Passer au travers

Nous sommes allés loin, là où les étoiles nous frôlent.

L'auberge d'à coté, peu utiliser le même parking. 

La nuit habituelle y avait délivré de nombreuses étoiles.

Un livre rouge  a évalué un travail de casseroles et de mots  pour que l'échafaudage qui mène aux étoiles, soit bien installé, mais ce n'était pas  pérenne. 

J'ai  partagé avec Francine une salade ce midi, les haricot rouges, des carottes coupées en paysanne, des cubes de sot l'y laisse de dinde grillés, des oignons rouges confits au vin, du millet, du citron confit au sel, des tomates séchées confites à l'huile, des fleurs de mauves, des graines d'ail des ours au vinaigre.

Les couleurs de mon repas sont presque transparentes pour vous. 

Voici quelques extraits  des lumières qui m'ont prêtées  de la joie. 

Dalles de verre,  église d'Illhaeusern 

La lumière passe au travers. La passoire que je préfère c'est le vitrail, il laisse passer de la lumière. Même aux Pâques  les vitraux laissent passer la lumière. 

Il faudrait faire la lumière sur certaines incompréhensions du monde, sur le sombre de l'humain. 

Il faut faire la lumière dedans avec celle du dehors. 

Créer des couleurs, des ambiances, des paysages.

Les parties non figuratives, ne m' obligent pas à voir quelque chose. Je peux le chercher en  moi même. 

J'aimerai que les églises soient plus petites pour que je puisse voir les vitraux en étant en face, au même niveau. J'aimerai avoir accès à l'étage, pour ne pas me tirailler le cou, avoir une échelle à disposition.

Sinon on pourrait croire que les vitres hauts sont moins "utiles".

 Pour que votre lecture soit un peu facilitée, des presque 6 mètre de haut des baies, je me suis permis de vous  coucher 2 photos, c'est une légère atteinte à la cinématique de l'œuvre.

Le choix du non figuratif  serait d'ouvrir la voix de la représentation  à ce qui est irreprésentable, comme une analyse du silence dans les paroles, une absence dans la présence...

 Ici à Illhaeusern, je fait le choix de présenter des parties non figuratives, mais l'ensemble de l'œuvre est construite avec des représentations  de nombreux symboles, nous serions ici à un croisement, entre l'attachement aux images et la recherche d'un détachement. Conception en 1957 par Pierre Potet.

"passer au travers"
composition Guy Holder
intégrer une passoir dans du vitrail

 

L'école des fleurs

 Avant de passer à l'école des fanes, j'aimerais passé par l'école des fleurs.

Dans la famille des choux, la lunaire "sauvage" lunaria rediviva sent bon, même très bon, l'autre lunaire celle des "jardins" lunaria annua  est sans parfum . Après les fleurs : les fruits, leurs siliques sont différentes l'une à des "lunettes" rondes pour lire dans les jardins, et l'autre lunaire les a oblongues, comme un calisson pour lire dans les forêts de gorge.

L'aspect translucide de ce fruit vous est souvent connu, sous le nom de monnaie du pape, quand la fructification est arrivée à son terme. Cure de lunaire.

Le gris translucide, le gris de la lune, gris lunaire va avec les ruisseaux de pierre, nous sommes ici à Steinbach.

Il ne restera que la membrane interne de ce fruit, les deux membranes extérieures seront parties, et les graines semées. Cette membrane s'agitera au vent parfois jusqu'au printemps suivant. Vent lunaire, comme un léger bruit de papier calque que l'on froisse.

Mais maintenant, fin mai les fruits se développent encore. La transparence du  fruit vert n'est pas garantie. Il faut rechercher la bonne lumière. J'adore observer les graines de lunaire en gestation, elles sont alimentées par un cordon qui passe par le contour de la silique. Semences embryonnaires en gestation.

Les bébés lunaires naissent dans la famille des choux.

Les feuilles sont en forme de cœur, lunaire je vous aime.  

étude de Lunaire sur tableau noir 

 Est ce que la raiponce est une  campanule ?
La floraison des grandes campanules est toujours une belle surprise, plus loin, des phalangères partagent le terrain.

Le retour à la maison  c'est avec avec des ombelles dans le panier, Francine prépare deux boissons.
Les fleurs de sureau ont rejoint les bouteilles, limonades et vins de sureau sont en cour de macération. Quentin lui demande et c'est quand la bière maison ?

Au marché de Thann, élu le plus beau marché d'Alsace, Francine a reçu un très beau bouquet de ciboulette, le charme de la ciboulette a donné du gout et une touche de couleur, à quelques repas. Crêpes ciboulette, et salade fleurie. et l'entrée du lendemain : Sauce saint Morret, ail et ciboulette pour des choux raves crus.

Après prélèvement, le bouquet est  allé rejoindre, les galets grecques de marbre blanc dans le vase transparent.  

 ma 2 eme  esquisse pour une étude d'un vitrail coquelicot

 

C'est une île brune et verte aux maisons blanches toujours ouvertes

Le figuier de l'aridité résiste à moitié dans un  champs de pierre,  c'est une randonnée courte entre Pyrgos et Panormos. 

L'île de Tinos se prête à une exploration à pied, son  charme vous sera plus accessible, avec ses contrastes de paysage : vallons verts et pentes arides. La myriade de chapelles y est impressionnante, ainsi que l'orfèvrerie maçonnée des pigeonnier. La mer était encore fraiche, mais nous  y avons plongé.    

Comme des galets géants, la randonnée Falatados, Myrsini et Volax et retour Chora-Tinos, un enchantement...

Les moulins ici aussi ont eu des belles lettres.

Dessin de façade avec l'ombre des bougainvilliers 

depuis les moulins vers la ville

recherche d'ombre pour deux chèvres

quelques anciennes demeures attendent des restaurateurs

Pour se familiariser avec "kalimèra" et le beau graphisme de cette langue ancienne

détail de mur, bord de sentier

Sur les sentiers anciens  avec dallage nous sommes en route avec l'histoire.




 Randonnée depuis la capitale moderne ou nous logeons vers celle des palais vénitiens, et plus haut encore le châteaux du moyen-âge.  A chaque passages nous ferons halte à Kera kéni, "notre" chapelle repère.

Pyrgos, escaliers de Marbre et maisons blanches,
 et toujours des petits passages sous les maisons, 
et entre les maisons, de manière plus étroite,
 vers la place du village avec le platane qui fait
 de l'ombre aux terrasses de café. 


J'ai réécouté Georges Moustaki
 "c'est une île habitée"  

https://www.youtube.com/watch?v=DYdpoZoehuU

 L'accueil et la gentillesse des personnes que nous avons croisées, nous ont fait rêver. Notre hébergement n'aurait pas été aussi extraordinaire sans le sourire, la simplicité et la générosité de Nikoleta.

La restauration présente au premier abord des coûts proches de notre pays, mais les portions servies sont à partager, leur  générosité va jusqu'à offrir du vin en plus, un dessert à la semoule et à la cannelle...

L'origine du mot sympathie vient du grec, nous l'avons éprouvé. efkharisto !

C'est une île habitée, par la lumière de la méditerranée

 Nous avons été les visiteurs d'une semaine parmi les touristes à l'année, parmi les chats, les tavernes, les voyageurs et  marins, faiseurs de bateau, ou marbriers. 

Les ruelles vers le ciel, Tinos

Lorsque tombe la nuit nous avons rencontré des hommes en noir, égrenant une mélopée grave,  plutôt dans le registre de la tristesse parfois à plusieurs voix, la foule est présente, les bougies éclairent la procession, un cortège de porte-croix,  d'église en modèle réduit à dômes sculptés et d'autres symboles de l'orthodoxie. 

Sur une île à majorité catholique, la communauté orthodoxe vient y fêter Pâques. La retransmission des chants sera très  présente dans la ville principale de l'île. Les ruelles à maisons blanches seront noires de monde. Les églises chargées d'icones, brilleront de chandeliers remplis de bougies allumées, des reflets d'ex voto en métal repoussé scintilleront parmi les ors et marbres polis.

Ici c'est comme   Lourde mais pour les orthodoxes, l'apparition de la vierge appelle la vente des bougies, et autres petits "Gift" et "Schmuck". Mais nous pourrons facilement  éviter cette rue. 

Nous avons aimé les contrastes de cette île, la sobriété du blanc et du bleu des maisons, nous déplacer seuls sur les sentiers millénaires, les herbes séchées, les pierres, le vent et la chaleur,  la luxuriance des vallons, le chant des grenouilles... 

et toujours une chapelle pas loin de soi

et ces chemins anciens bordés par des murs de pierre

détail d'un mur de chemin en pierre sèche avec marbre

câpre en fleur 

le bout de l'île c'était ici pour cette "Corolla"

Les célébrations des Pâques orthodoxes, nous feront une belle apparition  durant notre séjour, à  deux reprises le lièvre emblématique de la tradition germanique est dérangé, à notre retour de randonnée. Et le lièvre fuit sans un bruit.