La saison du carnaval commence, les Wackeess et autres monstres sont de sortie et si c'est comme chez nous ils prennent en main la destinée des villes pour les festivités. L'appel au vote pour la limitation de l'accueil des étrangers nous a effrayé, cet appel au vote nous avait échappé, jusqu'aux affiches de pommier où la mère patrie suisse nourrit de belles pommes dont les limites de partageabilité devraient être revues. J'ai eu l'impression en voyant cette affiche en entrant dans un vallon, que je rentrai dans un scénario digne de Lucky Lucke, style "étranger passe ton chemin". Et le lendemain c'était un peu le cas.
La Suisse est pour nous le pays de nos traversées vers le sud de la France, et vers l'Autriche.
La proximité avec la ville de Bâle, exerce sur nous une attirance forte pour les traces d' histoire et sa richesse culturelle, c'est pour nous un socle extraordinaire, surtout pour la peinture et l'architecture. Avec de la rivella , du chocolat frey, des leckerli, quelques autres subtilités, nous regardons les musées et expositions autrement.
Là, nous sommes au sud de Bâle, Rudolf Steiner conseiller pour jardiniers, éducateurs et architectes autour d'un univers spirituel a conçu ce lieu avec un grand bâtiment dominant ,voir rayonnant sur une colline, avec des satellites autour. La force et la solidité sont renvoyées par les ouvrages en béton, et de l'harmonie pour les formes et les couleurs des lieux peints ou en bois. Le jardin était encore un peu engourdi par la saison hivernale, et le soleil couchant c'est décliné en mauve.
Si vous demandez un biscuit en pâte feuilletée sucrée appelée chez nous "palmier" sachez que chez eux c'est "un cœur français". Et toujours dans une pâtisserie une torche aux marrons s'appelle un "vermicelle", la Suisse gourmande nous réserve de belles surprises.
Dans un tout autre registre une pétition circule sur le net
"L'eau coule en effaçant les fêlures que la mémoire se doit de garder"
Cette phrase traduite de la langue allemande par mes soins me revient en tête parce qu'une pétition circule pour la création d'un lieu de mémoire aux victimes humaines marquées par de la clôcherie, du handicap ou de la folie ont péri parfois par manque de soin, souvent de faim ou dans les camps, sous le régime nazi lors de la guerre.
Cette phrase je l'ai lue au kilometre 2148 le long du Danube en Autriche, les cendres de 30000 personnes qui ont péri au Schloss Hartheim ont été déversée dans le fleuve à cet endroit. Une grande pierre polie par le fleuve porte cette inscription :"Das Wasser loschte die Spuren die das Gedächtnis bewahrt" Franz Rieger
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