lundi 25 août 2014

Comme un dessert au 1er festival d'été Steinbach 2014


Une mirabelle trouve un miroir et s'y mira : belle ! , six mirabelle, on commence une tarte !



L'entrée dans le 1er festival d'été, a été bien arrosée. Et pour la seconde soirée : le plat de résistance , il a plu des cordes. Maintenant pour le dessert, le beau temps était bien venu....
 Le lieu initial de la clairière du Silberthal a été  maintenu.
 La belle sonorité de cette entrée dans le vallon du Silberthal a attiré de nombreux amateurs.     
En première partie de soirée à 20h, dans l'idée d'une découverte à partager, ou comme un amuse bouche de dessert :  Monsieur et ses Dames, de la chanson française, un peu mélancolique à mon gout...

Et en dessert : les Divas.

Avec les Divas cela a à voir avec les jeux de séduction. Trois femmes cherchent à plaire et utilisent leurs voix et d'autres manières, pas très bienveillantes entre elles. Mais en contre point le chant lyrique est très bien maîtrisé. Je me doutais que c'était une arme de séduction puissante. Pas de micro, pour les divas !
Tout près des anciennes  mines ce n'était pas du chant mineur hier soir.
Elles ont de très belles voix.
Cela a crée chez moi des instants de fascination. Alors que nous n'attendions pas de sirène, j'ai plongé !
Les amateurs de chant lyrique ont été rassurés, et moi j'ai dégusté.
Ceux qui ont été tentés par la découverte, et qui ont affronté la fraîcheur(vous prendrez bien une petite glace !) ont été récompensés . Vaincre les appréhensions par rapport à  de l'opéra (c'est aussi un dessert) et au chant classique, pour ceux là, cette soirée a pu être une belle initiation, par la séduction.
La très belle qualité d'écoute, et la chaleur des applaudissements ont résonné longtemps dans la clairière.
Ce dessert là, était croustillant, fondant, froid et chaud, fort et subtile avec une richesse aromatique foisonnante.
L' idée d'installer un piano à queue  avait encombré un peu les organisateurs,l''association du foyer de Steinbach. Mais il a pris une place clef dans cette comédie, et grâce à un homme seul et  une sorte de robot, le retour du piano dans le fourgon a été salué, par les amateurs de technologie.
C'était un beau moment encore  après le spectacle avec  le rangement et le partage avec les acteurs de la soirée, artistes et organisations, autour de la table  la nuit était belle. 
La résonance de ce lieu, doit encore s'ouvrir à d'autres styles musicaux, faire découvrir,et partager sous de la météo plus clémente, cette idée d'un festival d'été ici, le premier jalon a été pausé, dans un bel esprit d'engagement .
Y faire partager de la musique orientale, du rock en alsacien sera certainement un nouveau défi.  
Des élégants champignons sont venus briller dans le vallon 


une couleuvre de belle taille se dorait dans un rayon de soleil









Pour le repas du soir partagé avec les artistes et organisateurs, j'avais préparé un flan à la  patate douce, une salade de fruit mirabelle-gingembre, et puis Francine m'a appelé pour me dire qu'il n'y avait presque pas de crudité. Beaucoup de personnes avaient amené de la charcuterie, et dire que j'ai voulu faire pareil !  mais le boucher était encore en vacances.Alors avec ce que j'avais sous la main a été confectionné une salade de tomate, un mille feuilles rapide betterave rouge-chèvre frais, et  du choux chinois oignon rouge pomme fruit en salade et "rallongé" la salade de fruit avec des poires fraîches et  de l'ananas doux et c'était l'heure de faire l'accueil aux premiers spectateurs. J'étais content d'y manger de la salade de lentille citron carotte et de la tarte amande citron, j'aime ces "tables ouvertes" qui riment avec "découvertes et retrouvailles".    

lundi 11 août 2014

un jardin original à Steinbach

  Monsieur Lucien Di Grande aime la culture. Sa passion du jardinage, croise des côtés pratiques, depuis quelques années il fait la promotion de la culture surélevée. Il ne se baisse plus pour travailler les sols, il les a mis à sa hauteur et en tire de nombreux bénéfices : avec de la chaleur donc une  saison  de jardinage plus importante, la  lutte contre les plantes non cultivées plus facile, l'arrachage est à sa portée, et,  même cela  rend l' escalade des limaces périlleuse...En concevant, construisant et améliorant ce mode de jardinage, il tire de cette application une  pratique innovante, un savoir qu'il aime partager et avec lui le jardin est un peu moins terre à terre et prend de la hauteur.

Avant, il restaurait des voitures très anciennes, presque des carrosses et, il a mis cette activité de côté, pour encore cette année  planter de nouvelles  courges, en plus de très nombreuses espèces d'autre légumes. Il nous propose peut-être un nouveau sens à la lecture de Cendrillon ? Où il trouve  chaussures à son pied, grâce à la fée nature. Des voitures anciennes il tire certainement un savoir faire pour construire des caisses en métal et bois résistantes.

Ses courges font rêver, menues ou grandioses, elles charment. Elles sont mises en scène sur l'estrade que forme le jardin surélevé, en plus elles  grimpent "aux rideaux" mais attention c'est un rideau de théâtre.

En plantant des espèces de belle dimension notre jardinier a choisi un support solide il a conçu des tuteurs métalliques pour conduire les plantes. Le feuillage des courges tamise la lumière et fait office de treille, dont le jus sera remplacé par du velouté !  Ici, Les courges sont aériennes, elles viennent envahir, grandir paresseusement dans une langueur toute végétale mais vers le ciel, on voit le dessous de courges. Les fruits se développent et mûrissent en l'air, ils sont parfois installés sur un support assurant le soutien. Les courges ainsi suspendues à des hauteurs différentes sont comme une partition de musique. Ce jardinier qui n'a pas peur du spectaculaire, utilise maintenant une échelle comme outil de jardinage.
 Le feuillage bien qu'attaqué par la grêle des orages steinbachois apporte une belle ombre, ici le soleil ne vous assommera pas, mais éviter les courges même si je n'ai pas vu de courge massue.

Les plantes peuvent être malades, elles sont sensibles.  Le  temps humide et chaud favorise les attaques cryptogamiques par des espèces de champignons, l'oïdium en est un exemple. Monsieur Di Grande invite à une lutte préventive, avec des produits qu'il extrait principalement  de plantes locales. Et si  ses traitements pouvaitent   avoir un effet bénéfique pour que les jardiniers et ceux qui veulent s'y lancer, soient encouragés dans la culture...  
  



 Guy Holder     
Une soirée est prévue autour des plantes potagères et le  mode de culture proposé par Lucien Di Grande, et sera  couplée avec une présentation de plantes sauvages, des orchis avec André Kuentz le 3 octobre 2014 au foyer de Steinbach à 20h. Rencontre entre un jardinier et un botaniste, le foyer de Steinbach se met au vert. 

  
paru jeudi 21 aout 2014 dans les DNA, avec un titre dans l'esprit du texte 

jeudi 7 août 2014

voyage au coeur de l'Europe, l'eau de Luxembourg

Sur l'autre rive de la Moselle, nous remontons la Sûre pas toujours tranquillement assis sur le tandem  et passons de l'Allemagne au Luxembourg, où nous rejoignons un affluent secondaire l'Alzette qui nous mènera jusqu'à la capitale. Notre parcourt monte, et le niveau de vie aussi, du coût nous passons en mode camping. Nous débarquons un peu comme un spectacle de cirque dans un village camping colonisé par les hollandais, observé par les campeurs alentours, avec notre tandem plus remorque, avec une tente de haute montagne que nous installons rapidement avant d'aller dîner en ville. Notre retour sera tout aussi surprenant puisque d'un côté de la tente une partie de pétanque se déroule et de l'autre un jeu de massacre, avec des quilles rudimentaires sur une aire semblable à celle d'un ballon prisonnier. Je m'installe pour lire devant la tente, mais je relis plusieurs fois la même page, c'est chaud !
A la fin de la première partie du jeu de massacre je prie les joueurs de bien vouloir se déplacer d'un ou deux mètres. Le monsieur ne comprend pas, pose sa bière et me sert la main. Je me demande si c'est une poignée de main de paix où d'avant match. Je renouvelle ma demande, et les épouses et spectatrices lui traduisent. L'installation du jeu est déplacée, la bataille pacifique peut reprendre.
Le lendemain soir nous ferons du camping sauvage.  

L'arrivée dans une capitale en remontant un vallon dans un cadre campagnard mêlant agriculture, prairies, vergers et forêt est surprenant. Seul des concessions de vente de véhicules diplomatiques d'occasion annoncent la ville. Les parois rocheuses du vallons se resserrent et une porte fortifiée du moyen âge nous sert d'entrée, nous n'avons pas croisé de circulation automobile, et dans ce quartier, nous nous installons sobrement  en plein air, mais le plat du jour est digne de "lunch box". Des consistances croquantes et moelleuses, des mets savamment assaisonnés et de belles couleurs nous sont servies à "Bollywood", l'Inde à une place de choix dans la restauration gourmande européenne.

La cour de justice de l'union européenne n'est pas loin, et à coté une sorte d'invitation à reprendre la route de fin de vacances pour nous deux.
Nous rejoignons la Moselle à Schengen, puis direction Thionville. Nous nous sommes souvent retrouvé sur un un parcourt identifié sous le nom de Sarlorlux et nous avons 440 kilomètres au compteur, pour une belle balade.

lundi 4 août 2014

voyage à tandem "boucles de la Sarre"

Départ de Sarrebourg pour un parcourt cyclable au cœur de l'Europe, notre périple estival commence bien avec le grand  vitrail de Chagall visible de l’intérieur de la chapelle, nous apprécions aussi l'effort renouvelé de cette petite ville pour accueillir une exposition de sculpture sympathique et parfois même espiègle.
Les usines de Mulhouse étaient alimentées par du charbon venant de Saarbrücken, le canal des houillères de la Sarre construit en 1860 servait à l' acheminer. Nous ne sommes plus au charbon mais en vacances alors  la vocation touristique de la voie navigable et du chemin de hallage transformé en voie cyclable nous convient bien.
"L'espiègle"sculpture Jean Laniau

 Sarralbe, Sarreguemines, mais aussi un pont-canal et ça c'est toujours une belle marque de l'ingéniosité humaine, plus loin nous nous refugions sous un pont pour laisser passer un orage. L'entrée en Allemagne et la ville avec Saarbrücken, construite sur deux rives et cette jolie place avec une belle église baroque "Ludwigskirche" dont le  décor intérieur est surprenant du fait qu'il soit majoritairement blanc. Richesse et  sobriété s'y associent harmonieusement.
Avant d'aborder, la belle boucle, nous nous réfugions à nouveau sous un pont, devenu l'abris des cyclistes, le temps d'un orage.
Voyager en Allemagne, c'est aussi apprécier cette langue et la malice qui peut s'en dégager leur coiffeur est un "friseur". Aborder les boucles de la Sarre, peut ce faire joyeusement.
L'environnement préservé, et la magie du lieu rend cette partie du  parcourt extraordinaire. C'est comme si nous réécrivions partiellement  le "o" de l'Europe en grand.


Un  détour dans la petite cité médiévale de Saarburg, pour une chute d'eau au centre de la ville, et puis encore un peu de campagne, avant de retrouver le cour de la Moselle.











Comment s'appelle un "selfy" quant on fait une photo en tandem ?
En tout cas l'image est un peu rabotée, tandem et remorque ça fait long mais en cliquant dessus vous devriez pouvoir avoir une vision plus panoramique.

dimanche 3 août 2014

Steinbach,il pleut des cordes !

photo : Guillaume Nini

Un orage mémorable, l'eau, la grêle ce sont abattues sur notre village. Fini le doux bruit de la pluie place aux cordes, d'abord celles tombées du ciel puis celle du 2ème concert, festival d'été à Steinbach.
Pluie, guitare et violon version orage d'été et bottes, cirés et parapluies et pompes à eau pour pluies torrentielles en duo. Le vallon du Silberthal et ses conditions acoustiques souriantes ont été frappées très forts. Même le chemin d'accès est devenu un torrent.
L'angoissante montée des eaux, et la puissance de la boue charriée ont crée des dégâts autres qu’acoustiques. Le concert a eu lieu en salle, plus ou moins au sec, après un rapatriement épique. La lutte contre les éléments nous aura rassemblé pour que le Mélo des fous puis, Jan Vanek puissent nous entraîner chacun dans leur monde musical.  
photo Guillaume Nini
Nous avons fait solidairement face encore le lendemain, dans la remise en état du site de la clairière du Silberthal. Pompiers, ouvriers municipaux , maire , association du foyer en "harmonie" pour évacuer l'eau et nettoyer la boue et les grilles engorgées. L'Harmonie du Silberthal ne joue pas que de la musique.
La déferlante a entrainé quelques rues en travaux, la reconnaissance d'état de catastrophe pour cet orage du 25 juillet 2014 pourrait être classée grand cru.

photo Guillaume Nini

depuis le Molkenrain  photo Guillaume Nini
Nous pouvons nous décaler un peu d'autres réalités, pendant la guerre il a pu pleuvoir des bombes, au moyen âge il pouvait pleuvoir des hallebardes, au Mollkenrain et ailleurs il peu pleuvoir comme vaches qui pissent,
ici, il n'a plu que des cordes. Les photos de Guillaume Nini notre chasseur d'orage donnent même une touche poétique à ce phénomène.  

sur une courbe gracieuse de l'Elbe

Entrée en Saxe, après notre passage en Bohême, la chanson d'Aznavour occupe encore mon esprit, même si ce n'est pas la même orthographe que la région que nous venons de quitter," la bohème, ça veut dire être fou, ça veut dire avoir 20 ans, manger un jour sur deux, croire à la gloire" Nostalgie de bons moments dans les périodes difficiles, pauvreté et insouciance, et une certaine forme de flânerie pour prendre son temps.
De la gare de Dresde au centre ville, une avenue piétonne s'élance rectiligne entre d'imposants immeubles rectangulaires. L'austérité de l'urbanisme utilitaire et communiste suinte encore. Les commerces, services, restaurants et hôtels sont venus égayer et dynamiser cette longue avenue. Je me suis demandé si les nombreuses fontaines étaient déjà installées sous le régime de la RDA, il y a vingt ans nous serions de l'autre côté du mûr.


La ville a conservé des palais qui évoquent Versailles, des dômes italiens, et le baroque viennois et même le "pissenlit mulhousien" . Tiens donc ! Mais où il est celui là ?      


"couple" Hans Körning  
Nous centrons notre visite de la ville, autour des bâtiments et de l'art moderne, nous avons espoir de découvrir des œuvres d'Otto Dix, nous sommes lundi, ici les musées sont fermés, nous resterons donc un jour de plus. En attendant, nous dénichons un petit musée sympathique qui nous permet de découvrir  l'oeuvre de Hans Körnig, nous y reconnaissons des proximités avec l'oeuvre d'Otto Dix et nous  y découvrons un portrait de Dix par Körnig. Cela éveille notre curiosité, le lendemain à  la galerie Albertina, nous visitons et attendons les œuvres de Dix, à la fin de la visite des salles sont fermées. La galerie  avait consacré une exposition autour du triptyque sur la première guerre, et accueilli de nombreuses autres œuvres du peintre. J'ai dû contenir une certaine rage, j'avais même envie de déchirer les cartes postales qui reproduisent les toiles que j'aurais pu voir réellement et qui étaient là à deux pas. Le triptyque sur la guerre ne s'inscrira pas comme un élément potentiel pour alimenter mes cauchemars.
      
"famille" Hans Körnig

L'après midi à la galerie d'art communale, leur tableau d'Otto Dix a été prêté à la Galerie Albertina qui ne l'avait pas encore rendu.