dimanche 14 septembre 2014

la forêt délivre de l'or

 L'apéritif littéraire commence par un conte de la Réunion "du sucre au riz", cela vient caresser la douceur de notre enfance, avec des parfums, des rêves et de l'hygiène alimentaire. L'écrivain était là, et nous a mis l'eau à la bouche avec pleins de saveurs sucrées. Nous sommes au Silberthal à Steinbach, notre rendez-vous mensuel du 2ème samedi du mois dès 10h30 à la buvette. Une de mes trouvailles de cet été, avec comme base un cheminement après le concert de  "Rose Babylone" et la relecture de "L’œil de chat" de Georges Bataille, je m'égare, pour arriver à "prendre corps" de Gherasim Lucas. Nous lisons le texte à deux, des mots écrits  passent par les corps et  se chatouillent dans les oreilles.
Avant la fin  de la matinée,  Francine me presse.
Dans la foret de Didenheim, un repas "sanglier à la broche" et plein d'amis nous attendent et pas question que je tiraille l'heure,
 petite guerre des mots,
dans le parcours en auto.


 Le sanglier à la broche est un vrai bijoux,
 les rotisseurs se partagent les joues
 et nous aussi nous découvrons une chaire très goutteuse, peu marquée par le sauvage, c'est en bonne compagnie que nous nous régalons
 et du rouge garance nous buvons !
La fête est gauloise et sans barde, les tonnelles disposées sous les chênes, nous protègent de la chute des glands.
Claire et Nicolas nous ont très bien reçu à leur maison dans les bois.



Nous reprenons la route
pour être disposé à l'écoute
 de "Graindelavoix" au cloître des dominicains, des chants du 13ème siècle intégrant voix graves et voix délicates, vièle, qui se répondent sans se taire, la subtilité du décalage des sons est magique.
Le lieu apporte une résonnance entre le visuel et l'audible comme un plongeon dans l'histoire et pok !
  

La fin de l'été , c'est aussi  l'odeur de cuisson des tartes aux quetsches, les champignons qui mijotent et diffusent une odeur de sous bois dans la maison, les compotes qui réduisent...
L'or des sauces se cache et apparait dans les sous bois que nous arpentons. La recherche et les découvertes sont comme une récompense, en plus de l'éffort en plein air dans les pentes secrètes. 

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