mardi 29 octobre 2019

couleurs veloutées et créations de pierre

Imaginons une recette qui reproduise cette transparence rouge meringuée !
pana cota fève tonka chapeau gelée de tomate rouge et sucre en gros cristaux décor
Avec Lou et Léo nous avons fait un seul atelier pâtisserie durant, notre séjour sur les crêtes de Peïra cava. Nous avons confectionné des "mikado" maison à partir d'une pâte au beurre  pour gâteau de Noël.  Une fois cuit trempé dans du chocolat fondu et roulé soit dans des noisettes grillées, des graines de courges ou des pistaches, notre dessert avait de l'allure ! Il a fallu contenir l'empressement et rappeler les  règles nécessaires à une élaboration savoureuse.    

Lou a choisi des bottes rouges, un pantalon lie de vin et un tee short couleur caramel de potiron, il pourrait faire un défilé de mode dans la prairie d'altitude ! 
Balade dans les alentours et découvertes à pied dans les espaces naturels boisés des montagnes.
Léo approuve, avec son sweat shirt couleur feuille d'automne et un jogging dans la même idée couleur de feuille de vigne.
Se perdre dans Coaraze, ce n'est pas tout à fait possible parce que c'est petit, mais c'est presque un chemin de labyrinthe qui "organise" le plan du village perché,   c'est  découvrir à chaque fois des nouvelles venelles, des passages surprenants. C'est jouer à cache-cache, surprendre les chats, et s'attarder devant quelques œuvres artistiques..   


sommet de Peïra cava vue sur le massif du Mercantour

Nous avons alterné en fonction de la météo plutôt généreuse en pluie, des sorties dans les bois et les visites des villages environnant.
Ouh là là les loups ! contes et musique de Philippe Campiche a fait le bonheur des trajets en voiture.
Les créations de pierres étaient au rendez-vous



couleurs  d'automne vers la Baisse de Péïra cava



dimanche 27 octobre 2019

loin des rivages

randonnées dans les Alpes Maritimes
depuis la cime de Peïra Cava vue sur la mer

Loin des rivages, 

mais notre arrivée c'est faite en frôlant la mer. Les constructions de sable, du monde de l'enfance, puis de béton du monde des adultes avec leurs néons aguichants sont derrières nous.

 Frôler la mer et s'en retourner à des balcons.


Traverser des forets, monter des routes à lacets, longer et traverser les torrents, lorgner les villages perchés, et les maisons qui se tiennent chauds, blotties sur un éperon rocheux. Passer des endroits minéraux, désertiques et inhospitaliers, s'engouffrer dans des forêts colorées, sentir les odeurs de terre après la pluie, marcher sur de la terre souple, et des cailloux glissants, et se poser sous des grands arbres.
depuis le village de Moulinet, montée vers Peïra Cava avec une ambiance forestière enchanteresse hors sentier : par les cèdres

hameau de Béasse

Et nos vaisseaux étaient de pierre,

 un hameau perdu, absence, présence. Des maisons encore debout, et le silence. Pas de mots.
La beauté des constructions, certaines résistent encore d'autres se répandent  en éboulis comme une mémoire abandonnée. Plus de linge qui sèche au vent depuis longtemps, l'odeur des châtaignes grillées a dû y  attiser des appétits, le chant des enfants et le cri des chèvres, les paroles des hommes qui s'accordent une pause, encore tout transpirant de l'ouvrage au jardin.

Des chaussures exposées en "offrande" pour que les randonneurs qui passent redonnent un peu de vie, par leurs rêves de ce que ça été, et,  l'étincelle provoquée de faire revivre, comme si cet abandon n'était que provisoire.
une fenêtre qui ne sépare plus l'espace 

des espaces de culture, qui n'attendent rien

Remonter ailleurs, retrouver des couleurs chaudes, et un sol velours des alpages 
les arbres monstres mangent des serpents

les nuages nous accompagnent jusqu'à notre retour à la maison dans les arbres

dimanche 6 octobre 2019

CIEL D'OCTOBRE

sommet du Wolfkopf
Respirer l'odeur de la foret, début octobre c'est un programme de ressourcement pour moi. Il faut qu'il y ai un peu d'humidité dans l'air, un ciel de grisaille me convient bien pour une escapade ascendante vers l'un des sommets gardiens du vallon.  Le point culminant des couleurs  chaudes d'automne, n'est qu'en phase préparatoire. Voir "octobre rouge" n'est pas encore possible dans le  monde non mis en boite, ou à l’écran. Ma distraction providentielle peut laisser de coté la sélection de sons et de couleurs. Je  me rempli  de ces odeurs changeantes, qui participent à l'ambiance agréable de ma montée, sur un "sentier de loup"
dans l'attente du retour du loup

L'odeur magnifique de la foret d'automne, c'est ici !




 Cette phase de transition saisonnière entre l'été et l'hiver,est marquée : les légumes de ratatouilles croisent les carottes,betteraves rouges et potirons. Le raisin c'est installé pour une période faste et la mâche de plein champs est revenue. La repousse des orties avec les pluies de fin d'été, créent un sursaut de vert dans ma cuisine.
Tarte aux orties et petit  flan d'ail  feront vibrer les palais par cette entrée végétale,
pour une entrée restant dans un esprit "écolo gourmand" un petit dôme de gelée de persil est associé à des escargots revenus au beurre et à l’échalote. Le vin d'accompagnement est une petite merveille d'équilibre, avec un rare sylvaner grand cru Zotzenberg.


Je suis fane d'ortie.
Infusion d'ortie en gelée, ma confiture du moment, m'a déjà servie a faire un sorbet surprenant. Mais aussi le vert recueilli après l'infusion a été mis à sécher en une fine feuille, les fibres végétales des sommités fraîches déshydratées, forment alors  une feuille "chips et velours d'ortie" 

dôme de gelée de persil aux escargots, tarte aux orties

chips"velours d'ortie",sébaste et pesto mate orange

la fine fleur des maraîchers

ciel d'octobre rouge (photo à Mulhouse le 6/10 /19)