dimanche 28 août 2016

JULES VERNE au jardin

Le jardin comme mise en valeur, les pièces de Francine  venue pour un jour créent une belle symbiose. Elles apportent  et reçoivent de ce cadre végétal travaillé, un regard sur la main de l'Homme dans ce qu'il peut faire de souriant. Souriant pour le ventre et l'esprit. Est ce que je dois semer et faire pousser du persil au jardin, pour que les trois grâces y séjournent ?  

Voyager autour du monde par air sur terre et en mer, lire des récits et partir, laisser le livre aux jardiniers qui aiment  l'équilibre entre  l'avoir et l'être. Etre bien au jardin et pouvoir manger les fruits de cette recherche.

Réduire les plis du récit, les pages sont cornées comme  des repères, un fois le livre lu un petit coup de fer à repasser les plis de la mer, vous fera voyager à votre rythme.



samedi 27 août 2016

Musiques aux couleurs de l'été

Ahmed El Salam

Ne rester pas chez vous ! quant une soirée du Festival d'été à Steinbach 

se profile. Dans notre clairière du bout du monde et  pourtant si près de vous, il se 

passe des choses.

Notre théâtre de verdure est propice, à des conditions d'auditions exceptionnelles,
 en plein air. 
Depuis trois ans un petit groupe de l'association du foyer de Steinbach  s'enthousiasme dans  l'organisation de ces concerts, et vous propose  avec  de l’énergie, du temps  et de la passion,   leurs  propres découvertes musicales.
Il se passe quelque chose à Steinbach, venez et ainsi vous  nous aidez à continuer à fabriquer de la diversité musicale.
Nous essayons de créer un espace de rencontres culturelles et festives entre la programmation du Grün  à Cernay en mode relax l'été venu, et les fenêtres de l'avent du village d'Uffholtz qui  elles,  attendent la période hivernale.
Nous ciblons nos voisins et les amis de nos voisins ainsi qu'un public d'aventurier de la musique et de la chanson.
En première partie de soirée, un groupe amateur, Martine  deux filles qui gagnent  à être découvertes, et  méritent votre attention, vos encouragements, et  si ça vous plait, "fête !" faites le savoir avec vos mains, vos mots...
Souvent les  échanges entre les musiciens du  premier groupe et les artistes  professionnels du  groupe suivant sont fructifiants. Ils sont nos coups de cœur, choisis avec l'émotion en premier et la raison ensuite. 
Avec Ahmed El Salam, je retrouve une des musiques de mon enfance, avec les diffusions radiophoniques grésillantes qu'écoutaient Belkacem, Mohahmed et leurs hôtes, cela va avec l'odeur du thé à la menthe à la fin de la journée de travail, celle du coriandre frais, des mélanges d'épices lors des préparations de repas.  Le groupe mulhousien Orient blues était venu  se glisser dans mon univers sonore, et puis : j'veux du soleil, Aïcha...
Venez écouter les couleurs de l'été à Steinbach.





Avec les éléments reçus repris  et quelques rajouts à ma sauce, voilà comment j'ai communiqué avec les destinataires de mon carnet d'adresse mail et les journalistes locaux



Dans les compositions d’Ahmed El Salam, l’orient et l’occident se rencontrent, se mêlent dans l’inspiration de ses mélodies. Le monde bouge dans sa musique, sans  heurt  aux frontières. Sa voix, son jeu de guitare et d’oud laissent une empreinte musicale chaleureuse dans le cœur du public. Ses origines, et sa culture travaillée par le jeu de Jimmy Hendrix et Santana,  donnent une touche particulière à ce subtil mélange, une note d’amour dont le monde a besoin.
Un voyage à  la portée de tous.


Et voici la publication dans le journal :


paru dans les dna le jeudi 25 août 2016
paru dans l'Alsace le 30/8/2016

dna du 3/9/2016

évasion autour de l'art contemporain


Vous regardez avec vos  yeux et en quoi ça vous regarde ?  La place du visuel dans notre société devient de plus en plus grande, nos yeux sont fatigués par l'ordinateur, la route et les solicitations qui fonctionnent comme des excitants, c'est pas la joie ! L’œil nous regarde, agrandit, remplissant  à lui seul une salle d'exposition, et ça vaut le coup d'aller vivre cette expérience, en live. C'est à Baden Baden, fondation Burda, la peintre berlinoise Katharina Grosse s'expose et c'est grandiose, joyeux et innovant.
Je me suis demandé quelle est la place du mur de Berlin comme espace d'expression dans sa peinture.
Ce rapport d’oppression-liberation.     





Linaire versant sud du Wollfskopf

mardi 2 août 2016

de Dole à Steinbach voyage à tandem

Notre dernière étape, se pédale toujours à 4 pieds sur 2 roues, et la remorque mono roue nous suit entre Dijon et Dôle . Il faudra peut-être attendre que l'union Bourgogne-Franche comté ait un peu de bidon, pas de la bouteille   pour avoir une proposition plus chouette que la route.
L'arrivée à Dole  met à l'épreuve, par une montée qui n'en finit pas, pour  y retrouver le canal du Rhone au Rhin jouant avec le Doubs.
Je suis content de retrouver les paysages d'apaisement que me procure la région du Jura.
Je dis que c'est un effet "valium" une autre manière de voir le calme.



    Le long des parties navigables pendant  ces vacances à vélo, je rêvais de dormir sur une de ces plates formes-terrasse sur l'eau,. Elles servent de quai aux plaisanciers en attente d'éclusage.
Ça aurait pu être un lieu de croisement de l'eau chemin de voyage, et la piste de nos vacances.
L'argument de l'humidité trop forte a été entendu, la rosée étant presque servie à l’arrosoir par ici. 
"Francine ! viens tu peux sortir pieds nus de la tente et marcher dans l'herbe ça lave les pieds !"
Tirer parti des éléments qui se présentent n'est pas toujours bien venu, il n'y a pas d'eau chaude !
Voilà, ce que c'est de voyager avec une petite reine.



"Le vélo est une passion habile à nous transporter" Bernard Champaz



Voyager à vélo permet d'englober un panorama assez large, Francine a vue sur mon dos, elle développe donc une vision périphérique, j’entre aperçois parfois ce qu'elle voit.


Un p'tit clin d’œil à l'histoire, comme un chemin parcouru, je n'ai pas trouvé d'explication aux erreurs de l'affiche, la dame fait semblant de pédaler trop en arrière et l'homme pédale sans chaîne qui devrait entraîner ce très beau moyen de locomotion. Risque de rencontre avec les pâquerettes !  
illustration  visuelle et sonore : 


https://www.youtube.com/watch?v=38mEsClmHFQ



remonter la Loire à vélo 2

Ici, les parapluies tamisent la lumière, comme si les touristes anglais laissaient quelques élégants spécimens. Ils me font songer à l'âge d'or de l'Europe. Pour un moment frais et léger, vous pouvez venir en France et même parfois accrocher votre parapluie en décoration !
J'aime bien jouer avec ta mise...
Dans remonter la Loire à vélo, les paysages, ce que l'homme en a fait, avec ce patrimoine construit riche, peuvent donner une petite éclaircie à la fierté d'être de ce pays. Je préfère les parapluies aux drapeaux.

Durant toute notre traversée, de nombreuses  pauses ont pus s'agrémenter de petites perles, les saveurs,  la fraîcheur et la recherche esthétique, ainsi que la variété des pâtisseries proposées nous ont ravis. Que les personnes qui font ce travail exigeant et artisanal de goût soient remerciées !!



"Aux cracheurs, aux drôles, au génie" petite pause culturelle à Amboise au pied de la fontaine conçue par Max Ernst.

Les arbres et les herbes en boule.
 Viens ! 
Roulons dans le monde
Aujourd'hui tout doit être plus vert
Les bords de la Loire à vélo sont plus espiègles,
 villages de charme alternent bords de fleuve sauvage.

entre Blois et Orléans : Meug-sur-Loire
Lorsque nous arrivons à Orléans, la statue de Jeanne d'Arc, regarde les basketteuses en exhibition. Les restaurant locaux servent toujours une des meilleures crème brûlée, comment s'appelle la demi bouteille de champagne qui pourrait l'accompagner ?
Avec trois trains différents, nous arrivons à Dijon où nous reprenons le voyage à vélo.


remonter la Loire à vélo 1


La côte bretonne nous reserve quelques beaux passages. J’apprécie d'être en mer, le golfe du Morbihan s'y prête. Un passeur nous y convie : le beau bateau bien propre c'est pour les touristes, nous nous prenons le petit, les courants de mer s'y font sentir, ça nous change des courants d'air. Résister contre vents et marées prend du sens.
Le merlu pêché du jour sauce au beurre, le sorbet à la fraise du jour lui aussi, participent à la fête de nos retrouvailles avec les côtes bretonnes.
De Saint Nazaire à Saint Brevin le passage du pont à vélo est toujours aussi grandiose, cela touche  mes souvenirs de moniteur de camps de vacances, et pour Francine c'est une première et quelle chance, le vent y est très modéré.

Une jeune femme est gênée par un poids-lourd garé sur le trottoir elle ne peut pas passer, elle est en fauteuil roulant électrique, je lui bloque la circulation pour que la chaussée lui soit disponible à  contre sens de la circulation et l'aide à remonter sur le trottoir ce qui n'est pas une mince affaire. Une  file d'automobiliste est à l’arrêt, certains ont saisit ce qui se passait, et remercient lors de leur démarrage, j’apprécie l'évolution des conducteurs vers quelque chose de plus "fair play".  
Nous retrouvons Nantes, notre escapade bretonne s'y finalise et la remontée de la Loire continue. La ville nous réserve quelques belles surprises, une petite perle : un hotel en plein centre avec vue sur jardin d'église au calme à moins de 50e la nuit pour deux avec douche.

Pour le séjour dans le pays nantais les carottes deviennent notre legume d'été, crue ou cuite et même servie en purée elle s'est montrée sous de beaux jours.
Il nous reste la Loire à remonter, un peu comme une partie, d'un puzzle laissée en attente. Notre premier séjour de vacances  à tandem nous avait amené de Dôle à Orléans, c'était il y a sept ans. Chaque étape est une pièce d'un assemblage que nous pouvons considérer mentalement et physiquement de La Baule  Atlantique à Vienne capitale d'Autriche, l'eurovélo 6  est un de nos terrains d'aventure. 

Ici, les bords de la Loire nous font pédaler de l'eau à la pierre, entre l'eau et la pierre, dans les fleurons du patrimoine français. Les choses à voir se succèdent avec une densité incroyable, sur notre route ou avec quelques détours.
Entre géologie et histoire, vous pouvez croiser les approches !

Déjeuner sur l'herbe, dans un cadre grandiose.. 

Les manoirs de la Loire



     D'Anger à Saumur les restaurants du dimanche soir n'ont pas été trouvés ! Nos reserves alimentaires étaient légères, avec ce poid en moins, nous sommes peut-être allé trop loin ?
Un agriculteur nous a indiqué le manoir, comme hébergement possible, il était visible depuis le champ de maïs .
 Tony et Philippe ont cultivé le sens de l'accueil, le confort proposé dans ce cadre est exceptionnel et leur partage  rillettes et vin au jardin a été un moment  de  poésie.  

Pour ce séjour de vacances itinérant cette nuit au manoir du Coureau a été la plus belle dans la catégorie des nuits civilisées, grâce à la  mise en valeur de cette demeure. Sol en terre cuite, marches d'escalier en ardoise, murs en tuf !

www.chambresdhotes-lecoureau.com

Pour nous Il y a aussi des nuits plus "sauvages" avec nos bivouacs en pleine nature. 


Le Blavet, un écrin pour un bijou breton

A tandem pas besoin de descendre la vitre pour s'imprégner de la verdure !
A Pontivy nous quittons le canal de Nantes à Brest pour longer le Blavet.
Ce cours d'eau remanié par l'homme a gardé tout ses méandres sur cette partie.
De la Bretagne intérieure il nous guidera à l'océan en suivant ses courbes charmeuses.
Les paysages sont très natures, la foret y est souvent dense, et nous brossons du regard quelques alternances de landes. Broceliande
Des maisons éclusières fermées nous y font rêver. Le retour à une nouvelle vie grâce au tourisme vert, ressourçant et accessible pourrait s'y construire.
Nous,  nous bivouaquons à ses côtés et nous baignons dans la rivière. Le Blavet nous en jette plein les yeux, pour nous ce soir le sel de la Bretagne est ici, dans cet espace entre terre et mer.
ermitage saint Gildas

Une chapelle blottie sous un rocher de granit, sur l'autre rive,comme un poème visuel, me fait retenir la beauté des choses, en roulant à vélo ici j'ai eu le sentiment fort, de l'effleurer.
L'arrivée en rade de Lorient n'est pas très loin. L'océan se sera retiré, laissant un lit sur-dimensionné nu. Vase, rocher et  algues  n'y dansent plus. La peau de l'océan ne recouvre pas toutes les misères, ni tous les trésors.
En route vers Carnac, où le hasard nous fait nous installer entre deux abbayes bénédictines : celle des sœurs d'une part, Saint Michel de Kergonan protégée d'un haut mur et celle des moines  Sainte Anne de Kergonan, proches voisins  par la foret,  également  reclus par une impressionnante enceinte monastique. Des Vigiles aux Laudes nous entendons les cloches  légèrement démarquées des deux couvents. 



lundi 1 août 2016

voyage au bout des terres, là où la terre se finit et l'océan commence

Voyager en tandem nécessite de faire avec un gabarit hors norme. Le départ de chez nous à vélo est intéressant, mais notre soif d'aventures, nous entraîne parfois  plus loin. Le transport en avion devient une des solutions, en dehors du train si les agents sont bienveillants, les places vélos disponibles, et les trajets exclusivement régionaux. Tandis qu'en avion, il est traité comme un équipement sportif, le tandem part  dans un carton et vole en soute, presque  avec nous. C'est un peu angoissant, le traitement des bagages s'inscrivant plutôt dans une manipulation musclée que délicate. Mais j'aime bien jeter un œil sur la radiographie de contrôle en douane, où les différents métaux s'éclairent de nuances contrastées. Le démontage et le remontage me familiarise avec cette mécanique  pour terre d'aventure. Test puis départ de Nantes.            
C'est parti pour 15 jours de vie nomade, majoritairement en plein air. Il faut trouver l'ancienne route qui mène à la ville depuis l'aéroport. Puis dans la ville faire des courses et trouver le canal de Nantes à Brest. La ville présente un angle joyeux avec son miroir d'eau qui est animé par de nombreuses familles qui gouttent aux joies d'une fin d'après midi chaude. La ville des BN de notre enfance (biscuiterie nantaise) fait sa récréation, je suis resté fidèle aux petits beurres  Lu et c'est aussi ici. Nous mangeons notre premier far aux pruneaux, et faisons une première bafouille en suivant une rivière canalisée pour l'alimentation en eau du canal, nous rejoignons le canal par la rivière suivante.
Un couple de retraités voyageurs,  profite de la technologie vélo électrique, pour goûter à la découverte des paysages ombragés et du vent frais produit par la bicyclette. Vélo électrique  et camping car pour le confort du vagabondage, voilà un récit qui nourrit nos rêves pour plus tard.

Nous sommes sur les chemins de halage, engagés vers Brest. Le cœur de la Bretagne est peut-être ici dans cette liaison terre-mer ?
La mécanique des écluses est restée manuelle. Des jeunes employés d'été s'y activent pour le passage des plaisanciers " mariniers d'eau douce". Le rythme de l'éclusage des  petits bateaux  laisse du temps à la lecture, Marcel Proust est présent ici.

Voyager, c'est comme quelque chose que l'on ne saisit pas, nous redevenons le temps de cette escapade, des observateurs.
Nous nous régalons des vues,  des perspectives et de leurs harmonies : un chêne  vu à l'envers, un rocher sur la rive d'en face, des pêcheurs, une loutre, des fleurs blanches qui étoilent l'eau tranquille.

Les sols caillouteux, les enrobés hors d'âge et l'usage à l’excès des gravillons, secouent notre mécanique et rendent la conduite chaotique, parfois insécurisante. Ces chemins bretons accaparent ma vigilance,  soulèvent de la poussière, et créent des douleurs aux poignets. Les vélos de route à pneus fins sont à proscrire et les suspensions en  fourche peuvent être envisagées.  
Nos rêves sont "Nuit de princesse à Josselin", sauf que c'est au pied du château,dans un gîte municipal et pas dans les étages où le prince s'annonce pour courtiser la belle,  ici pas de baldaquin au lit, ni de renouvellement d'air dans la chambre, la fenêtre est obturée par la vigne vierge, mais kouign amann tout frais du matin cherchés à  la boulangerie locale. De la pate à pain, du beurre et du sucre pour un croustillant extérieur et un moelleux intérieur, après quelques kilomètres à vélo, l’énergie procurée sera dispersée. Que du bénéfice !!
    
   Nous remercions les piliers de bar, les clients de salon de thé, les habitués des terrasses qui vident leurs poches dans les consommations et maintiennent l'ouverture de lieux de pause et de convivialité, notre vie de cycliste tient aussi en équilibre grâce aux possibilités de rencontres, en roulant c'est plus difficile.