vendredi 24 septembre 2021

le génie de Timisoara

voyage en Roumanie 3ème partie

Au bord de la route : des hommes autour d'un cochon allongé, la police pas très loin, et, encore à quelques mètres un véhicule cassé, et un monsieur très fâché.

Je construis donc le scénario suivant : le cochon s'est échappé pour fuir son abattage et finir en réserve de viande pour l'hiver. Un automobiliste toujours trop pressé, ne l'a pas vu s'engager sur la route. Choc monstrueux, bruit gras et puissant, pare choc et train avant disloqués, roue défoncée. Le cochon aura joué un tour de cochon. La police  fait le constat. Le paysan perd son cochon, l'automobiliste sa voiture et écope d'une sérieuse amende. L'automobiliste marmonne  que la prochaine fois il écrasera un poulet, oups! Il fait signe à Francine pour qu'elle puisse se déporter et éviter la voiture mal en point, ici ils roulent en écrasant trop les champignons....et même les cochons  

Mon arrière-grand mère était maraichère à Village Neuf, elle allait vendre ses légumes en mobylette avec la remorque remplie et  accrochée   à Bâle sur la Markt platz. Elle avait plus de 70 ans quant-elle s'est arrêtée. J'ai eu l'impression de la retrouver ici ! Petite ville de Sighetu Marmatiei.


TIMISOARA nous voilà !
le génie de Timisoara et sa cape au reflet de ciel







Une jeune  "punkette" nous enchante avec un  petit récital de rue avec une très belle voix, en puissance et émotion. Aussi nous aurons mangé aux tables de restaurant et brasseries en nombres et de très grandes qualités : nous citons  Lloyd et Grill to Chill. Nous avons bu des vins audacieux et presque  sauvages, et dormi dans un lieu tranquille et confortable 

Le musée d'art est grandiose, peintures   roumaine de Corneliu Baba , qui nous entraine dans la souffrance représentée avec le registre de la colère, de l'appel aux forces mystiques, de l'hébétude, de la tristesse extrême, de l'affliction, de la mélancolie et de la stupeur...
Timisoara ville de la culture 2021, expose aussi Nadar et ses  clichés  photographiques français, un régal historique et esthétique, et puis encore : une toile remarquable un portrait en pied dans un salon- bibliothèque avec comme œuvre en fond  dans ce tableau : la liberté guidant le peuple de Delacroix. 
Joli clin d'œil de référence de lutte contre les oppressions.
l'alignement des anciennes avenues communistes, et un immeuble ocre imposant

Place de la "liberté retrouvée" musée des beaux arts, et belles réhabilitations

 

mercredi 22 septembre 2021

Sur la piste de la mélique de Transylvanie

VOYAGE EN ROUMANIE (suite)


Nous avons dormi à la ferme, chez Mirella. La route se transforme en chemin et quand le chemin se transforme en sentier vous êtes arrivé. hameau de Patrahaitesti  après le village d'Arieseni. La chambre a le sol penché, encore une référence italienne m'effleure avec la tour de Pise, déjà que la sonorité de la langue mêle pour moi les consonances latines et russe. Leur hymne national dit qu'ils doivent montrer qu'ils ont du sang romain qui coule dans leur veine et l'Italie a offert une statue de la louve allaitant Romulus et Remus à chaque grande ville.
Mais là nous sommes à la campagne et nous mangeons comme dans une ferme auberge, c'est la fête des choses simples et faites maison.
Et nous randonnons avec une cartographie plutôt sommaire, mais cela permet de faire de belles découvertes entre les villages de moyenne montagne, retour par une  tourbière en début de soirée. L'esprit enchanteur de la Roumanie est là, dans cette ruralité et son agriculture de subsistance.
Nous nous déconnectons du monde agité, nous avons une belle sensation d'isolement.

J'ai aimé cette fleur croisée dans les milieux humides, rencontre avec une belle inconnue


En montant plus haut sur les sommet, il y a les alpages et les habitats saisonniers des éleveurs de moutons et de vaches.




la mélique de Transylvanie est une graminée des steppes, elle pousse chez nous sur une pelouse sèche de versant  exposée plein sud, vallon de Steinbach. Elle est discrète et rare. Ici nous ne nous sommes pas promenés dans son biotope, sa retrouvaille nous aura échappée. 

 

au pays des Barbapapas

lundi 20 septembre 2021

vers l'Est, soleil de Roumanie

Oradea, une ville où il fait bon ouvrir les rideaux au regard du monde

L'approche de la Roumanie se fait par la route, sur les aires de stationnement  des voitures sans plaques, pneus dégonflés et couche de poussière, gisent là, environnées de champs de tournesol. 
La restauration de la coquette ville d'Oradea est engagée, l'influence de la sécession viennoise est encore là et les marques de l'empire austro hongrois. Les façades sont souvent emballées, pour que la décrépitude, soit en attente et ne vous tombe pas dessus. 
Aussi Tchernobyl est à 1034km de voiture, et nous mangeons quand même des champignons d'après ce 26 avril 1986, et nous irons encore  plus près.    
L'entrée dans l'aire industrielle a bouleversé la manière de faire la guerre en 14/18, il y a  eu  ici aussi des millions de morts. La prospérité, celle des trente glorieuses reprend le dessus après la seconde guerre, mais avec une mise en place d'un système communiste ici  ce n'était pas gagné.
L'un des objets clés de cette évolution c'est la bagnole. Ici l'aisance financière n'est pas flagrante, mais les grosses berlines allemandes sont là.
 A la campagne il y a encore les chevaux, la récolte, le séchage, et le stockage du regain se fait  à la main, à la fourche et aux  râteaux.

A la ville les réhabilitations sont engagées, de nombreuses voir de très nombreuses sont en attentes. A Oradea l'éclairage du centre ville réhausse cette magnificence retrouvée, et quelques immeubles colorés, bleu turquoise et un autre  rose...  

 

Art nouveau, les  années 1900, le balcon emballé

Une belle verrière, un peu comme à Naples




Notre voyage à nous  aussi est en bagnole, pas de voyage à tandem cet été. La reprise se fera ultérieurement,
nous avions arrêté notre progression à vélo à Belgrade en Hongrie l'été 2020 nous la reprenons autrement à la frontière roumaine, vers les Maramures. Nous sommes dans la continuité de nos découvertes à vélo, mais pas sur le parcourt du Danube, mais celui des reliefs Maramures et Apuseni. Nos chaussures de montagnes sont dans le coffre.



Un musée d'art naïf en plein air ! Le cimetière joyeux  de ce village est magnifique, il y a beaucoup de moutons représentés aussi parce qu'ils ont été les démineurs par troupeaux entiers, pour libérer le sous sol des horreurs de la guerre.    

C'était une bonne cuisinière, et sur l'autre face de la stèle une bonne couturière...



Vous pouvez commander et vous faire livrer les stèles personnalisées, mais  il y a de l'attente. Finalement,  ça tombe bien comme on n'est pas pressé d'y aller !

après celle des Vikings voici les chapelles en bois de Transylvanie