Si j'avais su que les fleurs étaient si chères, j'aurais regardé mon chat comme un assassin.
Si j'avais su que les noirs pouvaient avoir des coups de soleil, j'aurais serré la main à tout le monde.
Si j'avais su que la policière était si sympathique je n'aurais pas hésité un instant.
Si j'avais su que l'oeuvre de ce peintre allait atteindre cette valeur, je n'aurais pas pris la voiture.
Pénélope Holder fait voyager les timbres |
Christophe sculpture à "engrangez de l'art" Burnhaupt le Haut |
Il manque de finesse. Il suit le maître comme si il était un esclave. C'est un aliéné à l'homme, comme si il avait inventé lui même la laisse.
Pour avoir à manger qu'est ce qu'il ne ferait pas ?
En tout cas, il se met au service de ses maîtres, en dehors de toute convention et avec des horaires de fou. Il garde la maison, surveille la venue du facteur, mord même les copains des enfants du maître, pour protéger cette maison. Il promène son maître, pour qu'il puisse rencontrer les voisines.
La nuit il ronfle, quant il pète ça sent très mauvais.
Il est fier d'aller chasser le sanglier le dimanche alors que par ailleurs, il a la trouille des rats!
Il ne ronronne pas, il grogne.
Il ne sait pas parler, il aboie.
Il est ridicule après l'accouplement : collé à sa femelle, sa bite de chien coincée dans la femelle, il est comme pris au piège du ridicule.
C'est Le chien vu par le chat
Le chat est maniéré. Il se croit libre alors que pour avoir à manger,il se frotte dans les pieds de chaque personne qui va vers le frigo. Je trouve qu'il a des mœurs légères, l'art de faire la pute pour du "schebba", si au moins c'était du bon !
Le jour il dort, parfois il fait le cirque pour amuser la galerie avec une ficelle et un bouchon que l'on agite pour lui. Quand le maître le caresse et qu'il dit "rrrron,rron" c'est parce qu'il est taré, son cousin sauvage avait un plus grand cerveau que lui et c'est seulement quant il tétait sa mère, qu'il faisait ce bruit, c'est un bruit de dégénéré, il est arrivé à 6 semaines d'âge mental depuis qu'il vit avec l'homme ! et il se croit libre, quelle régression !
Dans l'accouplement on dirait du marquis de Sade, son caractère de jouer à faire souffrir l'autre est transcendé. Ils se battent, ils pleurent et se lamentent des nuits entières, ont les entend mais ont ne les voit pas. Il se croit discret, mais il est très bruyant.
Ashlikala à "engrangez de l'art" |
Nous avions des mots, tirés au sort, chacun en choisi un et puis nous nous mettons d'accord pour que tous travaillent sur le même OUBLI avec un temps de 20 minutes.
Vers 50 ans, pris
dans le monde du travail, je faisais des oublis du jour, un peu
comme des plats..
Je ne le sais déjà
plus, mon oubli d’hier : c’est un truc que je devais faire
et que j’ai laissé de coté… Je n’ai pas tellement oublié
mais à force de procrastiner peut-être que j’ y arriverais
Je suis Confus,
Confucius disait : « j’entends et j’oublie, j’écris
et je retiens, je fais et je comprends »
J’ai presque 85
ans et un type vient me voir régulièrement à l’EHPAD.
Je sens qu’il
m’est famillié mais je ne sais pas vraiment qui c’est. J’aime
bien quant il me prend par la main dans le parc, je me sent protégé
et fort quant-il est là.
Je crois que c’est
lui qui m’avait emmené ici, il disait il y a trop de post-it sur
le frigo, c’est un signe que tu oublies trop !
Dans ma figure, j’ai
plein de ride, j’ai du mal à me reconnaître, mais certaines sont
là parce que j’ai beaucoup ri dans ma vie, et, d’autres parce
que j’ai été triste et eu des soucis. Avant j’avais une
histoire pour chacune et maintenant, je ne sais plu.
De temps en temps je
me souviens, mes parents écoutaient « je n’ai pas
oublié...et aussi : souvenir, souvenir » et
aujourd’hui si l’on me passe de la musique nouvelle, je ne sais
même plus qui c’est 2 minutes après.
A midi, j’ai
mangé de la compote, ce soir de la soupe, hier de la purée et le
soir du potage, avant hier un velouté, c’est mou et je ne mâche
pas mes mots …
La nourriture ne
sent rien, l’odeur est oubliée, la consistance est oubliée..
L’EHPAD est une
petite oubliette.
Prochaine rencontre le 9 octobre de 20h à 22h à Steinbach