jeudi 20 octobre 2016

art et écriture Otto Dix dans l'actualité alsacienne





portrait de Max John par Otto Dix en 1920


Le dispositif de présentation de l'oeuvre m'a inspiré, j'ai découvert cette huile sur papier,
 à Fribourg, posée
sur un
 bureau avec l'écrit de l'historien d'histoire de l'art Stefan Koldehoff.
J'ai proposé d'écrire ce que l'oeuvre nous inspirait à  l'atelier d'écriture de Steinbach.
Séance du 18/10/16

"L'écriture permet parfois de décrire, mais aussi de transformer le réel, 
c'est un peu comme le rêve"
 C'est une expérience sympathique que de partager des jeux,
 des exercices qui 
font appels à la spontanéité d'une écriture en direct, 
 suivi d'une lecture.
 L'atelier d'écriture est un moment jubilatoire, au détour d'un stylo 
Nous passons des
 mots par l’entonnoir de notre pensée.
 Nous autorisant un  sourire, une larme ou de
la surprise.
 Nous dévalons avec des phrases  issus  de notre  propre encre.
 Cet atelier permet de moudre le grain des mots,
 d'acquérir la santé des virgules, 
d'asseoir son autorité avec le point, 
d'étreindre les majuscules, de vaincre sa
paresse en transpirant et de finir le tour d'un défit  textuel à temps, 
mais aussi 
de vivre à la campagne pendant 2h30.

 C'est presque  tous les 15 jours de 19h30 à 22h au foyer de Steinbach 
juste derrière l'église, mais la  prochaine rencontre, 
c'est le 15 novembre 2016, puis le 29 novembre 


la mise en bouche du 18 octobre c'est faite avec J'aime....(phrase à compléter et à faire passer pliée pour la cacher avec écrit : parce que....) 










écrire un poème avec en guise de mot de fin de ligne :
    ....vivre?
....nous tombons.
....monde.
....composé.
....déchiquettent.
....chute.
....usage.
....battre.

L'exercice est issu d'une proposition à partir du recueil  "éloge d'une soupçonnée" de René Char, pour le texte "légèreté de la terre" choisie au hasard.

Dans mon travail avec les personnes trés âgées, j'y ai rencontré des Hommes, mais est-ce vivre ?
Pris dans des circonstances plus graves, que le ski où nous tombons !
J'ai essayé de les préparer à la dernière chute
celle qui nous fait nous échapper du monde
J'ai dû composer.
Avec une équipe qui participe à l'oeuvre de grandes machines qui déchiquettent
les pages de leurs vies respectives. La chute
des amitiés resplendissantes, des rencontres riches, des voyages en commun , n'a d'usage
que pour remplir les valises de notre existence, sans trop se battre.


touche : un mot Multi-sens, écrire à partir de tous les sens que vous lui connaissez ! après vous pourrez prendre une touche ( à prononcer avec l'accent local !)

Chez moi touche va piano, avec le sens toucher, je ne suis qu'un pêcheur, à la ligne pour la touche. Ne me montre pas tes seins que je ne saurais toucher !
Un saint ni-touche me fusille car touche ! Pour une touche en drague, je douille !
Pour un attouchement je payerais, heureusement que j'étais enfant et que le touche pipi était petit. Car sur la touche je serais resté, si j'avais comme aujourd'hui le plafond touché.
J'irai chez Partouche par son casino, je toucherais le bingo et toi tu touches combien ? 










écrire ce que le portrait de Max John peint par Otto Dix en 1920 nous inspire, une reproduction de la toile est sur la table


Je dois faire le portrait de mon ami d'enfance. Il me le demande alors que ma notoriété,vient crée des tensions en moi, je me sent prisonnier de contradictions. Avec cette commande, je revis un peu du chemin vers l'âge à adulte à l'envers, je retourne sur les lieux de mon enfance, géographiquement et historiquement. 
Sauf que maintenant je suis connu, et reconnu. 
Mes parents très âgés en sont fiers, et moi je me pause des questions : si ça ne va pas m'entraver dans la production d’œuvres plus plaisantes à regarder.
Il m'a fallu une heure pour peindre ce portrait et 46 ans de préparation, des heures de tiraillement et des nuits sans sommeil. L'heure de création n’inclut jamais la rêverie nécessaire, pour moi il s'agit parfois de cauchemars. Peindre la guerre, l'horreur de la guerre, comme un espace vidé du vivant, m'a préparé à caricaturer, comme un dessinateur de presse, pour faire parler un dessin.
Vite et violemment, pour que le dessin parle plus fort, plus profond qu'un long texte.
Et, pour Max, comment je dois faire ?
Est ce que le chirurgien esthétique qui tient mon pinceau doit atténuer certain défauts ?
Comme les dents qui lui ont values des quolibets  infâmes.
Est que je dois rendre compte de la réalité avec ses défauts ?
Pour que je puisse l'accepter tel qu'il est, et que lui il puisse se regarder à travers mes filtres réfléchissants, tremblants d'adulte qui a été l'ami d'enfance.
Je suis travaillé par cela.
Je l'écoute en peignant, ça me décoiffe de l’intérieur, je recroise mes souvenirs avec lui.
Je souffre à ses cotés !
"dents de lapin ! " était son surnom et moi je l'a peint !
Le maître disait  : " Max écrit ! ne parle pas ! tu es un lièvre sans bec !"
"eh ! Max à midi interdit de manger du lapin sauce chasseur ! tu deviendrais anthropophage !"

Guy Holder pour le portait de Max vu par Otto Dix


DIX et le retable d'Issenheim, c'est à Colmar, au musée Unterlinden, l'évocation de la guerre, vous accompagnera longtemps !!












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