samedi 1 août 2015

de Berlin à Steinbach 1

aventure à tandem, en passant par Frankfort  

 Les préparatifs de ces nouvelles aventures à tandem commencent par une mise en boite. Un carton de 145 sur 80 pour y glisser le tandem démonté au maximum, et, un peu d'anxiété pour le faire voler en compagnie des poussettes et des fauteuils roulants dans le même avion que nous. Avec la complicité de notre voisin Remy, pour la logistique au sol, nous décollons de bon matin.
Le remontage a eu lieu dans le hall d'arrivée de l'aéroport de Berlin, notre chantier improvisé est traversé par une horde de touristes asiatiques. Berlin est sous la pluie. Une heure de route nous est nécessaire pour rejoindre l'hôtel, remiser le tandem et découvrir à pied et en "S bahn ": leur métro aérien, quelques facettes de la ville.  
En dehors de l'hôtel, nous établissons notre camp de base au "Biergarten Schleusenkrug" avec cette atmosphère berlinoise sympathique et campagnarde en pleine forêt, invraisemblable alliance de contraste, écologie et siège d'entreprise chimique, automobile, capitalisme et communisme, punk, création artistique, avangarde des réflexions alternatives. Francine n'a pas voulu que je publie sa photo a travers une chope de bière. Mais cette bière désaltérante agréable a régulièrement été le signe d'une journée bien remplie, pression puis détente...
Nous avons aperçu de nombreux lapins près des espaces forestiers du coeur de la ville, des constructions imposantes du pouvoir exécutif allemand, des grandes firmes et autres organisations qui ont  pu s'établir à Berlin. J'étais venu à Berlin en début 1990, le mur venait de tomber, les quartiers Est me semblaient  encore en ruine de l'après guerre, Dans mes souvenirs j'ai encore quelques bouts du mur, et, aussi une carte postale où est photographié  : " Hast-du nie ein Mauer gesehen ?" Aujourd'hui encore le béton, par exemple les plots de chantiers  ont pris la relève pour support  de réflexion et de contradiction.
L'organisation de l'exposition "impressionnisme expressionnisme" nous fait voir et nous parle d'un dialogue controversé, souvent entre Paris et Berlin, la ville, les loisirs, les prémonitions de guerre, nous font entrer dans l'art contemporain avec des styles différents mais des couleurs plus éclatantes, des représentations plus spontanées.

Poser un regard d'enfant en se faisant petit devant une sculpture de femme, n'est pas sans risque de vertige...
Immersion  dans "Friedrichshain" sa vie de quartier bigarrée, hippie et, punk, ses tags, ses petits restaurants "cuisine de retour de voyage", ses boutiques d'évasion, de mode et de bricolage, de recyclage et d'invention. J'aime leurs nombreux parc à jeux, et aussi l'esprit de tolérance qui y est palpable.  

Les vestiges du mur, clôturent notre tour, retour à vélo, en 14 jours à un peu plus de 80 km de moyenne par jour soit près de 1200 kilomètres parcouru.

jeudi 25 juin 2015

du regal d'être tête en l'air...

Quelques nuages s'engouffrent dans le vallon, une belle lumière annonce des averses orageuses, C'est le soir, après le repas, une ballade sur les espaces ventés de la Loh, nous ébouriffe. Le renard  à l'affût des rongeurs chasse dans les vergers que nous longeons. Les merles moqueurs sont discrets, mais c'est le temps des cerises. Pour fabriquer des griottes macérées à l'eau de vie, le moment est propice. L'assemblage apéritif "Nuss wi" avec les noix vertes de la saint Jean, est aussi à prévoir, il y a donc des ingrédients à chercher.  

Lors d'une sortie en vtt entre le  col du grumbach  et le camp des pyramides. J'avais repéré une magnifique silhouette d'arbre desséché sur un rocher dominant le chemin forestier. J'y suis retourné muni de l'appareil photo mais l'éclairage de début de soirée est certainement plus propice à la mise en valeur de cet élément du paysage. Photo digitale pour un coup de coeur  sur la pente qui sépare le chemin du rocher.
Lire Charlie Hebdo sur le banc devant la cabane du Becherkopf, c'est possible.
Dommage je n'emmène pas de lunettes de vue en sortie vtt, j'ai du me contenter de ce que ma vue me permet de lire, mais les plus grosses conneries ne sont pas écrites en petit.
La fête de la musique se joue en trois temps pour nous, ça pourrait être le tempo d'une valse. Première soirée au village chez nous a Steinbach avec harmonie et chant, nous ne nous attendions pas à de grandes innovations, l'harmonie et les chants étaient là. Le lendemain à l'apéritif scène ouverte de Didenheim nous avons droit à un défilé hétéroclite avec des chansons populaires revisités, mais aussi des chansons que j'imagine écrite sue une table de cuisine en formica ça sonne le résolument authentique, la belle énergie d'un duo sur le thème des pantalons à bretelles et des toilettes à la turque, me ravi. La langue roumaine entendue en chanson à capela, me séduit. Après le repas, nous retrouvons "Viz à vie" et les facéties d'une aventure de couple sur scène et  au lit. Les "Zinderstein" oscillent avec charme, et voix qui s'accordent, dans la mélancolie, l'humour grinçant et les messages plus engagés. Ils sont à Avignon :  http://www.viz-enconcert.fr/viz-a-vie/   allez les écouter!

Balade de fin d'après midi à partir du village de Luemschwiller, vers le lieu dit "Galgen", dans les paysages vallonnés et à la végétation variée du Sundgau. Ce lieu dit est bien en vue depuis la campagne environnante, ancien lieu de justice et de pendaison,et d'exposition  puis de sépulture pour les suppliciés. Ici, pendant la guerre de 30 ans les arbres ont cassés tellement il y avait de pendus accrochés.
Mais comme c'est fête de la musique, j'aurais bien écouter dans ce lieu un concert de corde. Un beau concert peu être partiellement dépendant du lieu. Nous sommes pendus à vos notes alors que chacun s'accorde.
Retour à ce beau village, riche de maison en pierre et à colombage, merci, à ceux qui font vivre ce patrimoine.
Soirée concert à Uffhotz, ambiance corse à l'église puis  écoute attentive d'un solo de Jackson Mackay.

mardi 16 juin 2015

la ville des velos volants

lézard des souches, Steinbach
A l'issu de la journée citoyenne de Steinbach, 1ère édition d'un rassemblement volontaire, Travailler ensemble, ça crée des liens, et plus d'une centaine de personnes s'y sont mobilisées. Notre petite équipe de 4 a changé la physionomie d'une partie du sentier menant à Compostelle.Il vous reste 2177 kilomètre à parcourir. Nous devions y installer des marches et y répandre du concassé, après avoir taillé la végétation. Le passage en VTT s'y fait encore assez bien, dans les deux sens. Les marcheurs et les cyclistes devraient pouvoir s'y croiser avec le même esprit que nous, lors des travaux avec les brouettes.
Le lendemain de la journée citoyenne, entre verger et forêt, j'ai eu la chance de surprendre un rare lézard des souches.

lézard thérapie
En fin de semaine je suis allé rejoindre Francine  en formation "vers les arts". Partager l'agréable centre ville de Montpellier, en sillonner les ruelles, à la recherche d'expériences culinaires diversifiées, simples et sympathiques, sur des terrasses gagnées  au moyen d'estrades posées sur les ruelles moyenâgeuses.
 Les toiles de Soulages, quelques aménagements architecturaux éphémères et colorés, les travaux pour le tram et cette jeunesse sympathique y ancre la ville ancienne dans le monde contemporain.
S'y perdre me parait peu probable, s'y repérer et s'y orienter n'est pas gagné. Cette ville se goûte sans plan, pour les découvertes surprises au bout de la rue : d'une petite place avec un arbre magnifique et d'une terrasse "oeufs mayonnaise et cuisine au beurre"
Exposition d'art, Le hasard me propose de franchir un rideau d'os, se rappeler une fracture  qui m'a valu un parcourt atypique dans mon cursus de formation à l'analyse des pratiques dans cette même ville, il y a quelques années. Bien sûr ça me fait quelque chose... et de retrouver Joseph Rouzel, son éloquence avec un parler sensible, riche en sens multiples, il me fait toujours remonter la piste des mots, et des équivoques.
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"Entre nid et cage" et le besoin de créer
Avec Francine un partage partiel s'improvise : Errance, évasion et appropriation, en continuité de sa formation reçue, autour de l'animation d'ateliers d'expression artistique, versant art thérapie, La ville prolonge ce temps de stage de formation continue. 

"il faut dégonfler les ballons de nos illusions et aller voir comment notre vie est faite" Joseph Rouzel


J'ai repéré quelques bâtiments avec de belles fenêtres en ogive, des vélos accrochés en décoration de façade, du tissu en guirlande, des boutiques sympathiques et des cours intérieures.
Pour nous la ville s'appréhende à pied, les vélos y sont beaux volants. Nos aventures s'y sont enrichies du film "comme un avion" 


mardi 26 mai 2015

en bordure de département

 Une fois de retour, le voyage local s'est étoffé d'une sortie sportive en VTT, au départ du vallon du Silberthal, puis le lendemain d'une randonnée sur le massif du Taennchel, histoire de liquider les derniers jours de congés restant à prendre. Liquider ça pourrait vouloir dire "transpirer" ! Sous un beau ciel, avec des pentes sableuses, parsemées de rochers extravagants, et de pins majestueux, nous sillonnons le long des sentiers à myrtillers, pour atteindre la crête.
 L'arche de Noé a accosté ici !
 Peut-être avait-il les vignes alsaciennes à son bord ?
Avec les coqs de bruyère et les hamsters d'Alsace ?

 Un cri d'oiseau particulièrement roque venant d'un groupe de sapin très dense, a éveillé notre curiosité, mais nous n'avons rien vu.      

 Les bassines creusées par l'érosion permettent avec les reflets du ciel et des nuages de prendre un bain de pied  céleste.

Hundertwasser en exposition temporaire chez Würth à  Arlesheim (ch)
Pour le championnat du monde de quille de tous les Steinbach, retour au Silberthal, côté piste. Belles rencontres avec les joueurs et les organisateurs, une leçon de maîtrise de soi, de précision du geste, du dosage de la puissance et de la détente, détente aussi côté comptoir et franche rigolade, les jeux s'y rejouent parfois après les tirs. Les pompiers se sont fait chambrer parce qu'ils ont cherché dans leurs anciennes recrues l'élite du jeux de quilles, j'aurais  même apprécié qu'ils finissent en lanterne rouge.
L'engouement de l'un des plus jeunes joueurs de ce tournoi, pour ce sport qu'il a découvert, nous a fait chaud au coeur, le ping pong et les quilles sont compatibles, merci de permettre d'aussi belles rencontres.
Un château  auberge de jeunesse

un long couloir sous terrain pour aller  à la chapelle  MariaStein

Alchémille, et ses sécrétions d'eau

lundi 11 mai 2015

les trésors

Une journée de voiture, avant de se poser dans les paysages  devenus presque familiers de la moyenne montagne de l'arrière pays niçois. Sans être loin de la mer, nous menons nos vacances tournés vers la montagne. Lou rappellera que si il va chez papy et mamie, il devrait y avoir de la neige ! souvenir de sa venue à Noël  en Alsace.
La lumière du printemps de ce début mai vient nous aider à fabriquer de la vitamine D. Prendre le soleil ne signifie pas se reposer sur le bord sableux, agrémenté du ressac, et d'une perspective sur l'immensité du monde. Mais avec Lou et Léo de partager du temps, à la découverte des vallons et villages, crêtes arides et agréables forêts.
Notre location se situe sur une pente escarpée de la rivière le Loup. Le planché de cette maison dont le terrain est gagné sur la pente, penche vers la rivière. Résister à l'attirance du loup...Le chemin pour y arrivé est pentu et pourvu d'un lacet en épingle à cheveux. Pour relier la route à la maison, il faut transformer les chevaux de notre voiture en mulets, moins craintifs des escarpements montagneux.
La terrasse, bien exposée, à la lumière, l'est aussi à la verticalité des lieux, sans attentions à la sécurité. La vie en plein air, les ballades à partir de notre gîte seront réduites, l'usage de la voiture sera nécessaire pour trouver des "points de chute" plus accueillant.
Quelques villages touristiques encombrés de boutiques clinquantes et galeries et d'autres plus authentiques, à la beauté plus discrète deviendront nos trésors.avec les paysages taillés par le Loup. Au bord de la rivière, nous avons trouver du sable à manipuler, modeler et des bâtons, des feuilles pour faire des bateaux. Les cascades à la force tapageuse ont fait contraste avec les petits ruissellements gracieux.

Tous les jours faire la sieste, petit bonheur du temps des vacances. Et un peu de temps à la cuisine, mais attention pas trop de rêverie, la faim des petits ventres est présente avec régularité. Blanquette de queue de lotte ail des ours d'Alsace,ratatouille aux olives de provence panisse grillée, saucisses viennoises de chez Edel salade de pomme de terre ; conjugaison de quelques produits locaux  d'ici, Alsace et  Alpes maritimes. Papille, tu nous chatouilles ?! Papy j'ai faim !


Nous avons aussi emmené de la lecture pour Lou et Léo : une histoire d'un papy avec une barbe qui pique, et celle d'un lapin qui fait des bêtises.
Et les petites voitures"majorettes" ont manqués à plusieurs reprises de nous faire chuter.
Transformer la table de salon en tunnel pour parcours de motricité, le chemin de promenade en salle de gym, les fontaines en jeux d'éclaboussure ou de rafraîchissement, ou autres inventions fluides, mais en tout cas en repère de petites pauses.

Mettre les casquettes, sourire aux passants, suivre les animaux domestiques et les ruelles bordées de maisons anciennes, d'odeur de violettes ou de fleurs d'oranger...
Esprit du sud, trésor du vallon du Loup et de ses villages en bordure ou perchés. L'eau y est un trésor, Il y a à peine 15 ans que le hameau de Saint Barnabé est desservi par l'eau courante, fin du rationnement, après avoir traversé le plateau, entre les tas  de pierres blanches et les murets,  ne pas rater quelques très belles floraisons sur le sentier par les "vignes" depuis Courmes.

Lou s'est fait mal, il a pleuré et en pleurant il a appelé sa "maman", Francine l'a pris dans les bras, Léo a regardé et écouté Lou et s'est mis à pleurer à son tour en appelant "papa" !
Beauté et simplicité des échanges, initiation au tragi-comique et, en restituant cette scène de la vie quotidienne, nous étayons la fierté des deux parents.
Nous n'avons pas répondu à toutes les questions " pourquoi ?" de Lou, mais parfois si, ou partiellement. Nous avons écouté Léo avec bienveillance pour les "encore" même si parfois la réponse est "ça suffit".


samedi 25 avril 2015

Steinbach station lunaire

Les lunaires  tapissent nos forets de gorge,
et elles parfument les petits vallons humides
 La flore de nos sous bois est riche, variée et quelques spécimens rares y font stations, attention pas de cueillette, même si vous trouvez qu'il y a de nombreux spécimens abstenez -vous, enmenez un appareil photo.
fleurs de dentaire, ouvrez la bouche ! 

fleurs de dentaire, version peinée ou digitée

versant de sous bois avec "sédentaires"

Orchis mâle

peucedan officinalis

Avant de venir randonner dans le vallon, cet après midi. J'ai rencontré un beau troupeau d'orchis mâle, sur une prairie non colonisée par la vigne, entretenue par des chevaux, parfois des ânes, qui y sont installés en respectant la fin du cycle de reproduction de la plante. En 2014, une trentaine de fleurs étaient repérées et cette année une cinquantaine. Mais y aura-t-il aussi des orchis blancs en plus grand nombre ?
le doronic tue panthère


scrofulaire du printemps

Ne lui marchez pas dessus ! Je n'aime pas trouver des specimens avec des marques de chaussure
André Kuentz botaniste amateur, a animé cette sortie nous rendant attentif à la richesse des variétés, à la rareté de quelques spécimens, à la beauté du vocabulaire. La diversité des ambiances forestières de ce vallon fait le reste.

mardi 7 avril 2015

le vent des sous bois

primevères avect le vent des sous bois qui fait frémir les petites roses blanches, Steinbach 6 avril 2015
Alors qu'à quelques kilomètres subsistent quelques ilots de magnifiques tulipes sauvages (entre Berrwiller et Hartmanswiller), le symbole de la royauté n'est pas un lys. J'en suis convaicu mais plutot cette petite tulipe des zones viticoles. Nous à Steinbach, nous nous réjouissons de la venue des fleurs de sous bois, le printemps n'en est pas moins royal. La poussée de la sève, les couleurs éclatantes, la grace fragile, la force épanouie, le soleil et l'eau qui ruisselle, le chant du coucou nous en donnent une partie. L'aventure verte est partie....Venez découvrir nos sous bois, écouter et observer les mésanges, regarder les feuilles des arbres se déplier.
Buch Wind Roschen (anémone sylvie)

adoxe  (une fleur sur chaque face du  cube)

caltha des marais