du train, on y va avec entrain. 

 A l'achat du titre de transport, lui  il joue avec le volet de récupération. Dans l'attente, nous passons en dessous des voies du chemin de fer, goutons à la résonnance du tunnel . Puis nous revenons quant l'heure du train s'approche . Il s'annonce, après un peu de patience, le voilà. 

Le train arrive

On s'installe

Quand le train démarre : "cri de joie !" 
Le paysage, les voyageurs, les annonces et les  sons du train : un voyage plein de découvertes

Le voyage dans le voyage c'est le petit train dans le musée du train, un très beau parcours dans le monde des trains rendu plus vivant par ce déplacement au milieu des trains dedans et dehors, il manquait juste  des vaches qui nous regardent passer. 
Je suis impressionné par la taille des locomotives, la hauteur des wagons, l'odeur de la mécanique dans le premier hall, les trains de nuit, les somptueux  trains de luxe, le contraste avec des wagons  3eme classe.
Le dessous d'une locomotive, puis  les bielles en mouvement finissent notre immersion dans l'univers des trains. 
J'ai beaucoup aimé faire le voyage avec Roméo. Francine et moi avons  envie de regarder à nouveau les films anciens, avec des trains à vapeur, Jean Gabin...la mise en scène du musée offre ce coté nostalgique, mais aussi permet grâce entre autre au petit train pour les enfants de combiner  les aspects nostalgiques à de la fraicheur. Ca sort du train-train..   
 

lundi 14 novembre 2022

Les constructions d'Istanbul

 Côtoyer les différences, est l'une des idées, des attendus de vie en ville.




Dans l'attente vers la descente à la citerne souterraine, un beau couple devant nous, une jeune femme cheveux  long et jupe courte et le jeune homme aux traits androgynes. Il  sort son rouge à lèvre couleur cerise et de cette retouche théâtralisée, nous adresse : nous habitons Istanbul et c'est la première fois que nous  visitons  ce lieu.



J'étais très content que cette forme de diversité puisse être affichée et possible aussi ici.


La magie du lieu, de l'éclairage, des reflets et des sculptures...

 La ville en travaux a fait se déplacer les arrêts de bus, le chauffeur  nous indique qu'il va s'arrêter plus loin. Nous partons de Galata vers Balat. Une majorité de femmes étaient habillées de noir, longue jupe et visage en partie caché. Comme si une communauté religieuse était en vadrouille. Plus tard nous retrouvons les mêmes femmes qui attendent leurs enfants à la sortie de l'école.

Mais là le bus est bondé, l'atmosphère surchauffée par la densité de voyageurs. S'y déplacer pour se rendre proche de la sortie est un défi. Deux femmes voilées, à l'obésité importante, se bousculent et s'invectivent. L'une debout c'est assise sur l'autre et a mis du temps à pouvoir se dégager, il m'est facile de croire que le voile rend les femmes moins mobile et encore plus corpulente.

Je suis tenté de croire que le regard de l'autre n'alimente plus l'image de soi.



Quartier Balat


Dans ce quartier il y avait plus de femmes voilées qu'ailleurs. Des collégiennes dans un  groupe plus hétéroclite, partageaient le même bus. Le chauffeur plaisante avec elles, et tous rient. Certaines filles portent un fichu discret, d'autres le voile, et une autre est en top, bretelles fines et sourire avenant. Toutes les filles enfilent leurs vestes pour sortir du bus. 

Surprise, nous visitons une église, les jeunes filles s'y rendent 2 par 2 pour une séance de photo au moyen de leurs portables, elles s'y photographient  en top, nombril à l'air. Elles ont certainement trouvées là le lieu, d'un espace de liberté sans regard communautaire.






Quartier Karaköy

Quartier Balat

Nous l'avons élue la plus belle maison d'Istanbul,
Quartier Balat


La liberté de s'habiller comme nous le souhaitons, oblige  à trouver des espaces où cela est possible. Je suis donc amené à nuancer ma première impression de  liberté. 


 

dimanche 13 novembre 2022

de la galanterie de bazar

 Istanbul est aussi un grand Bazar, le commerce occupe une grande partie des habitants...

Des boutiques minuscules avec des souvenirs reproduits et mille fois vus, des aguicheurs de restaurant, comme si le meilleur de la ville en avait besoin. Les aguicheurs sont là pour alléger le portefeuille et alourdir l'estomac. 

Quelques mendiants avec des plaies purulentes à faire frémir, pour ceux qui ne connaissent pas les images de la variole de nos livres de médecine domestique. Quelques toutes jeunes filles à peine sorties de l'adolescence mendient avec un enfant nouveau né. Une femme voilée dans un quartier périphérique et pauvre, est trop insistante. 

Des vendeurs de grandes marques de parfum à la sauvette.

 Mais pas de violence visible pour nous, ni de drogue,  ni de prostitution, s'y sentir en sécurité est un bon point pour cette ville. 

Le marchand de glace s'est arrêté, celui de fruit et légumes continue

Ici il y a du stock !

 Le "Schara schliffer" ambulant, vous lui fournissez l'électricité...
et votre couteau coupe.
Le bazar égyptien, épices savons huiles...

Pour le grand bazar, la splendeur des grandes marques affichées sur les sweats en tellement grand que la supercherie me parait trop grosse. Je croirais entendre "c'est d'la marque j'te jure" Le rêve d'être habillé comme un riche, comme la communauté que l'on voudrait avoir comme milieu de vie a encore de beaux jours.

samedi 12 novembre 2022

les chats d'Istanbul

Les chats sont omniprésents, ils vivent dans la ville, reçoivent à manger, de l'attention. Les chats ont un quartier, une rue. Ils sont là, quand vous mangez du poisson à une terrasse, sur le toit de l'hôtel à l'heure du petit déjeuner, ils font la sieste sur les pierres du cimetière, surveillent l'entrée de la mosquée, profitent de la terrasse chauffée et des coussins d'une terrasse de restaurant.
 La ville des chats heureux..  


la sieste dans un cimetière




 Dans l'une des rues qui bordent le souk, un rat traverse devant nous, sans qu'un chat n'ouvre les yeux et le poursuive. 

Les chiens errants sont biens traités eux aussi, nourriture câlin pour eux aussi. Une troupe suit l'homme chargé de vider les poubelles. Une famille joue avec le chien du quartier. Les chiens de la ville sont repérés par l'oreille percée d'une boucle en plastique. Ils font la sieste devant une boutique, sur un banc, sur le trottoir obligeant même les piétons à un écart, toujours fait avec bienveillance. Je n'ai pas entendu d'aboiement.  
Chiens et chats forment les seconds habitants de la ville.  

ISTANBUL UNE VILLE DE CONTRASTE

 L'enfant de la colère, un roman de Michel Serfati, et d'autres ouvrages comme  une enquête historique dans le mode des manuscrits aux enluminures et miniatures magnifiques,de Orhan Pamuk, mon nom est rouge. Un roman policier mené par des gamins de quartier,  puis Religion un roman historique de Tim Willocks m'ont préparé à l'impression d'un billet de voyage vers cette ville-monde. 

C'est notre troisième passage en Turquie, le premier à un lieu  en bateau après une pause à Izmir avec la visite d'Ephese, puis en avion pour randonner en Cappadoce et maintenant pour cette mégalopole. Nos rêves d'Orient express, de bain turc, nos cauchemars de Midnight express et quelques faits contemporains qui entravent le droit des personnes pour des pensées libres ou divergentes, sont mises entre parenthèses. Nous plongeons dans la vie réelle des touristes de la ville.  

Notre transfert de l' aéroport proposé par l'hôtel nous paraissait cher, nous avons cherché à un meilleur prix. Nous avons payé d'avance. Mais voilà ce n'était pas la bonne affaire, la police a contrôlé  notre taxi et il est parti à la fourrière en début de trajet et notre argent n'a été rendu que très partiellement. Un autre taxi a été appelé par la police. 

La vue de notre chambre d'hôtel, comme un "havre de paix" dans le quartier le plus touristique,
une petite mosquée qui relaiera l'appel à la prière aux aurores.

La terrasse en toit de l'hôtel vue sur le Bosphore

Vue sur la Corne d'or depuis notre chambre

Espace, propreté et sobriété avec vue 
dans cet hôtel à taille humaine 

Les monuments nationaux, à quelques centaines de mètres : palais,
 mosquée sainte Sophie, mosquée bleue..
ici détail de la Sophie

bel éclairage, en association avec le ciel rougeoyant