mardi 31 mars 2015

le rouge descend le long des quais

Pascal  Dessaint
Avoir deux chambres  dans le même hôtel , et partir à trois en train aux mêmes heures a  failli nous faire dérailler, dans nos relations avec la sncf. Nous aurions dû nous rabattre sur une vieille peugeot, mettre un imper gris et en admirer l'intérieur rouge, astiquer le logo, pour que le lion brille. Nous nous rendons à Lyon. Nous sommes des habitués de cette manifestation, notre culture bi polar, c'est élargie devenant pour l'occasion tri polar.
Rouge comme l'affiche de l'évènement,

quais du polar 

rouge de fête, de sang frais, de vie, de lèvres repeintes, rouges à boire, côte du Rhône. Nous avons évité les radars avec des pointes à 312 km:h, comme des vagabonds en tgv. Pralines rouges.
Le rouge nous poursuit même au musée avec les yeux rougis de "la monomane de l'envie" oeuvre commentée ce matin là de manière très critique quant au titre jugé très enfermant, carton rouge pour le sous titre "la hyène de la salpêtrière" et vous qu'est ce que vous pouvez voir qui vous fait penser à de la folie ?  Question posée pour nous montrer comme la proposition est réductrice, normal que j'y voie du trouble...du flou sans zèle. L'auteur du commentaire nous invite à voir autrement : si c'était elle dans dix ou vingt ans, la superposition des deux visages est agrée mon esprit accepte, comme quoi on parle toujours un peu de soi quand on parle des autres. L'auteur nous fait une autre proposition : elle propose que c'est une vieille dame qui guette l'arrivée du repas, c'est aussi possible, donc à nous de trouver d'autres noms aux oeuvres enfermentes, étiquettes, connotations ...Dénoncer cet enfermement peut passer par un visage aux reflets verdâtres et aux yeux rougis sur fond noir.

Francine et Ingrid  Desjours

 Fouiller le fond noir, de notre humanité sans complaisance avec un peu de rouge à lèvre parfois. L'évasion par la lecture fait aussi miroir  de soi, de notre société.
Jacqueline et Ian Manook

vue sur Berlin depuis Lyon ?

 Nous sommes à quais du polar, Jacqueline a marché avec nous, et c'est pas peu dire, lectures, film commentaires, rencontres  et  évasion citadine dans les rues et les "bouchons". La grève de France Culture nous exaspère, nous n'avons pas pu partager cette sensation rare d'être dans la radio, pour mauvais genre. Nous n'avons pas entendu de lecture publique, ni vu de théâtre, dommage et puis la foule et le contrôle des entrées nous ont retenus dehors nous faisant rater l'accès à un débat. J'ai ri avec un québécois qui comparait Caryl Feray et Bernard Lavilliers, et moi je lui ai parlé de Pascal Garnier, j'ai guidé un visiteur égaré qui a confondu Hôtel de ville et Palais du Commerce.
Rêverie de jour après "les nuits de San Francisco"avec Caryl Férey

Nous avons regardé, comment la justice américaine ne s'exerce pas par une sanction officielle mais est exercée par l'individu, Petites horreurs cumulées dans "mystic river" adaptation au cinéma par Clint Eastwood du roman  de Dennis Lehane et c'est remarquable. L'eau ne lave pas tout le rouge.
Entre le Rhône et la Saone, et de part et d'autre des deux fleuves, la capitale gastronomique des Gaules nous a nourri, souvent avec élégance, par des plats typiques adaptés et gourmands, pour quai du polar Lyon 2015 nous n'avons pas ramener 8 kilo en plus, mais  17 livres, découvert le quartier Saint Jean et de nouvelles facettes du quartier de la croix rousse, et fait de belles rencontres. L'aventure continue en lisant j'étais sorti de san Francisco, j'ai fait un tour au Maroc, à travers l'écriture de Caryl Férey et maintenant je retourne en Mongolie avec Ian Manook...

attention ! jeux de mots difficiles dans flou sans zèle vous pouvez lire "fou": flou sans "l"

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