samedi 22 janvier 2022

Voyage de ressourcement

Wolfskopf, depuis les rochers
 branches et crètes


Je n'étais pas seul

Avec mes habitudes de couper pour rejoindre les lieux sauvages parfois par les pentes alsaciennes vertigineuses et transpirantes ;  je me suis retrouvé avec des bruits de chasse. oh oh ! Les cris de battue venaient de la face exposée nord, et ont changé de versant alors que 5 chamois cherchaient  à se dépêtrer de cette embrouille. Je les ai fait me contourner pour rejoindre le versant nord, comme cela ils seraient fatigués mais pas abattus. Stratégie pour chamois : si vous voulez vous échapper d'une battue aller le plus possible vers la source du bruits, les traqueurs ne sont généralement pas armés.        
accepter la noirceur du monde ?

ou le bleuter ?




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calligraphie d'arbre ou signature
d'un travail dans  la durée
Le travail social se construit  mieux avec une  utopie en perspective. ...pour devenir co- élaborateur il faut de l'estime  de soi ....et des autres. 

œuvre de Waydelich


Ses œuvres proposent pour moi une possible alternative, si je ne peux pas me ressourcer dans la nature.
 
 Cela m'aide à fertiliser mes nuits. A mettre créativité et inventivité au travail, au travail de retrouvaille avec l'utopie. Le travail social sans utopie c'est bienvenu en enfer ! 
 

dimanche 16 janvier 2022

du poudré vers le givré


Conscience sans aucun scrupule, ça va vers la froideur ?
 Vigne de Steinbach, la chapelle de la Loh est au matin 
Passer de la froideur, à des températures rigoureuses

 puis du givré vers un grain..
l'alcool de grain pique, et le houx même sans baies pique.
Le froid pique aussi.










Trois fois pique puis
houx saupoudré 
et fougère sans fou
du poudré vers le givré
 la balade en Steinbachie  fait un rêve Baïkal.

°














Hachoirs de rêve


j'ai sorti les verts... nature morte aux hachoirs

bol en ébullition, hachoir et escargot 

cloches à fromage, piment d'Eglingen, escargots et hachoir vert




 Jusqu'à 32kg de viande par heure la capacité de ce hachoir est gargantuesque.
Hachoirs vous m'épatez !
Un cochon tacheté est haché en un tour d'horloge et quelques tours de manivelle.
La vie est belle, ne me faites pas de tour de cochon.
 

vendredi 7 janvier 2022

de la rue du Sauvage au Wolfskopf

 La place du sauvage dans la ville, à Mulhouse en particulier,  cela pourrait être une étude très parlante pour beaucoup d'habitant locaux. 

Le sauvage est à la rue, dans cette agglomération. Une des raisons de la construction de la ville c'est de se protéger du sauvage.

 Wilde Mann Gass, l'allée de l'homme sauvage, est devenue rue Adolf Hitler pendant l'occupation, puis rue du Sauvage après la guerre... Quant les loups entrent dans la ville...



Waydelich "la louve, le chien et l'attirance de la saucisse"




A Courant d'art, l'une des galeries d'art mulhousienne  le vent de l'histoire est coloré, la louve bleue de Waydelich expose ses dents blanches et ses mamelles rouges, le saucisson suspendu  concentre l'attention du chien et de la louve. 

J'y lis un message de l'effrayant qui devient patriote, la dérive vers des préoccupations d'extrême droite dans le monde politique actuel. 

Nos voisins allemands sont plutôt effrayés par les tournures politiques françaises, chez eux la sociale démocratie avec les verts, ont  le vent en poupe. Alors que nous nous irions vers des idées beaucoup plus protectionnistes : un  capitalisme de protection des riches, des intérêts particuliers, sans projet pour le vivre ensemble, ni la gestion de l'énergie, ni la lutte pour une atténuation du réchauffement climatique.    


balade sur le versant "exposé" du Wolfskopf

à la recherche d'une once de solitude, crête du Wolfskopf



Schletzenbourg Steinbach

le chêne débordant du Schletzenbourg





"méfiez vous du bleu, blanc, rouge...
 ma lecture personnelle de l'œuvre
de Waydelich"

 

dimanche 2 janvier 2022

L'ombre de la foret d'hiver

hommage aux nourrices "les sœurs de lait"

sculpture Francine Stentz
composition Guy Holder


Une chouette hulule, l'ombre de la foret d'hiver conjugue des nuances de noir. L'homme des bois hirsute attend. Il guette le passage d'un pèlerin. Il est tapis derrière un chêne de la foret palatine.

Seule ses boucles d'oreille et de nez scintillent par la clarté blême de la lune. Le chant lointain d'un loup, associé au grincement de l'arbre le font frémir. La résonnance tranquille d'une démarche de quadrupède, lui dessine un sourire. Le pèlerin approche guidant son âne, les panier remplis. Une odeur de pain d'épices flotte dans le sous bois. Une brillance orangée,  est reflétée.

L'homme des bois, subit une  violente contraction liée à la faim. Il se jette trop tôt sur le convoi, tombe devant l'âne et le pèlerin, se blesse à la tête et perd connaissance. Le saint Nicolas réveille l'homme des bois, après lui avoir nettoyé la plaie et bandé le front, il lui fait boire du jus de mandarine et lui fourre délicatement un pain d'épice dans la bouche.

Une conserve de petit salé offerte par un boucher sollicitant un repentir  est chauffée. Le feu improvisé, permet de lire :  la composition intrigue l'homme des bois qui trouve dans la liste des ingrédients étranges : le mots "infans" celui qui ne parle pas.

Hans et Nicolas échangent, rient et sympathisent. L'âne reste méfiant. 

A la fin du repas, des contractions secouent une nouvelle fois l'homme des bois qui vomit ce repas inespéré. Un enfant nouveau né se reconstitue à partir de cette fange abjecte. 

Ils le nettoient, l'emballent et l'emportent par le petit sentier rapide à la cabane de la nourrice des bois, il en connaissaient tout deux les mérites, l'opulence esthétique de ses seins, et même la texture avenante de ceux ci. Elle les accueille, et reçoit l'enfant comme un présent. Le bruit de sucions répond à la vie retrouvée. 

Une amitié, teintée de fraternité végétarienne, nait entre Nicolas et Hans, ils se  caressent  puis  plus tard se marièrent "et n'eurent jamais d'enfant". 

Quant à la nourrice des bois tous les ans au début de décembre elle fabrique des petits bonhommes en pate briochée, pour remercier Nicolas et Hans de cette  très belle petite fille.

A l'atelier d'écriture de Steinbach, j'avais eu comme consigne de réécrire un conte...Saint Nicolas est venu ...et Le géant de Zéralda aussi, l'une de mes histoires préférées de Tomi Ungerer  a inspiré la chute, et les soins.      

Ce loup est mon étude pour un projet de panneau au Wolfskopf, Fleischwolf c'est le nom allemand du hachoir à viande, en Germany ils remettraient donc la viande au loup, pour qu'il l'a hache de ses dents. 

Waydelich, croise parfois les crocodiles et les loups, ne croisez pas son chien ! Si devant la galerie "courant d'art" vous l'entendez grogner, c'est qu'il renonce à la saucisse ! Fuyez