mardi 14 juin 2011

RANDONNÉES à MADÈRE, terre de contrastes




Voyage sur une île verte aux montagnes puissantes où l'on risque de tomber à l'eau, depuis ses falaises sévères. Mais dans les vallons sont nichés des forêts sensibles, parfois denses, parfois plus aérées, dont j'attends toujours la sortie d'un dinosaure, parce que l'ambiance m'évoque le primitif. Ça sent le laurier ou l'eucalyptus et les pinsons de madère piaillent, accompagnent notre progression et se posent tour à tour dans les fougères arbres et les bruyères géantes. Les couleurs des très nombreuses fleurs égayent ces reliefs perdus dans l'océan, la roche noire s'orne d'une riche poésie végétale.
L'eau coule, souvent canalisée pour irriguer, mais parfois sauvage en cascade. Avec un climat souvent doux et une terre riche, les cultivateurs de petites parcelles gagnées sur des pentes invraisemblables, nous apprendraient-ils à aimer les légumes ?
Est-ce une montagne Suisse perdue dans l'océan ? Une île Bretonne au large du Maroc ? Un assemblage de surpopulation cotoyant la jungle et la rude montagne, peut-être un feu d'artifice de tout cela avec de la culture et des traditions portugaises.
Durant 6 jours nous y avons randonné, explorant les gorges, les falaises, et les sommets, par des vieux chemins, le long des levadas, dans les forêts, cotoyant les jardins, traversant les villages, rafraichi par les cascades et les pluies, perdu dans les nuages, ou souriant au soleil. Nous avons randonné en duo, Francine et moi avec quelques topos sommaires et notre savoir faire ; et  aussi avec une guide vraiment très sympa, Anouk Rithner une suisse à Madère.