dimanche 25 novembre 2012

Trilogie de betteraves

Les simples betteraves rouges en salade sont revues pour l'occasion avec des graines de carvi infusées. La mousse de betteraves au fur et à mesure de l'évolution de la préparation modifie sa couleur vers des teintes roses, quelques fleurs de bourrache alba épargnées par le gel orneront la préparation. Un bouillon de betteraves nous réchauffera avec des saveurs, qui évoquent la terre.
Avant de retrouver les betteraves plus tard avec la salade, sous la forme de bâtonnet craquant, une pintade grillée puis cuite tout doucement dans une cocotte "staub"sera servie avec de la choucroute revenue et mijotée avec une touche de vin blanc (pas plus, je chasse l'acide), une carotte (qui ne sera pas mangée)et un beau morceau de pied de veau, le tout recouvert d'eau et d'un couvercle.
La tarte aux nèfles, est faite avec les fruits cueillis et ramassés fraîchement cet après midi à Steinbach. Les nèfles sont détendues avec quelques pommes râpées qui viennent de Willer. Une boule de glace artisanale de Masevaux aux parfums de pain d'épice viendra apporter de l'exotisme à ce dessert de proximité. Il fait signe d'ouverture des périodes de l'avent et des regroupements d'intercommunalité à venir.

Le lendemain à midi, la soupe est réchauffée et servie, avec une cuillerée de mousse de betterave froide dessus.
Les vieilles bottes prennent l'eau alors que les nouvelles attendent la pluie et comme il n'a pas plu, les bottes ne sont pas sorties.
Pourtant, je suis revenu du coin des magnifiques sapins douglas avec quelques pieds de mouton et deux girolles dans les poches. Les champignons aussi sont revenus additionnés de leur cousin parisien et accompagnés de reste de pintade le tout emballé dans une feuille de brick bien pliée et grillée. Le jus gélatineux de la volaille rejoint la soupe de betterave qui prend une teinte plus brune, et des accents goûteux presque sauvages.
tarte aux nèfles

lundi 19 novembre 2012

Les balcons du Loup

Les environs de Grasse évoquent les parfums du sud :" violettes, siestes,et étoiles..." Notre voisin steinbachois nous propose un autre lien, celui de Vence et nous invite à visiter la fondation Maeght, ce sera notre première escapade sudiste. A Vence c'est difficile de faire marche arrière. La ville galerie est un peu étouffante, mais la fondation est un bel écrin pour l'art : entre jardin et perspectives ouvertes mêlant sculptures et arbres, et, le dedans où oeuvres abritées et architecture sobre et gracieuse font bon ménages.
 Et si on joue au loup ?
C'est "poursuivre" un itinéraire nommé "les balcons du loup". Le départ est au village Pont du Loup et ses piles restées érigées alors que le tablier est perdu. La gare du Loup est sans train. Mais la randonnée est de première classe. C'est le long d'une conduite d'eau, que nous longeons la paroi escarpée de ce coté de la vallée. L'alternance de zones obscures avec une vingtaine de tunnels creusés dans le roc, et de sentier en balcon avec des vues vertigineuses, nous séduit. C'est aussi un clin d'oeil à Madère où nous aimons suivre les "levadas". Par contre l'entretient de la conduite nous inquiète, la rouille ronge et les éboulis écrasent, alors que cette randonnée est magique par les sensations contrastées qu'elle peut apporter, un certificat de bonne conduite serait bien venu. Sur l'autre rive, c'est la quiétude des grands espaces de moyenne montagne et la vue sur les reliefs vers la mer qui nous réjouissent.

Une deuxième randonnée plus courte en aller-retour par le même sentier, c'est assez rare pour nous, mais à partir de Cipières, c'est dans la poche. Comme des petits poucets qui ont peur de se perdre. Mais là en semant des cailloux c'est pas gagné, le territoire est recouvert d'une multitude  de pierraille. A six pierre ont en a toujours plus.
Le point de retournement c'est un igloo en pierre, un abris magique minéral, borie.
Nous le rêvons comme le premier bivouac avec Lou.

jeudi 15 novembre 2012

LOU A 2 MOIS


 Débarquement des Alsaciens, dans la douceur du sud, Lou a deux mois et rencontre son papy, qui parle fort et qui n'a plus changé de couche depuis presque dix ans, et en plus ils doivent s'apprendre mutuellement qu'est ce que c'est être grand-père...
Elodie a trente ans et rêve, projette et réalise et nous fait découvrir le bonheur d'être grand-parents
 Contribution à l'habillage : Gisèle pour les chaussons verts,
Viviane pour le bonnet
 D'être équipé pour "perpétuer l'espèce" n’empêche pas un rapport doux aux tout-petits, de discuter puériculture et faire la cuisine.
 La joie

mardi 13 novembre 2012

après les premières gelées

Alors qu'il ne reste que quelques grains de raisins oubliés, presque plus de champignons ; il y a les nèfles. Elles sont maintenant blettes et donc propres à la consommation, après les premières gelées.

J'aime bien ce fruit, au gout de vin, de compote de pomme et à la consistance pâteuse. En plein air, je les épluche avec les doigts et recrache les pépins, c'est pas très élégant, mais c'est bon. Du fait de cracher les nombreux pépins ce fruit  donne une touche effrontée à l'automne.
 Et muni d'une passoire à grille fine, je les presse pour en extraire la pulpe, pour une tarte sucrée où je mêle une pomme râpée.


Les fruits du fusain invitent à la décoration et ça ne rime pas avec dégustation dans ce cas.
Avec le changement d'heure et ce passage vers l'hiver, la clarté du jour nous échappe très vite en fin d'après midi, il faut donc sortir le matin, pour s'aérer et piquer au vif quelques rayons de  soleil.
La forêt noire fait un peu "Mohrenkopf" avec sa crête de neige style noix de coco râpée et parsemée sur le chocolat.
La chapelle de la Loh est photographiée depuis les hauteurs des tas de bois qui sont stockés sur le chemin qui mène à la forêt, à l'opposé du village de Steinbach. Les cordes de bois ont soutenues ma prise de vue, sans buche.