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l'ancienne distillerie est très vite recolonisée avec la chaleur et l'humidité constante
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Je ne boude pas mon plaisir, le soleil est au rendez-vous, nous sommes parti pour Marie Galante, traversée en bateau puis visite accompagnée, site historique marqué par l'histoire de l'esclavage, de la culture de la canne à sucre et du rhum. Des belles cotes, une tranquillité palpable : prairies, forets, et cultures se répartissent suivant les possibilités que laisse le relief.
Le chauffeur aide les dames au sortir de son véhicule, nous sommes bien à Marie Galante.
La distillerie propose une dégustation derrière le magasin, on trouve des rhums à 62° pour les fans de macération avec fruits, rhum blanc rhum brun et rhum vieux, un rhum chocolat retient mon attention gustative.
Ici on pourrait presque oublier les mouvements de grogne qui secouent Guadeloupe et Martinique.
Photographier des boites aux lettres c'est une maladresse ?
Quelque chose en souffrance, c'est que cela n'a pas trouvé de destinataire !
En bordure de plage, une forêt où chaque arbre est beau, un peu tourmenté mais avec des racines primordiales pour maintenir le sol, face aux assauts des vents et de l'océan.
La liaison entre Grande Terre et Basse Terre est coupée par les barrages de la grogne, nous n'avons pas pu nous aventurer dans le coin des cascades et de la foret des montagnes humides. Notre séjour est resté cantonné dans la partie de l'île entre Saint François et La Pointe des Châteaux. C'est un petit paradis ! Survol et escapade en mer ont agrémenté la découverte de ces lieux enchantés.
Les rencontres humaines dans les boutiques avec les commerçants nous ont plus, ils étaient décontractés et très ouverts à l'échange. Les discutions étaient engagées sur les soucis de l'île.
Les plus belles rencontres ont été avec les artisans qui travaillaient dans la maison de Pierrot, notre vision de ces évènements croisait les leurs. Leurs soucis croisaient les nôtres .Nous craignions d'être à court d'essence pour notre retour à l'aéroport . Oui les stations essences n'étaient pas approvisionnées de manière régulière, des files d'attente dignes des bouchons parisiens jusqu'à épuisement des cuves, nous ont refroidit, ou la mention Station fermée. Plus d'œufs, de farine, de sac poubelle, d'eau en bouteille....
Un matin, un ouvrier local est venu avec un jerrican d'essence
Tiens c'est pour vous...merci Georges
C'est là aussi la Guadeloupe que j'ai aimé celle qui sait déployer un réseau parallèle, d'entre aide, de solidarité, avec le sourire.
Ils nous ont envoyé acheté du rhum dans un magasin entrepôt quasiment introuvable, avec pas de prix affiché sur le rhum le plus bu, les locaux nous ont regardé avec le sourire, peu de touristes arrivent ici!
J'ai nagé avec les poissons multicolores, admiré les tortues marines en train de brouter et nager avec grâce. Rencontré un requin.
L'étal du poissonnier est un voyage dépaysant à lui seul, rien ne m'était connu sauf le thon et l'espadon, et maintenant j'ai mangé aussi de la bourse, du vivaneau, du gros yeux, du marlin, et de la dorade coryphène.
J'ai trop bu de rhum je vois double...