Fleurs de forets aux abords de rivières

 La foret de la Doller, près du monastère est toujours précoce pour les fleuraisons. Les scilles fleurs rares y sont ici en nombre, les bois humides sont accueillant , En écoutant la sonorité de la langue l'on pourrait avoir : Cécile sont presque en chorale, et pourtant, ce ne sont pas des fleurs des champs.  

J'ai cru sentir une odeur de violette, et en un instant elle a disparue ? Entre le suggéré, et le fragile dans le parfum,  il y aurait comment faire accepter le fugace ?

Anémone des sous bois, petite rose blanche  des vents du printemps, ton tapis me caresse les yeux.
 Les corydales avec leurs fleurs en grappes blanches et celles plus courante en grappes mauves sont presque envahissantes,  la discrète adoxe avec ses petites fleurs verdâtres disposées comme sur les faces d'un cube surnage parfois dans cette étendue fleurie.

En ballade nous avons mangé quelques  boutons de cardamine des prés, le gout de la  moutarde n'est pas loin, les boutons, les fleurs seront notre touche mauve dans la salade du soir . Aussi des pétales de violette seront goûtées,  pour tenter de faire revenir le parfum qui s'est volatilisé.

velouté de jeunes pousses d'ortie

Quand dehors se reveille la nature, dans ma cuisine je me réjouis de retrouver du frais et des couleurs. Pour cela j'aime se faire rencontrer les aliments de l'hiver avec les premiers verts des prés et des jardins.
 velouté de jeune pousses d'ortie, cueillette du jardin
pesto d'ail des ours, cueillette des bords de la Doller
Pommes de terre d'Uffholtz achetée au marché de Thann chez Lucien Christen et cuite en rösti, jambon braisé dans la nuit du vendredi au samedi chez Mathieu Edel à Cernay
vin blanc d'Autriche sec avec une belle fraîcheur et légèrement pétillant, offert par la famille Dorner  Zum Hirschen  à Sibratzgfall

Prochaine étape des cueillettes attendues : le cresson sauvage.

Les clochettes du printemps

nivéole du printemps Sibratsgfäll Autriche 

Notre saison de sport d'hiver commence avec les premiers signes du printemps. Notre village d'adoption pour profiter des montagnes enneigées, nous accueille. Le magnifique pâturage d'entrée de village est  fleuri.
Les pétales sont blanches avec une petite tache jaune vert sur la pointe, se seront nos couleurs fétiches pour ce séjour.

Les stations de ski de la vallée de la Bregenz, nous accueillent tour à tour, celle de Mellau, un peu plus que les autres du fait de sa  proximité et de un domaine skiable étendu. La chapelle avec son banc : vue sur les Alpes face au soleil de midi,  recueille notre plaisir d'être là, en hiver.

Ici,les arbres se recueillent encore.
 Seul le rire du printemps murmure à quelques fleurs intrépides,

Et nous glisserons sur des pentes  enneigées, verglacées aussi, la chaleur du soleil aura parfois transformé les fins cristaux en  lourds copeaux  à consistance fondante. Nous privilégierons les pentes moins exposées, comme si nous cherchions encore à retarder un peu les bourdonnements du printemps.








 Un poète autrichien dit "que le printemps est un peintre qui peint tout, les montagnes et les bois, les vallées et les champs, tout ce qu'il peut peindre, il le peint.  

pendant ce temps le desert avance

Pendant ce temps la fenêtre s'ouvrit et un papillon entra .  Un animal croisement étrange d'une limace , d'un chien, d'un lézard et d'une sauterelle vient circuler dans le musée d'art contemporain de Durbach. Ne passer pas par les magnifiques vallons viticoles, en vous arrêtant, comme moi  en y allant , le syndrome de Stendhal couplé à l'euphorie du vin vous y attraperaient.   Où les paysages pourraient  vous sembler inhabituellement inextricable !

La rencontre avec les créations  de l'art contemporain y est joyeuse, spontanée et colorée je serais tenté de vous suggérer  vivez là comme une sorte d' arrachement à notre actualité :  instable toujours dépassée, revendicative, déficiente...  

Samba le chat roux des voisins observe la dance des poissons rouges, il ira jusqu'à boire  l'eau de l'aquarium.

Et moi, en remerciement j'ai reçu une bière "rousse" ! Je l'ai bue avec du poisson 

vu à Durbach

et si c'était la partie maternelle d'une reinterpretation  actuelle  du retable d'Issenheim ?

Un manteau pour deux, art en partage
Oeuvres de  Christine Tschiember  vue à Thann

Si les bateaux redeviennent des pots, peut -être les migrants deviendront des jardiniers ?
S'implanter ce n'est pas rien...

La gastronomie française ce n'est pas que le luxe, les produits d’exception, les restaurants multiétoilés pour touristes richissimes , c'est  aussi tenir le coût dans un quartier pour être proche des habitants , à  Mulhouse  Dornach ouvert le matin.