lundi 14 octobre 2013

tricot de mots


Viviane au premier plan et Francine au second, elles seraient pas jumelle par hazard ?
autoportrait de Théo Holder "ambiance de travail"
Les mots se tricotent... c'est pas la peine de chercher à en découdre, ici de fil en aiguille vous pouvez peut-être rêver à vos prochaines chaussettes, où, plutôt celles qui seront offertes au petit enfant attendu, à Lou qui devra partager cette idée de mannequin pour Mamie et Tatie. Ou,  alors montrer des bonnets ressemblant à des amanites sur un rouge uni avec dispersé dessus de multiples petits pompons blancs.
L'apéritif littéraire mêle encre et boisson.  Mêle les genres, décloisonne les catégories et permet des rencontres et des découvertes. Au comptoir du Silberthal, vous pouvez boire un p'tit blanc et dans l'espace d'à coté de... l'encre noire.
 Ça a commencé avec de la broderie, des dentelles de mots et des dessins épurés et ça a fini de manière imagée devant un café au lait d’hôpital psychiatrique, c'est toujours une belle aventure, cette fois ci en passant par la maison du mort où un souffle part vers le ciel et la mort sculpte le vivant.Les romans noirs intègrent souvent une autopsie, mais quand le corps secrètement désiré est là sur la table il y a de quoi défaillir. L'apéro littéraire c'est comme une rehausse un embellissement un enrichissement grâce à la lecture partagée.
"Champignon. A proprement parler, n'est pas une plante, mais bien un excrément de la terre, qui s'engendre de certaines humeurs putrides, de qualité chaude et humide." Je lis quelques recettes de champignons  et extraits du Le Nouveau Cuisinier Royal et Bourgeois attribué à Massialot, édition originale de 1719. Le livre  a fait le tour des hôtes de cet apéro.
L'actualité de la nature cultivée, nous place dans les vendanges, je lis un extrait de Max Rouquette traduit de l'occitan avec les paysages rocailleux et de l'herbe séchée, au début il y a l'amandier en fleur, le vent jaloux qui souffle et les fleurs qui tombent comme le vol d'un papillon ivre..







Au "Grün" notre centre culturel local, une collection d'oeuvres de Tomi Ungerer, provoque un écho que je partage avec les lecteurs auditeurs. Le géant de Zeralda, vient au café du Silberthal tenaillé par une faim invraisemblable et attiré par une odeur de petite fille...
Le point de bascule de cet ouvrage est extraordinaire, la chute de l'histoire n'est pas à la fin, et la faim : ce vide qui peut nous tenailler comme une pulsion est colonisé par de l'art culinaire.  
Ici, retour sur un régime carotte avec Roland Ramseyer poète qui est lu, et aurait certainement bien partager avec nous quelques prises de "tercian" et "un hommage à la vieille dans son tablier violet..."L'écriture acte de mémoire.     

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