mercredi 31 mars 2021

vents du Morvan

Des chaussures de randonnées, des bâtons, deux  sacs à dos mis dans le coffre et hop, c'est parti !

 Exploration en pays Morvan 


Des petites routes sinueuses nous mènent à Dettey, un tout petit village en balcon sur les reliefs environnants, comme un havre de paix. 
La densité de la population donne plus d'air à respirer à ceux qui y habitent. 
Les vaches sont omniprésentes, pas au village mais dans les fermes isolées, et les hameaux.  C'est un pays de pierre, du granit partout très près sous nos pieds, parfois affleurant sur les crètes et dans les vallons, pour construire les maisons, les fermes et les églises. 

Ce séjour nous aura donné du  minéral, plein les yeux, Notre entrée photographique par l'eau des étangs peu s'entendre comme "minéral Wasser", nous suivons la vallée de l'Arnoux. Les forets me donnent l'impression d'être jeunes, soit issues de la reconquête des prés, ou de plantation.
La vache charolaise reste  la reine  d'ici, et les pâtures constituent l'élément le plus important du paysage, un paysage ouvert. Les haies sont une forme d'écriture paysanne encore lisible, en langue cadastrale. Celui qui hait les haies doit se tailler de là.

Le nombre important de résidences d'apparats, de châteaux nous a impressionné. L'échelle assez modeste, la sobriété du manoir des "Berthiers" nous a charmé. Une poivrière dosée avec grâce, dans un environnement bucolique, nous a fait signe.  Nous avons eu plaisir de le trouver et de le retrouver dans nos randonnées à partir des villages de La Tagnière et celui d' Uchon. 

Les arbres encore habillés de leurs silhouettes graphiques, laissent une place importante au vert de l'herbe.
Morvan au printemps, poésie en vert.








L'esprit caillou,  randonner comme un petit Poucet à la recherche de belles pierres, souvent une superposition de blocs de granite érodés.
Parfois arbres et rochers en symbiose. Mais toujours dureté et tendresse  qui se déclinent et rendent ces lieux magiques, étranges.





 Au cœur du Morvan...

samedi 20 mars 2021

la cabane secrète


Les pruneliers en fleurs, mettent un peu d'odeur dans la saison sans parfum végétal. Le jaune des étamines, multiplient les petites touches de couleur. Je monte vers la neige, le soleil est déjà rasant en fin d'après midi, quand j'arrive sur la partie sommitale que je veux explorer. 


J'avais repéré, une portion plus petite de chênaie sur pierrier, dans la continuité du versant vallon steinbachois du Wolfskopf.  

Une portion d' adret, un peu moins exposé plein soleil mais avec des rochers plus hauts et des chênes plus grands. La pente coté vallon de Steinbach est très marquée, les rochers sont monumentaux et les pierriers, la rende encore plus hostile à gravir. 
Sur un rocher, très vertical et qui se termine en plateforme, je découvre autour du tronc d'un chêne, un muret de pierre sèche et un toit de bois.
Une cabane secrète magnifique.

 J'ai toujours été attiré par les lieux à rochers et à pierriers, comme lieu esthétique lieu d'une minéralité apparente, débordante, lieu d'une végétation spécifique vivant dans une symbiose avec le minéral, lieu de lutte et de résistance pour les espèces vivantes. J'aime les traverser, les monter, les descendre, observer la disposition des pierres, tour à tour ne pas les faire bouger, et parfois glisser avec. 
Comme je vieillis, je suis de plus en plus sensible aux lieux à rides. 
  

vendredi 19 mars 2021

L'hiver a rhabillé les hauteurs et nous retrouvons Roméo

Un peu de bois de chauffage ,
Quelques habits pour Roméo chinés dans nos alentours .
Un ragout de sanglier préparé ici dans une cocotte.
Un gros os pour Naïa, 
des habits pour nous, 
un chèque de caution pour la location du gîte, le caractère psycho rigide de la propriétaire, ne permet pas d'improviser 
si on oublie.
mince les patates douces que je voulais faire découvrir à Roméo, je les ai oubliées au four !  Mais four éteint, ouf ! 
En route pour les Fourgs.
Roméo a six mois, il sourit beaucoup, gazouille, joue avec ses mains et ses pieds, se tourne. Il connait la sieste en plein air dans les balades en poussette. Nous avons joué avec une boule de papier journal, un pamplemousse, raconté des comptines...   


un randonneur en raquette,
 accueille la course
de Naïa dans la poudreuse :
 "En voilà un chien heureux !"   

Remise du village des Fourgs,
en habits d'hiver


 
Depuis le balcon du gîte,
petit rideau de glace et
calme blanc géant

Recette de glace maison, sans turbine ni sorbetière, pas pour le goût juste pour les yeux.

Mami prend soin de Roméo


Le bonheur d'un moment partagé


mardi 9 mars 2021

STEINBACH INSOLITE

Laine secrète

Suivre le fil de la laine vers des endroits tenus secrets... 
pour comprendre ce que font ces drôles de bobine au plafond, vous pouvez lire
https://lessablesrouges.blogspot.com/2021/02/gertrude.html 
Ici je propose un contre pied à la création des bobines.

J'avance avec mes pieds et je débobine un peu la pelote à secret : épaule infirme à réparer...Entre les cailloux, les arbres,  les vallons et les reliefs raides, je me promène une pierre à chaque main, comme un échafaudage de reconstruction ; pour l'espoir d'un retour à un mouvement de balancement plus harmonieux.

Je voyage depuis des espaces connus en partie, espace du dedans, je vais vers l'ignorance.

Je vais en dehors des sentiers, parfois suivre celui des chamois est un jeu. 


vers la douceur d'être sous un toit


le banc du Pastetenplatz


le Sommet du Baecherkopf
Je redécouvre des lieux à proximité de Steinbach, avec des espaces souterrains, au Hirnelestein avec la traversée du rocher, à l' Amselkopf avec la salle qui permettait d'émettre des signaux lumineux, puis ici au Baecherkopf. 
Trouver des endroits où il se passe quelque chose entre la lumière et l'obscurité pour soi même, des échos du silence, des contours à respirer, de la laine à débobiner, va où la  laine te mène ...
Le Capillaire des murailles fait son petit rideau de cheveux en sortie de souterrain
reste de repas, c'est plus rare que de l'emballage de "Mac"

"Ich mache mir eine kleine Erleichterung"