petites " roses "blanches des sous bois, toujours animées par le vent frais anémone sylvie ( foret de Steinbach) |
caltha des marais, et ses bouquets jaunes luisants sur le ruisseau du vallon (foret de Steinbach) |
Il devrait nous pousser dehors et il nous retient dedans.
Ce printemps silencieux conduit au ressassement, à des pensées à demi formées, à dépenser presque rien, il réveille les trucs inachevés et jamais construits, les projets jamais aboutis...
L'absence de rencontre me fait défiler des personnes que je souhaitais rencontrer et que je n'ai jamais interpellées.
Remettre au lendemain, et puis ça s'envole.
Ne pas pouvoir s'obliger, rester libre de cette part de soi même.
Avec des regrets parfois, mais aussi des joies comme cette part d'ingouvernable qui nous pousse vers une évasion, l'évasion comme une aventure à vélo, à pied, avec des livres, de l'art, de la cuisine, de la musique et des mots.
Faire du feu le soir, préparer une soupe.
Nous vivons dans un univers allégé des bruits humains, ceux habituels de la circulation, pour la première fois j'ai entendu le bruit de la conduite sportive d'une moto, qui s'est autorisée à enchaîner les lacets de la montée du vieil Armand. Moi qui croyait que les jeux de conduite étaient devenus de plus en plus vraisemblable! Et bien cela ne suffit certainement pas, puisque en ses temps de confinement il faut partager l'ordinateur, avec les gosses, avec le télé-travail...
L'ordinateur ne remplace pas le réel, il l' imite parfois, mais aussi il sert de moyen de liaison.
Un vent frais caresse ma maison, après avoir refroidi mes oreilles de l'heure de promenade.
J'écoute Harmonium : histoire sans parole. De Pierre et d'Os le roman ethnographique inouït est lu, une aventure s'achève, comme si j'avais une place à leurs cotés, dans la lutte pour survivre, sourire et craindre.
Marcher, aller voir les fleurs avec cette phrase en tête "écouter la folie du sage et la sagesse du fou"