dimanche 3 février 2013

après midi d'un dimanche de pluie

Alors que nos échassiers emblématiques se promènent sur les terrains de foot inondés. Sur la route de Dannemarie à Seppois, longeant les étangs à carpes, nous faisons une pause à Friesen. Quelques belles réhabilitations attirent notre regard, mais aussi des maisons en péril, de belles granges, et des portes d'entrée particulièrement ouvragées. Le village est riche en fontaines, le bruit de l'eau agrémente notre attention.
"La crotte du diable" fromage puissant de mon enfance, ou "les petits amis" auraient pu être oubliés sur ces rebords de fenêtre. Ils n'étaient pas toujours bienvenus au réfrigérateur pour cause d'odeurs sulfureuses. Il faut vaincre l'odeur avant d'avoir la douceur délectable dans la bouche. Parfum d'enfer, que les fromages aux noms de saint, du salut, du caprice divin viennent rééquilibrer.
L'Alsace terre de munster, se situe sur les reliefs vosgiens alors que ce dimanche nous sommes sur les prémices des reliefs jurassiens.

Remettre le munster à l'écart sur le rebord de la fenêtre, un peu comme un pestiféré, a été évoqué dans notre cher vallon du silberthal, par une lecture d'un extrait de Parfums de Philippe Claudel. J'aime le munster,  il faut s'en méfier parce que le "sentiment". Prochains rendez-vous le 9 mars à 11h à notre petit bout du monde pour une rencontre littéraire, lire, parler, découvrir, partager au café du Silberthal, à Steinbach. Je rêve de l'odeur qui précède le service d'un feuilleté chaud au munster, qui vous annonce une belle mise en appétit, servi avec une petite salade frisée.

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