La communauté villageoise de Steinbach peut sourire. Elle a pu vivre ensemble, le petit plus, de convivialité d'une semaine sans télé.
La position du foyer derière l'église du village a pris une dimension importante pour le recit et les photos du voyage à Compostelle. La communauté catholique s'est mobilisée, les prises de parole et les commentaires fleuraient la prosodie propre aux églises. L'entrée dans cette retraite, s'est déroulée sur près de 1500 kilomètres à pied, avec de bonnes chaussures et un sac à dos bien chargé.
Les loisirs créatifs du lendemain ont drainé un public jeune. Francine s'est adjointe les services de Gérard, c'est aussi notre humoriste local, mais là c'est pour faire "terre".
Le match d'improvisation a reveillé des vieilles querelles inter villages Steinbach-Uffholtz, mais aussi de belles trouvailles "textuelles" pour la lettre K : "Kilimanjaro tout le monde lui est monté dessus",puis une mise en scène d'un croc-mort defequant dans une 2cv, c'était vif et loufoque.
Luc, sous son nom d'artiste "Nonin, souffleur de rêve" avec ses contes du Sundgau retravaillés a subjugué l'auditoire. Roland le pianiste a accompagné son recit pour en amplifié l'intensité dramatique et poétique, avec un son et des mélodies très agréables. L'interprétation puissante et très animée de Luc se trouve ainsi habillée d'un beau cadre.
La marche du dernier soir, même sur les chemins boueux a été bien appréciée. Quelques uns devisent, échangent des mots d'esprit et font remarquer quelques curiosités des environs de Steinbach. Le retour au foyer "auberge" est accueillant : avec de la soupe, et une multitude de mets, telle une corne d'abondance, offrant un choix riche et coloré aux "téléspectateurenrépis". Après les plaisirs de la bouche place aux chants et à la poésie, l'esprit feu de camp n'est pas loin vous êtes au foyer.
Samedi, le versant du vallon de Steinbach exposé au soleil, reçoit notre ascenssion depuis chez nous vers la neige. Après une semaine sans télé c'est un plaisir de retrouver les chênes.