hommage aux nourrices "les sœurs de lait" |
sculpture Francine Stentz composition Guy Holder |
Une chouette hulule, l'ombre de la foret d'hiver conjugue des nuances de noir. L'homme des bois hirsute attend. Il guette le passage d'un pèlerin. Il est tapis derrière un chêne de la foret palatine.
Seule ses boucles d'oreille et de nez scintillent par la clarté blême de la lune. Le chant lointain d'un loup, associé au grincement de l'arbre le font frémir. La résonnance tranquille d'une démarche de quadrupède, lui dessine un sourire. Le pèlerin approche guidant son âne, les panier remplis. Une odeur de pain d'épices flotte dans le sous bois. Une brillance orangée, est reflétée.
L'homme des bois, subit une violente contraction liée à la faim. Il se jette trop tôt sur le convoi, tombe devant l'âne et le pèlerin, se blesse à la tête et perd connaissance. Le saint Nicolas réveille l'homme des bois, après lui avoir nettoyé la plaie et bandé le front, il lui fait boire du jus de mandarine et lui fourre délicatement un pain d'épice dans la bouche.
Une conserve de petit salé offerte par un boucher sollicitant un repentir est chauffée. Le feu improvisé, permet de lire : la composition intrigue l'homme des bois qui trouve dans la liste des ingrédients étranges : le mots "infans" celui qui ne parle pas.
Hans et Nicolas échangent, rient et sympathisent. L'âne reste méfiant.
A la fin du repas, des contractions secouent une nouvelle fois l'homme des bois qui vomit ce repas inespéré. Un enfant nouveau né se reconstitue à partir de cette fange abjecte.
Ils le nettoient, l'emballent et l'emportent par le petit sentier rapide à la cabane de la nourrice des bois, il en connaissaient tout deux les mérites, l'opulence esthétique de ses seins, et même la texture avenante de ceux ci. Elle les accueille, et reçoit l'enfant comme un présent. Le bruit de sucions répond à la vie retrouvée.
Une amitié, teintée de fraternité végétarienne, nait entre Nicolas et Hans, ils se caressent puis plus tard se marièrent "et n'eurent jamais d'enfant".
Quant à la nourrice des bois tous les ans au début de décembre elle fabrique des petits bonhommes en pate briochée, pour remercier Nicolas et Hans de cette très belle petite fille.
A l'atelier d'écriture de Steinbach, j'avais eu comme consigne de réécrire un conte...Saint Nicolas est venu ...et Le géant de Zéralda aussi, l'une de mes histoires préférées de Tomi Ungerer a inspiré la chute, et les soins.
Waydelich, croise parfois les crocodiles et les loups, ne croisez pas son chien ! Si devant la galerie "courant d'art" vous l'entendez grogner, c'est qu'il renonce à la saucisse ! Fuyez |
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