lundi 23 juin 2025

Épipactis helléborine


Il y a deux, trois ans des amis voisins m'avaient appelé pour les aider à déterminer le nom de cette fleur, apparue spontanément.  L'année dernière déjà elle est venue en solo, se faire une place chez nous. Et cette année c'est une petite colonie qui occupe le sol ombré par le charme. Orchis des bois et des parcs,  bienvenue !

notre puits, vous inspire-t-il une poésie ?..
"skieur au fond d'un puits" Henri Michaux

balade dans les bois, à la recherche de la fraicheur

dans le vallon des "hérissons"

Auparavant à la cuisine, la préparation du vin de noix, juste avant le solstice d'été. 21 noix vertes, coupées en 2,   macèrent dans du vin et de l'alcool. 
Dans deux mois, j'y ajouterai encore du vin mais cette fois cuit et additionné de sucre.

Avec Francine nous avons cueilli et séché des fleurs de bleuet : pour égayer les salades de pomme de terre des saisons sans couleurs.


La cueillette des cerises aigres a été mise à confire, et conservée dans de l'alcool et du sirop, pour les forets noires.
Mais aussi, pour accompagner  le fromage blanc, où le munster d'un jour...

Ces derniers jours plus de 100000 lectures, visionnages  s'affichent au compteur de mon blog, je remercie toutes les personnes qui participent à cette belle aventure partagée

lundi 9 juin 2025

transparence

Pas "le verre de trop", mais de l'art

Rares sont les solides transparents, je connais le verre et les pierres précieuses, quelques plastiques, du plexiglass, du papier calque...

A la base chaque grain de sable devrait être transparent. C'est souvent le composant principal  pour la fabrication du verre

 Si la lumière traverse le verre, c'est grâce à l'organisation des atomes, ils y sont rangés de manière linéaire. 

Le verre on dirait un liquide qui est solide.

Il se casse violement.

Il fait rentrer la lumière, et  ça sert pour impressionner les foules.

C'est un moyen matériel pour faire entrer de l'immatériel. Le verrier a droit au port de  l'épée, il y a donc la reconnaissance d'une forme de noblesse.

Et voici quelques extraits visuel de notre balade dans le jura suisse, à la recherche de vitraux contemporains non figuratifs.  

  Mettembert

 Un artiste : Goghuf,  dont nous avions déjà rencontré le travail à Soubey, plus à l'ouest du Jura.

 J'aime son usage de baguettes de plomb de différentes sections, cela donne de belles lignes à son dessin. La nécessaire structure sert l' œuvre artistique. Ici le dehors mis en avant.





Vellerat
Une architecture remarquable, pas un truc grandiose, je dirais une église de village de montagne. Pas de Christ en croix, mais une sculpture de femme suspendue dans le chœur, grâce avec  une touche naïve. Elle est éclairée par le clocher, ouvert sur la lumière du ciel. le travail du  vitrail est remarquable, il me met en joie.
La lumière qui traverse l'œuvre me donne le sourire. 



Vicques


Dalle de verre, intégrée dans les cloisons extérieures, trois piliers sont porteurs de l'ensemble de l'édifice. La lumière qui passe est atténuée par le gris des murs. C'est tendre, doux et inattendu.


Zwingen

Deux puits de lumière remarquables dans l'avant de l'édifice. Des vitraux qui présentent pour moi un côté très sophistiqué, une très belle lumière s'en dégage. L'idée d'un plan cadastral, avec des parcelles, des routes, joue à cache cache avec moi. 



vendredi 6 juin 2025

"dites lui bien des choses"




 Steinbach, le 4 juin 2025


Il y a peu, elle était avec nous pour une visite guidée sur les influences de l’œuvre de Mathias Grünewald au musée Unterlinden…

Plus proche, il y avait « merci infiniment ! » le son de sa voix qui m’accompagnait jusqu’à chez moi, je lui avais déposé une course.

Nous nous sommes rencontrés il y a 28 ans en achetant la maison d’à coté. Leur terrain richement arboré participe à une harmonie de voisinage, tantôt parc, tantôt foret, tantôt protection.

Des liens plus forts se sont tissés petit à petit avec des échanges, des épreuves et des partages.

Avec Francine nous sommes fiers d’avoir partagé cette construction extra ordinaire.

En relais avec Marie Laure sa fille, Francine lui faisait les courses du quotidien, depuis plus de 5 ans.

Nous sommes content qu’elle ait pu vivre à domicile avec une telle lucidité pendant si longtemps.


Nous partagions des goûts artistiques pour la peinture, l’écriture et la musique. Avec Georges et Rachel nous avons été écoutés des chants du moyen âge à la chapelle Le Corbusier et nous nous leurs avions fait découvrir Rammstein « Mein Hertz brennt » en version lyrique, bien sûr !

Rachel est venue participer aux soirées dans notre jardin pour des contes, des chants de voyage, et même un groupe rock.

Beaucoup de livres lui ont été prêtés. Elle a lu Claudie Hundsinger, je lui disais : « j’aime beaucoup sa manière de nous faire passer du monde réel en observant les animaux, vers le monde des songes. Et Rachel dit pour d’autres passages : « je n’aime pas ces récits qui passent de la vie autour d’elle, à son érudition. Ça vient casser le fil conducteur et elle en fait trop !»

Elle a lu Tejpal : « loin de Chandigarh » et a remercié Francine « alors là ! Vous m’avez fait voyager ! » 

Rachel lisait beaucoup, elle se nourrissait des récits des écrivains aventuriers et artistes. Elle était toujours prête à agrandir son horizon.

Elle aimait nous entendre quant nous revenions d’aventure.

Rachel a été pour nous une présence rassurante, parfois confidente sur les soucis du quotidien.

Plutôt que juste passer, alors que nous sommes happé dans le tourbillon du quotidien, elle y contre carrait de plus en plus et nous invitait à nous asseoir avec elle.

Nous nous sommes vécu pour elle et seulement partiellement comme une fenêtre sur le monde.

Le soucis de son bien-être a été partagé avec une solidarité de voisinage qui a bien marché grâce à Françoise et Rémy, Claire et Bernard, Marlyse et d’autres encore...

Je n’ai jamais entendu Rachel dans la plainte. Mais quant elle disait « on fait aller ! » Alors là, je m’inquiétais.

 Je n’ai jamais entendu Rachel dans des traits tyranniques ou son contraire de redevenir exagérément comme un petit enfant, et qui peuvent être des signes du grand âge, nous avions fêté ses 95 ans. De ce fait la sollicitude à son égard a été plus facile.


Nous perdons plus qu’une voisine.


Rachel est partie rejoindre Georges.

Dites-lui bien des choses..

Rachel à mon tour de vous dire « merci infiniment »







foret de Steinbach



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les confitures du merle moqueur, le temps des cerises... les cerises sont cueillies chez Claire et Bernard, lavées, dénoyautées et cuite avec les noyaux dans un nouet, du sucre et de l'agar agar  





les traces de l'usine s'en vont




Est-ce que c'était l'entrée des cadres ?